II.3.2. Les phases sèches
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Figure 3 : Evolution des écarts annuels de la
pluviométrique à Ziguinchor et à Kold (source Martin
DIATTA)
Le constat que nous faire est que pour qu'il ait phase humide
, il faut que les années humides soient plus nombreuses que les
années sèches , que la quantité de pluies
précipitées annuellement soit supérieure à la
normale et que les années sèches n'accusent pas de grands
déficits pluviométriques.
Une phase sèche est une période pendant la
quelle, la quantité de pluies moyenne enregistrée est
inférieure à la normale (1076,09 mm).
Nous avons deux phases sèches qui sont :
- la première phase sèche va de 1977 à
1987 et,
- la deuxième phase sèche s'étend de 1995
à 1997.
II.3.2.a La première phase sèche (1977
à 1987)
Cette première phase sèche avait une
durée de onze ans. Elle a commencé de 1977, pour prendre fin en
1987. La quantité de pluies moyenne pendant cette période est de
956,28 mm avec un cumul de 10519,15 mm est un déficit de 119,81 mm par
rapport à la normale.
En faisant une comparaison entre les deux zones éco
géo graphiques qui sont la Casamance maritime et la Casamance
continentale, nous constatons que la Casamance maritime est plus pluvieuse que
la Casamance continentale.
Pendant cette phase sèche, la Casamance maritime a
enregistré une pluviométrie moyenne de 1057,15 mm avec un cumul
de 11628,7 mm et un surplus de 100,87 mm par rapport à la moyenne de
la quantité de pluies précipitées pendant cette phase
sèche. Quand à la Casamance continentale, elle a reçue une
pluviométrie moyenne de 855,4 mm, avec un cumul de 9409,6 mm et un
déficit de 100,88mm au cours de cette période sèche.
Le constat que nous pouvons faire est que la moyenne
pluviométrique (956,28 mm) de la région naturelle de la Casamance
pendant cette phase sèche est inférieure à la normale.
Cette région naturelle qui, jadis humide,
connaîtra sa première phase sèche, après l'accession
de notre pays à la souveraineté internationale.
Si nous nous référons à la moyenne
pluviométrique de la région naturelle de la Casamance qui est de
956,28 mm, nous pouvons dire que la Casamance maritime n'a pas connue une phase
sèche. Cette dernière a enregistré une moyenne
pluviométrique de 1057,15 mm
qui est nettement supérieure à celle de la
naturelle Casamance.
Donc la notion de phase sèche est relative, elle
dépend du type de climat et de la quantité de pluies recueillies
au cours de cette période. Nous savons que la Casamance maritime a un
climat subguinéen, climat caractérisé par une
pluviométrie assez abondante.
Bien vrai que la moyenne pluviométrique de la Casamance
maritime est inférieure à la normale, nous pouvons dire que la
phase sèche est moins marquée en Casamance maritime qu'en
Casamance continentale.
La zone éco géographique de la Casamance
continentale a connu une phase sèche plus marquée que la
Casamance maritime avec une moyenne pluviométrique de 855, 4 mm. Cette
moyenne est inférieure à la moyenne
pluviométrique de la région naturelle de la Casamance
pendant cette phase sèche qui était de 956,28
mm
Pluviométrie (mm)
-800
-600
-400
-200
0
200
400
600
68
72
75
78
81
84
87
90
93
96
Casamance
maritime
Casamance
continentale
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Figure 4 : les courbes des écarts
normalisés de la Casamance maritime et de la
Casamance continentale (source Martin
DIATTA)
La Casamance continentale a un climat soudanien humide qui est
marqué par une certaine continentalité dont les rigueurs de
l'harmattan sont fortes.
Cette phase sèche est marquée par des
années sèches et des années humides au cours de son
évolution. Une année est dite sèche quand la
quantité de pluies est inférieure à la moyenne
pluviométrique de cette phase qui est de 956,28 mm.
Les différentes années sèches sont :
1977(719,35 mm) ; 1979(936,15 mm) ; 1980(632,65 mm) ; 1982(868,1
mm) ; 1983 (772,55 mm).
Parmi ces années sèches , l'année 1980
est l'année la plus sèche avec une pluviométrie de 632,65
mm , pour une région aussi humide que la Casamance naturelle .Cela
prouve que la sécheresse a sévie dans cette région
naturelle qui , d'habitude enregistrait une quantité supérieure
à 1000 mm .
Si nous poursuivons notre analyse, nous constatons que la
sécheresse est plus marquée en Casamance continentale qu'en
Casamance maritime. Avec une moyenne pluviométrique de 855,4 mm qu cours
de cette phase sèche, la Casamance est plus sèche que la
Casamance maritime. Cette Casamance continentale a conne sept années
sèches qui sont : 1977 (648,4mm) ; 1979 (823,2 mm) ; 1980
(565,9 mm) ; 1982 (836,9 mm) ; 1983 (726,6 mm) ;
1984 (840 mm) et 1985 (794 mm) .L'année la plus
sèche est l'année 1980 avec une pluviométrie de 855,4 mm
au cours de cette phase sèche, la Casamance que la Casamance maritime.
La Casamance continentale a connu sept années sèches qui
sont : 1977 (648,4 mm) ; 1979 (823,2 mm) ; 1980 (565,9
mm) ; 1982 (836,9 mm) ; 1983 (726,6 mm) ; 1984 (840 mm) et
1985 (794 mm). L'année la plus sèche est l'année 1980 avec
une pluviométrie de 565,9 mm. Seules les années 1978 (991,9 mm
) ; 1981 (996 ,5 mm) ; 1986 (1110,3 mm) et 1987 (1075,9 mm) sont
considérées comme des années humides si nous nous basons
sur la moyenne pluviométrique sur la moyenne pluviométrique de
cette phase sèche.
Quant à la situation pluviométrique de la
Casamance maritime, nous pouvons dire que cette dernière a connu quatre
années sèches : 1977(790,3 mm) ; 1980 (699,4) ;
1982 (899,3 mm) ; 1983 (818,5 mm). L'année 1980 est
considérée comme l'année la plus sèche.
Peut-on parler d'une phase sèche pour la Casamance
maritime, quand la moyenne pluviométrique (1057,15 mm) de cette zone
pendant cette période est supérieure à la moyenne
pluviométrique de la phase sèche ?
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