IV.3. Les impacts sur les cultures de rente en
Casamance continentale
|
ARACHIDE
|
COTON
|
Années
|
Sup. (ha)
|
Rdt Kg/ha
|
Prod.(T)
|
Sup. (ha)
|
Rdt Kg/ha
|
Prod. (T)
|
1984/85
|
64 000
|
1 222
|
78 208
|
26670
|
1499
|
39969
|
1985/86
|
74 690
|
1 037
|
77 481
|
20725
|
1020
|
21135
|
1986/87
|
80 651
|
1 321
|
106 534
|
15469
|
1055
|
16323
|
1987/88
|
92 410
|
1 339
|
123 707
|
18426
|
1299
|
23930
|
1988/89
|
89 703
|
1 221
|
109 535
|
21890
|
1233
|
27000
|
1989/90
|
92 195
|
1 265
|
116 653
|
12594
|
1200
|
15117
|
1990/91
|
70 137
|
1 040
|
72 920
|
17116
|
0
|
0
|
1991/92
|
63 039
|
964
|
60 776
|
22361
|
0
|
0
|
1992/93
|
97 941
|
970
|
95 040
|
23242
|
1248
|
29000
|
1993/94
|
76 815
|
1 178
|
90 485
|
24428
|
1255
|
30650
|
1994/95
|
71 617
|
1 113
|
79 682
|
19894
|
1148
|
22840
|
1995/96
|
77 378
|
1 044
|
80 798
|
18177
|
910
|
16547
|
1996/97
|
70 208
|
899
|
63 105
|
26615
|
797
|
21207
|
Tableau 6 : Statistiques agricoles de l'arachide et
du coton de 1984 à 1997 en Casamance continentale ( Source D.A.P.S
)
IV.2.a. Les impacts sur
l'arachide
En Casamance continentale, nous avons la présence de
deux cultures de rente à savoir l'arachide et le coton.
Au lendemain de la réforme administrative de 1984, la
Casamance continentale va enregistrer des rendements assez importants. De 1984
à 1990, le rendement est supérieur à 1000 kg/ha. Il
était de 1222 en 1984 ; 1037 en 1985 ; 1321 en 1986 ;
1339 en 1987 ; 1221 en 1988 ; 1265 en 1989 et 1040 kg/ha en 1990. Les
premières années ont connu une baisse de la pluviométrie.
En 1984, la quantité de pluies était de 840 mm et en 1985, elle
était de 794 mm. A partir de 1996, jusqu'en 1989, la pluviométrie
est assez abondante en Casamance continentale. Les années
suivantes : 1986 ,1987 ,1988 et1989 ont enregistré
des quantités de pluies ci-jointes ; 1110,3 mm, 1075,9mm, 1017,7 mm
et 1102,2 mm . L'importance de la pluviométrie a permis d'avoir des
rendements supérieurs à 1000 kg/ha par an pendant ces quatre
années.
La production en tonnes a connu des variations de 1984
à 1989. Les deux premières années ont eu des productions
suivantes de 78208 et 77481 tonnes. A partir de 1986, la production va
atteindre 106.534 tonnes. Elle sera de 123.707 en 1987,
109.535 en 1988 et 116.653 tonnes en 1989. Les quatre années humides ont
favorisé des productions record pour une région qui ne fait pas
partie du bassin arachidier. D'après les techniciens de la Direction de
l'agriculture, cette localité pourra devenir le futur bassin arachidier
à raison des rendements importants.
La bonne production est relative à l'importance des
superficies cultivées. A partir de 1986, nous aurons 80.651
hectares ; 1987, 92.410 hectares ; 1988, 89.703 hectares et 1989,
92.195 hectares.
![](Limpact-des-variations-pluviometriques-sur-la-production-agricole-dans-la-region-naturelle-de-la-23.png)
Figure 14: Graphique des superficies, des rendements et
des productions de l'arachide en Casamance continentale de 1984 à 1997 (
Source Martin DIATTA )
En 1990, malgré une baisse de la pluviométrie
évaluée à 786,7 mm, il n'en est pas de même pour le
rendement. Il est de 1040 kg/ha avec une production annuelle de 72.920 tonnes
sur 70.137 hectares emblavées.
Les années suivantes comme 1991 et 1992 ont connu une
baisse du rendement respectivement de 964 et de 970 kg/ha. Pour ce qui est de
l'année 1991, nous avons une diminution de la pluviométrie, dont
la quantité de pluies recueillies est de 655,8 mm. Cela atteste la
baisse du rendement qui passe de 1040 kg/ha en 1990 à 964 kg/ha en 1991.
Quand à l'année 1992, malgré une bonne pluviométrie
(1324,6 mm) ; le rendement était de 970 kg/ha, confirmant une
légère augmentation par rapport à l'année
précédente. Cette baisse du rendement n'est pas liée
à la pluviométrie mais plutôt à un manque de
fertilisants ou bien à un mauvais entretien des champs.
La production en tonnes de l'arachide a connu une baisse.
Elle est de 60.776 tonnes, cela est consécutif à une baisse du
rendement mais aussi des superficies emblavées qui étaient de
63.039 hectares. L'année 1992 est plus productive que l'année
précédente avec une production de 95.040 tonnes et des surfaces
cultivées de 97.941 hectares.
Les années suivantes à savoir 1993, 1994, et
1995 ont eu des rendements dépassant 1000 kg/ha. Les deux
premières années ont connu une pluviométrie
supérieure à la normale. La quantité de pluies
enregistrées en 1993 était se1195, 9 mm tandis qu'en 1994, elle
était de 1174,6 mm. Cette bonne pluviométrie a permis d'avoir des
rendements assez importants de 1178 en 1993 et 1113 kg/ha en 1994.
L'année 1995 a connu une baisse de la
pluviométrie coïncidant avec la deuxième phase sèche.
La quantité de pluies enregistrées est de 955,9 mm. Bien vrai que
nous avons constaté une diminution de la pluviométrie ; cela
n'a pas empêché d'avoir un meilleur rendement. Il était de
1044 kg/ha. Cela prouve qu'une baisse de la pluviométrie
n'entraîne pas automatiquement une diminution de la production. Une telle
quantité de pluies dans une zone soudanienne humide, est assez
acceptable pour avoir un bon rendement si les agriculteurs entretiennent bien
leurs champs et suivent les recommandations des agents techniques de
l'agriculture.
La production a aussi connu des fluctuations. Elle est de
90.485 en 1993, 79.682 en 1994 et 80.798 tonnes en 1995. De même que les
superficies emblavées ont connu le même cas, avec 76815 en 1993,
71.617 en 1994 et 77.378 hectares en 1995.
En 1996, le rendement a enregistré une baisse. Il est
de 889 kg/ha, relatif à la diminution de la pluviométrie. Au
cours de cette année, la quantité de pluies a été
le faible avec un volume de 389,4 mm. Elle a entraîné une baisse
de la production passant de 80.798 à 63.105 tonnes.
Les surfaces cultivées connaîtront une
diminution, elles passeront de 77.378 à 70.208 hectares.
IV.3.b. Les impacts sur le coton
Le coton est une culture de rente qui est cultivée dans la
partie orientale de la région naturelle de la Casamance.
![](Limpact-des-variations-pluviometriques-sur-la-production-agricole-dans-la-region-naturelle-de-la-24.png)
Figure 15 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions en Casamance continentale de 1984 à 1997 (
Source Martin DIATTA )
La Casamance continentale a connu des rendements
supérieurs à 1000 kg/ha entre 1984 et 1989. Nous avons
enregistré 1499 en 1984, 1020 en 1985, 1055 en 1986, 1299 en 1987, 1233
en 1988 et1200 kg/ha en 1989.
Si la région naturelle de la Casamance a connu une
pluviométrie assez abondante au cours de ces six années avec des
quantités de pluies précipitées suivantes : 1038,55
en 1984, 1088,15 en 1985, 1048,15 mm en 1986, 1058,25 mm en 1987 et 1350,65 mm
en 1988. Cependant, il n'en est pas de même pour la Casamance
continentale. Les deux premières années ont été
déficitaires. Elles ont respectivement 840 et 794 mm. Malgré la
baisse de la pluviométrie, ces deux années ont eu de bons
rendements surtout en 1984 avec 1499 kg/ha. Ici, nous pouvons dire que la
pluviométrie a eu un impact positif sur la production cotonnière.
Cette dernière a connu des fluctuations qui sont relatives d'une part au
rendement et d'autre part aux surfaces cultivées. En 1984, la production
était de 39.969, 1985(21.135 tonnes), 1986(16.323 tonnes), 1987(23930
tonnes), 1988(27.000 tonnes) et 1989(15.117).
Nous avons aussi une inégalité des surfaces
emblavées. Elles étaient évaluées à 26.670
en 1984, 20.725 en 1985, 15.469 en 1986, 18.426 en 1987, 21890 en 1988 et
12.594 hectares l'année suivante.
Pour les années 1990 et 1991, nous ne disposons pas de
statistiques.
Les années 1992. 1993 et 1994, nous avons de bons
rendements agricoles supérieurs à 1100 kg/ha. Ainsi, nous avons
1248 en 1992, 1255 en 1993 et 1148 kg/ha en 1994.
Il faut dire que ces trios années ci-dessus, ont connu
une pluviométrie assez abondante. La quantité de pluies
recueillies était de 1324,6 mm en 1992, 1195,9 mm en 1993 et 1174,6 mm
en 1994. Cette bonne pluviométrie a eu des effets positifs sur la
production. En 1992, elle était de 29.000 ; 1993(30.650 tonnes) et
1994(22.840 tonnes). C'est en 1994, que nous constatons une baisse de la
production qui est relative à une diminution du rendement et des
superficies emblavées qui étaient estimées à 19.894
hectares.. Alors qu'en 1992 et 1993, nous avons respectivement 23.242 et 24.428
hectares de terres cultivées.
En 1995, le rendement a connu une baisse. Il est passé
de 1148 en 1994 à 910 kg/ha en 1995, soit un déficit de 238
kg/ha. Il peut être du à la diminution de la pluviométrie.
La quantité de pluies enregistrées était de 955,9 mm. La
production a connu une baisse passant de 22.840 en 1994 à 16547 tonnes
en 1995. Il en est de même pour les surfaces cultivées qui ont
connu une diminution, passant de 19.894 en 1994 à 18177 hectares
l'année suivante.
L'année 1996 va connaître, l'une des plus fortes
baisses, pour ce qui concerne le rendement. Il sera de 797 kg/ha. La
pluviométrie a eu un impact négatif sur la production
agricole.
Avec une quantité de pluies recueillies de 389,4 mm,
ce déficit pluviométrique a entraîné une baisse du
rendement. La production en tonnes a connu une augmentation, mais cela est
dû au nombre de superficies cultivées, qui est passé de
18.177 en 1995 à 26.615 hectares l'année suivante, soit une
différence de 8438 hectares.
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