IV.2.c. Les impacts sur le riz
Le riz est une spéculation agricole qui est
cultivée sur l'ensemble de la région.
Figure 13 : Graphique des superficies, des
rendements et des productions du riz en Casamance maritime de 1984 à
1997 ( Source Martin DIATTA )
Nous constatons d'une manière générale que
les rendements sont importants. Ils sont supérieurs à 1000 kg/ha,
sauf pour les années 1994, 1996 et 1997.
Parmi les quatorze années dont porte notre
étude, l'année 1993 fut la plus productrice. Le rendement
était de 2008 kg/ha. En outre, nous avons d'autres rendements importants
comme celui de 1989 avec 1542 kg/ha et de 1991 qui atteint 1353 kg/ha.
Si nous nous référons, aux données
pluviométriques, nous remarquons que nous avons des années moins
pluvieuses qui ont de bons rendements. Le cas le plus patent est l'année
1986 dont la quantité de pluies recueillies est de 976 mm avec un
rendement de 1123 kg/ha. L'année 1992 a connu le même cas, avec
une pluviométrie de 968,8 mm ; le rendement était de 1029
kg/ha.
De 1984 à 1988, le rendement en kg/ha était de
1132 en 1984, 1200 en 1985, 1123 en 1986, 1254 en 1987 et 1130 en 1988. La
pluviométrie est respectivement de 1237,1 mm , 1382,3mm, 976 mm, 1042,6
mm et 1683,6 mm. Ainsi avec une pluviométrie assez abondante, nous avons
de bons rendements. Ce qui est remarquable, est que nous pouvons avoir une
année moins pluvieuse, comme par exemple en 1987 où le rendement
est plus important que celui de 1988, qui a été plus pluvieuse.
Il ne suffit pas d'avoir une année pluvieuse pour avoir
un bon rendement, mais il y a d'autres paramètres qui peuvent entrer en
ligne de compte l'apport en fertilisants, l'entretien des champs et l'absence
de problèmes phytosanitaires.
Il faut aussi dire que le riz a un avantage par rapport aux
autres céréales, parce qu'il est cultivé dans deux milieux
différents qui sont les bas-fonds et les plateaux. Si nous avons un
déficit de rendement ou de production sur un de ces milieux, il sera
comblé par l'autre.
Nous avons aussi la présence de semences hâtives
grâce aux résultats de recherches de l'I.S.R.A., dont la
durée de maturation est courte et qui résistent à un
manque d'eau. Tout cela contribue à avoir de meilleurs rendements.
Les productions les plus importantes comme celles de 1987 et
de 1985 sont consécutives d'une part à de bons rendements et
d'autre part à l'accroissement des surfaces cultivées.
Elles étaient de respectivement 35.947 tonnes sur
29.956 hectares de surfaces emblavées et
32.218 tonnes sur 25.700 hectares.
Entre 1989 et 1993, nous avons les plus forts taux de
rendement. Ils sont de 1542 en1989, 1050 en 1990, 1353 en 1991, 1029 en 1992 et
2008 kg/ha en 1993. Le rendement record fut celui de 1993, qui constitue le
meilleur rendement des trente années que nous étudions
présentement. Ces bons rendements sont le résultat respectif
d'une pluviométrie assez abondante avec des quantité de pluies
enregistrées de 1165,2 mm, 1110,4 mm, 1550,2 mm, 968,8 mmet1481,7 mm.
Même l'année 1992 qui a connu une diminution de la
pluviométrie, a enregistré un bon rendement.
Bien vrai que la pluviométrie a contribué
à ces bons résultats, mais il faut pas oublier qu'un bon
rendement s'accompagne d'un apport de fertilisants, d'un bon entretien des
champs et d'une absence de problèmes phytosanitaires.
Les productions les plus importantes ont été
constatées en 1989 avec 42.384 tonnes sur 27.492 hectares de terres
cultivées, suivie de celle de 1993 avec 30.479 tonnes sur 15.179
hectares de superficies emblavées.
L'année 1994 est marquée par une baisse du
rendement qui passe de 2008 à 960 kg/ha, soit un déficit de 1048
kg/ha.
En se référant aux données
pluviométriques, nous constatons que cette année est assez
pluvieuse. Cela nous pousse à dire que la pluie bien vrai qu'elle soit
un facteur déterminant pour avoir de bons rendements, elle ne constitue
pas moins le seul pilier. Les autres facteurs peuvent être l'apport de
fertilisants, l'entretien des champs et l'absence de maladies
phytosanitaires.
En 1995, nous avons une hausse du rendement. Elle peut
être due à un d'apport de fertilisants où à un bon
entretien des champs. La production était de 22.407 tonnes sur 23.203
hectares.
De 1996 à 1997, nous constatons une baisse du
rendement. Elle passe de 1195 à 915, pour atteindre 973 kg/ ha. Cette
baisse de la pluviométrie n'est pas consécutive à la
diminution de la pluviométrie. Ces deux années ont
été pluvieuses avec 1156,7 mm en 1996 et 1281,5 mm pour
1997 ; mais malheureusement les rendements n'ont pas suivi. Nous pouvons
dire que le rendement ne dépend pas uniquement de la
pluviométrie. Ce dernier peut baisser parce qu'il y a pas d'apport de
fertilisants, ou bien à un mauvais entretien des champs.
Malgré un accroissement des superficies qui
étaient de 22.811 en 1996 et 28.225 hectares en 1997, les productions
n'étaient pas aussi importantes comme celle de 1989 et 1985.
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