La tension inflationniste et son impact sur les activités d'une entreprise industrielle( Télécharger le fichier original )par Michel BWANA NDEKE MADIKA Institu Supérieur pédagogique de Mbujimayi/Kasaà¯-Oriental. RDC - Licence en Sciences commerciales & Administratives 2008 |
1.6. La masse monétaire et ses contreparties1.6.1. Les contre-parties de la monnaie La monnaie est un élément du passif dans le Bilan des organismes émetteurs. Elle est émise contre des créances inscrites à l'actif. Les contre-parties de la monnaie centrale ou base monétaire, figurent à l'actif du bilan de la Banque Centrale, celle de la monnaie scripturale apparaissent dans le bilan des Banques de dépôts et enfin, les contre-parties de la masse monétaire se trouvent à l'actif du Bilan de l'ensemble du système bancaire. Actif Bilan Banque Centrale Passif
Base monétaire (H) = DEV + AV + REF = B + R Actif Bilan Consolidé Passif
Masse monétaire (M2) = DEV + AV + CR = B + D + T Actif Bilan des Banques de dépôt Passif
R + CR = D + T + REF Ainsi, nous voyons bien que si une banque ouvre les comptes de dépôts, c'est une banque commerciale et les comptes de dépôts sont appelés parfois les comptes à vue. 1.6.2. L'émission de la monnaie centrale (Base monétaire) L'émission de la monnaie est reléguée à la Banque Centrale sous une certaine politique appelée « Politique monétaire » et dont les objectifs ultimes sont : - La croissance économique ; - La maîtrise de l'inflation ; - La défense de la valeur de la devise nationale par rapport à celle des autres devises Ainsi les facteurs d'évolution ou source de la base monétaire (H) sont constitués de : - Revenus de change ou devises (DEV) accumulée auprès de la Banque Centrale ; - Avances (AV) octroyées aux trésors publics ; - Refinancement consentis en faveur des banques de dépôts. Les emplois de la base monétaire sont donnés par les billets (B) en circulation dans le public et les réserves ( R) des banques de dépôts auprès de la Banque Centrale. Cette dernière a pour mission essentielle de mettre en place un système de contrôle sérieux. Nous prenons le cas d'un exportateur qui apporte des devises à sa banque, disons DEV = 100, les échanges à la Banque Centrale contre de la monnaie locale. Il y a alors une augmentation correspondante de la base monétaire soit au niveau des encaisses du public si l'exportateur veut la contre-partie des devises en billets (B = 100), soit au niveau de réserves des banques (R= 100). Si l'exportateur augmente ses encaisses en dépôt à sa banque (S= 100), soit encore sous les deux formes (B= 50 et R= 50). Un autre cas : la Banque Centrale peut en sa qualité de caissier de l'Etat, octroyer des avances remboursables au trésor public, lorsque le rythme d'encaissement des recettes publiques est inférieur à celui de dépenses de l' Etat. Supposons que le déficit budgétaire de celui-ci s'élève à 80, sa couverture peut donner lieu à une création monétaire équivalente (B=80). D'autre part, les banques de dépôts qui ont besoin des liquidités peuvent refinancer certains de leurs actifs à la Banque Centrale contre remise des effets de commerce, des bons de trésor, etc. Le montant de ce refinancement (REF= 60) est injecté dans les réserves des banques (R= 60), une partie aboutie en définitive dans les encaisses publiques. 1.6.3. L'émission de la monnaie scripturale L'activité essentielle d'une banque commerciale consiste à recevoir des dépôts et à faire des prêts. Dans son rôle d'intermédiation, la banque de dépôt est créatrice de monnaie scripturale qui est une monnaie basée sur des simples écritures. Afin de dégager cette implication très importante de l'activité bancaire, il est utile de se rappeler que le montant des dépôts reçus figurent toujours au passif du Bilan de la Banque, étant donné que celle-ci doit ce montant à vue ou à terme à ses déposants. Par contre, les prêts effectués à l'aide de sommes ainsi obtenues apparaissent à l'actif, car il s'agit des créances que la banque possède sur ses emprunteurs. L'égalité comptable nécessaire entre actif et passif n'implique toutefois pas que la totalité des dépôts soit égale à la totalité des prêts. Ces dernier sont toujours inférieurs aux premiers, et la différence constitue l'encaisse liquide que la banque garde par devers elle comme couverture des dépôts reçus, c'est-à-dire, le solde d'un compte de dépôt dans une banque joue évidemment le rôle d'argent10(*). Signalons aussi que la rapidité avec laquelle les banques peuvent créer de la monnaie est limitée en partie par l'empressement du public à emprunter. Le processus de la création de la monnaie bancaire résulte du fait que la totalité des dépôts reçus par les banques n'étant pas immédiatement retirée, elles se servent alors de leurs encaisses liquides pour effectuer des prêts, lesquels donneront lieu à d'autres dépôts et prêts dérivés. Les banques garderont cependant en réserve une marge de sécurité ou de couverture obligatoire leur permettant de faire face à des retraits partiels. 11(*) Nous constatons alors que les dépôts à vue ne sont pas du tout rentables pour la banque étant donné que leur retrait peut s'effectuer à n'importe quant ce qui ne garantit pas la banque en terme des prêts. * 10 A. MARSHALL, Introduction au raisonnement économique, Nouveaux Horizons, 1969,p.100 * 11 C. TSHIMPE, Notes de cours de Gestion budgétaire à long terme, L1 SC. Com Adm, ISP/MBM, 2007-2008, Inédit |
|