3.4.2 L'importance d'une réglementation
financière
Les origines diverses des capitaux peuvent laisser penser que
les pays du Tiers-Monde possèderaient suffisamment de ressources pour
financer leurs projets de développement. Cependant, après une
analyse des flux de capitaux, on constate que pour l'ensemble des pays en voie
de développement, la somme des flux entrants (Aide au
développement, Investissements privés, Diaspora)
représentent 857 milliards de dollar. La somme des flux sortant (Dettes,
Fuites de capitaux, Fraude fiscale des entreprises étrangères)
vaut 1 205 milliards de dollar. Il ressort clairement que les pays du
Tiers-Monde financent les pays développés. La majeure partie des
flux sortants proviennent des fuites de capitaux : l'argent des riches ou des
entreprises implantés en Afrique qui est placé dans les banques
du Nord. Ces capitaux seraient précieux pour le développement.
Le secteur financier est surement le domaine où la
libéralisation a été la plus efficace. En effet, la
liberté des mouvements de capitaux permet de transférer sans
problème des montants considérables et cela à tout
moment.
La mise en place d'un système de contrôle
permettrait aux pays du Tiers-Monde de mieux contrôler les flux
sortants, de profiter de l'argent généré par leurs pays et
de leurs propres
richesses. Le Venezuela par exemple, a mis en place un
système de taux de change de la monnaie afin de contrôler la fuite
des capitaux.
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Global ODA : Aide public au développement
FDI : Investissement direct étranger
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Figure 3.1 : Flux de capitaux entre le Nord et le Sud [19]
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