Etude comparative du systeme des tontines et systeme de credit des COOPEC de Goma( Télécharger le fichier original )par Faustin Kambale Luhungu Institut Superieur de Commerce de Goma - 2008 |
CHAPITRE I : GENERALITES ET PRESENTATION DU MILIEU DE TRAVAILI.1 GENERALITESDans le présent chapitre, nous aurons à éclairer les concepts de base de ce travail à savoir : l'épargne, le crédit et les tontines. I.I.1 L'EPARGNEDéfinition de l'épargneNous savons d'une manière générale qu'une épargne est la somme de ce qu'un ménage peut conserver de son revenu diminué de toutes ses dépenses, d'où l'épargne est le reste entre le revenu diminué des consommations. Donc Epargne = Revenu - consommation. Jadis, les paysans payaient quelques pièces d'or en titre d'épargne. De nos jours, les économistes souscrivent à un compte de caisse, d'épargne de banque ou encore des chèques postaux. Ce qui fait bien évidemment que de nos jours, que l'épargne prend souvent la forme monétaire. Il convient de souligner que l'épargne au sens économique ne saurait pas être confondue au solde des liquidités dont pourrait disposer un ménage après avoir payé ses dépenses de consommation. Les problèmes sociaux de l'épargneIl est évident que la possibilité d'épargner n'existe au niveau des ménages qu'autant que les besoins essentiels peuvent être satisfaits. Ceci suppose un revenu, suffisant et l'épargne est d'abord le fait de ceux qui ont des ressources élevées. L'épargne, nécessaire sur le plan économique, est aussi une des manifestations sur le plan social des inégalités des conditions de vie entre les individus. Mais à égalité des ressources, on constate que la tendance à épargner est plus au moins forte selon les groupes sociaux et les modes de vie. On peut penser par exemple que les paysans sont par tradition plus prédisposés à épargner que les salariés de l'industrie et du commerce. Par ailleurs, comme l'épargne prend très souvent une forme monétaire, la question se pose de savoir si la monnaie ne risque pas au fil de temps de perdre sa valeur. Dans ce cas, en effet, l'épargnant se trouve dépouillé de ses économies de manière progressive et insensible et peut en ressentir quelques amertumes. C'est ce qui est arrivé à bon nombre des citoyens Français au lendemain des deux guerres mondiales. Importance, formes et mobiles de l'épargne.3(*)a) Importance der l'épargne Au niveau global, le rôle de l'épargne est de financer l'investissement, donc de permettre la formation du capital économique. Tout agent qui qu'il soit : ménage, entreprise, administration ou institution financière, est susceptible d'épargner une partie du revenu dont il dispose, de même que tout agent peut investir. Le rôle fondamental des institutions financières et aussi du trésor public, est précisément de rassembler toutes les épargnes disponibles pour la mettre à la disposition de ceux qui empruntent pour financer leurs investissements. b) La forme de l'épargne La question posée est de savoir sous quelles formes les ménages peuvent conserver le pouvoir d'achat dont ils ne disposent pas immédiatement pour acheter des biens de consommation. a) Les liquidités monétaires La forme la plus simple, et souvent la plus fréquente, de l'épargne est celle d'une réserve de monnaie courante. Le terme « liquidité » exprime la forme que la monnaie est immédiatement disponible et peut être utilisée pour les achats quelconques dans un laps de temps très court. Il nous faut dire ici quelques mots des formes des monnaies, qui ont cours légale qui sont émis par l'institution d'émission. Ce type de monnaie est appelé monnaie fiduciaire. Lorsqu'un ménage économise, en conservant en lieu sûr de préférence, des billets de banque, cette forme d'épargne prend le nom de thésaurisation. Ce mot indique que l'épargne est ainsi constituée ne peut profiter à personne d'autre qu'elle est en quelque sorte gelée. Mais l'épargne de nos jours est constituée essentiellement sous la forme d'un avoir en compte, soit un compte courant postal, soit un compte bancaire ou de caisse d'épargne. Cette épargne est tout aussi liquide que la précédente car le détenteur d'un compte peut à n'importe quel moment, payer au moyen d'un chèque, ou d'un ordre de virement à un autre compte. Les sommes inscrites en comptes, et qui sont immédiatement disponibles, forment la monnaie scripturale. L'épargne conservée sous forme de monnaie scripturale est donc confiée à l'organisme qui tient les comptes, par exemple une banque ou une institution financière. Celui-ci peut l'utiliser pour prêter à d'autres agents, moyennant intérêt, à la condition de conserver une marge de sécurité, afin d'être toujours en mesure de restituer les dépôts qui lui ont été confiées. b) Les versements de cotisations aux caisses de retraite. Verser régulièrement des cotisations à un organisme de retraite afin de bénéficier d'un certain revenu après avoir cessé de travailler est une façon d'épargner. c) Assurance-vie et autres assurances En cotisant à une caisse de retraite, l'individu à partir de l'âge de retraite fixé par avance et jusqu'à son décès un certain revenu. Avec l'assurance-vie, il s'agit pour un chef de famille d'assurer à son capital survivant, ou à ses enfants, le versement d'un certain capital au moment de son décès. Le contrat d'assurance-vie, souscrit auprès d'une « compagnie d'assurance », ou une « mutuelle » suppose le versement chaque année des cotisations plus au moins élevées, selon le capital souscrit et selon l'âge de l'assuré. Mais le fait qui retient ici notre attention, est que ces cotisations ou primes représentent également une épargne qui est susceptible de jouer un rôle non négligeable dans le monde moderne. Les autres types d'assurance, comme par exemple l'assurance incendie ou les assurances accidents, sont également un moyen de préserver le patrimoine (ou le revenu) en cas de sinistre. Le versement des primes d'assurance correspondantes représente un acte de prévoyance et d'épargne avec une distinction toute fois qu'il ne porte pas de fruit qu'en cas de sinistre ou dommage. * 3 Jean ANCIANT cité par Espoir SADIKI KAMANDA, pp 8-12 |
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