WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les relations de travail entre « djoulatchès » et chauffeurs de « wôrô-wôrô » : cas des chauffeurs exerçant sur la ligne Treichville gare de Bassam-Gonzagueville.

( Télécharger le fichier original )
par Gada Yao Anicet, Gbalou Douan Narcisse et Koffi Julien
 - Licence de Sociologie et Anthropologie 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II-) METHODES ET THEORIES D'ANALYSE

1°) Méthodes d'analyse

La méthode est une démarche de l'esprit. C'est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre des vérités qu'elles poursuivent car elle sert à organiser des données de base qui sont propres à l'explication sociologique. Comme l'affirme GRAWITZ M. 26(*)(1992) « toute recherche ou application de caractère scientifique en sciences sociales en général, doit comporter l'utilisation de procédés opératoires (...) adaptés à tout genre de problème et de phénomène en cause ».

Il s'agit de procédures logiques inhérentes à toute démarche scientifique. Partant de ce fait, et pour rendre davantage concrète notre étude, nous avons utilisé la méthode dialectique et la méthode fonctionnaliste. Elles ont réellement contribué à la compréhension de notre objet d'étude.

1-1) Méthode dialectique

La méthode dialectique se définit comme l'art d'amener à la vérité par des raisons démonstratives qui partent de thèses opposées. La notion de contradiction est l'élément essentiel de la dialectique. Ainsi pour GRAWITZ (M.)27(*) cette méthode est-elle « la méthode la plus riche, la plus complète et semble t-il la plus achevée des méthodes et conduisant à l'explication en sociologie »

Autrement dit, c'est une méthode qui part de l'idée de la présence de contradiction dans la réalité elle-même ; elle cherche les contradictions dans la réalité elle-même, les incohérences des faits, des choses, les oppositions et les ambivalences que contient souvent le sens de la réalité. En un mot, la méthode dialectique essaie à la différence des autres méthodes de construire le lien entre les éléments contradictoires et unir par la même occasion ce qui paraît séparé, éparpillé, disséminé.

De façon précise, cette méthode va nous permettre d'analyser les relations entre « djoulatchès » et chauffeurs de « wôrô-wôrô » par rapport à leurs opinions, attitudes et comportements dans les rapports conflictuels de travail qui lient ces acteurs.

Elle va nous permettre également de mettre en évidence les lois et règlements qui régissent le fonctionnement des relations de travail dans le secteur de transport informel.

1-2) Méthode fonctionnaliste

Le postulat du fonctionnalisme est le suivant : « À tout élément de toute culture correspond une fonction et à toute fonction correspond un élément ». Sa démarche globale en sciences sociales consiste à identifier les dysfonctions dans les situations analysées et à préconiser les solutions propres à les dépasser. Scientifiquement donc, le fonctionnalisme se présente comme une approche qui dégage d'abord le mode de fonctionnement des systèmes étudiés (leurs fonctions) et ensuite ce qui gène ce fonctionnement (les dysfonctions) et enfin permet de trouver les moyens de rétablir la fonctionnalité de l'ensemble.

A travers cette méthode, il nous revient de montrer les avantages que présente les relations de travail entre « djoulatchès » et chauffeurs de « wôrô-wôrô ». Elle nous permettra par la suite de déterminer la fonction qu'occupe cette relation qui lie ces deux acteurs.

Pour ce faire il nous est important de présenter le fonctionnement des relations de travail entre « djoulatchès » et chauffeurs de « wôrô-wôrô » exerçant sur la ligne gare de Bassam-Gonzagueville dans un premier temps, et par la suite analyser les dysfonctionnements qui les composent.

2°) Les Théories d'analyse

2-1) Théorie de l'analyse stratégique

La théorie de l'analyse stratégique élaborée par CROZIER et FRIEDBERG28(*), est une théorie centrale en sociologie des organisations. Elle part du constat suivant : étant donné qu'on ne peut considérer que le jeu des acteurs est déterminé par la cohérence du système dans lequel ils s'insèrent, par les contraintes environnementales, on doit chercher en priorité à comprendre comment se construisent les actions collectives à partir de comportement et intérêts individuels parfois contradictoires. La théorie de l'analyse stratégique essaie d'appréhender la structure comme une élaboration humaine et rejoint ainsi les démarches qui analysent les causes en partant de l'individu pour aboutir à la structure. Cette théorie nous permettra de comprendre le fonctionnement interne de la relation de travail, mais également d'étudier l'incertitude et les jeux de pouvoirs qui la structurent et rendent les comportements des acteurs intelligibles.

2-2) Théorie du capital social

Le capital social peut être définit comme l'ensemble des réseaux, des normes, des valeurs et convictions communes qui facilitent la coopération au sein des groupes.

L'idée centrale de la théorie du capital social est que les réseaux sociaux ont de la valeur. Ainsi pour ROBERT DAVID PUTMAN29(*), ce capital se rapporte aux relations entre individus, réseaux sociaux et normes de réciprocité qui en émergent.

Cette théorie nous permettra de mettre en exergue comment le capital social facilite l'accès à un emploi (pour le chauffeur), mais également comment ces réseaux sociaux demeurent des critères dans le choix d'un employé (le Djoulatchè).

2-3) Théorie des réseaux

Un réseau social est un ensemble d'entités sociales telles que des individus ou des  organisations sociales reliées entre elles par des liens créés lors des interactions sociales.

La théorie des réseaux est ainsi une théorie basée sur l'analyse des réseaux sociaux qui conçoit les relations sociales en termes de noeuds et de liens. Les noeuds sont habituellement les acteurs sociaux dans le réseau et les liens, les relations entre ces acteurs.

L'analyse des réseaux se démarque ainsi des méthodes d'analyse sociologiques traditionnelles par le fait qu'elle ne considère pas la réalité observée en termes de catégories prédéfinies. Dans notre étude cette théorie nous permettra d'analyser d'une part les relations entre deux acteurs (« djoulatchè » et chauffeur de « wôrô-wôrô »), et d'autre part la possibilité d'utiliser cette approche à des fins stratégiques notamment dans le recrutement d'un employé par un djoulatchè.

* 26 GRAWITZ M (1992), méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz

* 27 Idem

* 28 ERHARD FRIEDBERG, MICHEL CROZIER (1977), l'acteur et le système, Seuil

* 29 ROBERT DAVID PUTMAN (1980), notes provisoires, actes de la recherche en sciences sociales

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire