Paragraphe II Le risque de crédit
Le risque de crédit ou le risque de contrepartie est
le risque par lequel le débiteur ne respecte pas ses engagements. Il
affecte l'ensemble des activités de la banque. Il apparait lorsque le
créancier se trouve dans l'incapacité d'assumer ses obligations
(de remboursement) à la date prévue.
Il est très lourd de conséquence pour la banque et
pour tout autre organisme de crédit car le non remboursement de la dette
constitue une perte sèche.
À ce risque on associe la qualité des actifs et la
probabilité de défaillance du débiteur. Le risque de
crédit peut conduire à une incertitude générale de
la valeur marchande des actions (ou du capital
36 Pour une échéance donnée, les
actifs et les passifs ne sont pas de même montant.
37 Equivalent anglais :market risk, systematic
risk
propre) émanant du non remboursement ou du report du
paiement du principal et des intérêts afférents à la
dette.
Comment apprécier la capacité d'un emprunteur
à rembourser le crédit ?
Le volet du risque de crédit constitue un domaine auquel
les normalisateurs comptables et les superviseurs prudentiels se sont
particulièrement intéressés. Il existe des normes dans ce
domaine38auxquelles désormais les banques se
réfèrent lors de l'évaluation ou de la
détermination de leur profil risque. Pour ce faire elles se posent en
premier la question de la solvabilité du client considéré,
laquelle solvabilité dépend à la fois des
éléments internes (lorsqu'il s'agit d'une entreprise), mais aussi
d'éléments contextuels comme l'emploi, la situation
géographique39, la situation économique globale et les
perspectives d'évolution sectorielle. L'ensemble de ces
éléments constitue la ligne de crédit sur laquelle la
banque se fonde pour attribuer ou non un crédit. Le système de
contrôle vérifie alors en permanence que l'exposition totale se
situe en deçà des limites autorisées (contrôle en
temps réel).
Enfin, la montée de l'endettement des pays en voie de
développement ou de pays de l'Est au cours de la décennie
soixante-dix a conduit les banques à étudier le risque-pays et
à développer des instruments d'analyse de ce risque d'une nature
tout à fait particulière.
Une mauvaise mise en oeuvre processus ci-dessus expliqué
conduit inévitablement à un risque opérationnel.
Paragraphe III Le risque opérationnel
Selon la l'approche bâloise le risque opérationnel
est défini comme étant les pertes dues à une
inadéquation des procédures, des ressources humaines ou des
systèmes d'information.
Assez différent des autres formes de risques, le risque
opérationnel prend en compte les accidents ou erreurs humaines et
techniques. C'est le risque qui est directement lié au processus
internes non appropriés ou défectueux, de personnel, de
technologie ou d'évènements extérieurs. Le personnel, dans
sa dimension humaine est pris dans le système car il peut être
incompétent ou malveillant. La technologie prise dans sa dimension de
chose est aussi prise en compte car d'elle peuvent surgir
des défaillances et certains programmes souvent
inappropriés. Pour ce qui est du processus, il peut y avoir des erreurs
de spécifications de modèles, une exécution
imprécise des transactions et/ou une violation des règles de
contrôles des opérations.
On se rend compte qu'il existe une multitude de faits et d'actes
(au sens du droit) que l'on ne peut ignorer dans l'activité bancaire.
Les banques ont de l'argent pourquoi, elles ne le prêtent
pas ? Voilà le genre de phrase qu'on entend en général.
Voilà aussi que cette étude, à travers les risques
encourus dans ses activités par la banque nous permet de voir que les
choses ne sont pas aussi simples. La banque dispose de fonds, des fonds qui ne
lui appartiennent pas et qu'elle doit être en mesure de restituer des
lors qu'on le lui demande. Elle va même jusque dans certaines mesures
être condamnée au comblement de passif40 lorsqu'elle
accorde des crédit à des entreprises en sachant que ceux-ci ne
peuvent pas rembourser 41. Il est donc extrêmement important voire
même vital qu'une banque envisage autant que possible les risques.
38 IAS : International Accounting Standards
IFRS : International Financial Reporting Standards
39 Pour aider à apprécier la
qualité du contexte géographique d'une entreprise, les
principales agences de notation financière (comme Standard &
Poor's), les assurances et les grandes banques d'investissement publient des
"ratings" où chaque pays se voit attribuer une note (chiffre ou lettre)
synthétisant les données jugées pertinentes.
40 Remboursement de toutes les dettes d'une
entreprise
41 On parle dans ce cas de crédit abusif
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