IV.4.c. Les impacts sur le riz
D'après les agents de la Direction de l'Analyse et de
la Prévision des Statistiques (D.A.P.S.) du Ministère de
l'agriculture, les rendements que nous avons en Casamance continentale sont
bons, parce que nous sommes dans une zone semi humide.
Les rendements sont supérieurs à 1000 kg/ha,
hormis ceux de 1989 et 1995.
De 1984 à 1988, ils étaient respectivement de
1202, 1198, 1267, 1144 et 1067 kg/ha. Quand à la pluviométrie,
nous avons des années excédentaires et des années
déficitaires par rapport à la normale qui est de 1076,09 mm.
Seule l'année 1986 fut excédentaire avec une quantité de
pluies enregistrées qui s'élève à 1110,3 mm. Toutes
les autres années restent déficitaires .
. Malgré ce déficit pluviométrique, nous
avons de bons rendements qui varient entre 1067 et 1267 kg/ha. Ces derniers
sont consécutifs à la présence de semences hâtives,
d'un apport en fertilisants, d'un bon entretien des champs et d'une absence de
maladies
![](Limpact-des-variations-pluviometriques-sur-la-production-agricole-dans-la-region-naturelle-de-la-27.png)
Figure 18 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions du riz en Casamance continentale de 1984 à
1997 ( Source Martin DIATTA )
.
Les productions restent importantes surtout en 1987 avec
37.374 tonnes sur 31.806 hectares de terres emblavées et en 1988, nous
avons 36.388 tonnes sur 32.272 hectares de superficies cultivées.
En 1989, le rendement a connu une baisse qui était de
707 kg/ha et cela n'est pas dû à une diminution de la
pluviométrie. Au cours de cette année, la pluviométrie
était de 1102,2 mm. Elle peut être due à un faible apport
de fertilisants, à une maladie phytosanitaire ou à un mauvais
entretien des champs.
A partir de 1990 jusqu'en 1994, les rendements ont
été bons. Ils étaient de 1138 en 1990, en 1991 le
rendement n'a pas été communiqué, 1188 en 1992, 1276 en
1993 et 1225 kg/ha en 1994. En 1990, nous avons une diminution de la
pluviométrie (786,7 mm) ; mais cela n'a pas empêché
d'avoir un bon rendement (1138 kg/ha). Il peut être dû à la
présence de semences hâtives, à un apport d'engrais et
à un bon entretien des périmètres rizicoles. La production
en tonnes a baissé passant de 34.426 l'année
précédente à 21.185 tonnes.
Pour ce qui concerne 1991 le rendement n'a pas
été communiqué. Seules la production qui était de
27.230 tonnes et les superficies estimées à 26.328 hectares ont
été données.
Les rendements ont connu une hausse de 1992 à 1994. Ils
étaient de 1188 en 1992, 1276 en 1993 et 1225 kg/ha en 1993. Ces trois
années sont marquées par une bonne pluviométrie. Elle
était respectivement de 1324,6 mm, 1195,9 mm et 1174,6 mm. Cette bonne
pluviométrie a eu un impact positif sur les rendements. La production a
été bonne en 1993 avec 40.506 tonnes suivie de celles de
1994(35.008 tonnes) et de 1992(32.699 tonnes).
En 1995, nous avons une baisse du rendement qui passe de 1225
à 976 kg/ha. Elle est peut être relative à la diminution de
la pluviométrie qui est de 955 mm.
Les deux années qui restent sont marquées par
une augmentation du rendement, qui passe de 976 en 1995 à 1194 en 1996
et pour atteindre 1315 kg/ha en 1997.
La pluviométrie n'était pas au rendez-vous en
1995 et plus particulièrement en 1996. La quantité de pluies
enregistrées était respectivement de 955.9 mm, 389,4 mm et
1421,6mm.
Si la première quantité était acceptable
pour donner un résultat probant en ce qui concerne le rendement ;
il ne devrait pas être de même pour l'année 1997. Et
pourtant cette dernière fut plus productrice que l'année
précédente. Cela est dû aux aménagements du bassin
de l'Anambé , grâce aux barrages de Niandouba et de
l'Anambé, sous la direction de la SO.D.AGRI qui ont permis d'irriguer de
vastes surfaces. La production en tonnes de 1996 est plus importante que celle
de 1997, alors que cette dernière est plus pluvieuse. Elle était
de 30.659 contre 28.835 tonnes.
|