Les mobiles de l'épargne
Tout comme le consommateur moyen semble obéir à
certaines constantes, il est tenté de dresser le portrait de
l'épargnant. Le comportement de ce dernier peut être
résumé par le coefficient de propension à épargner.
Signalons en rappel que la propension d'épargner est un
coefficient qui nous aide à mesurer, à l'aide des
différents pourcentages, la tendance moyenne de consommation à
conserver une part plus au moins grande de leur revenu à
épargner. Elle est donc la part entre l'épargne et le revenu.
Ainsi la propension à épargner est =
Il est possible de chercher, pour la majorité des
individus, les objectifs principaux qui les poussent à épargner.
Ceux-ci pourraient être classés en quatre (4)
1) L'épargne ; une
consommation différée : Il est fréquent
qu'un ménage constitue progressivement des économies en vue d'une
dépense importante, comme l'achat des biens d'équipement
ménagers, d'une automobile ou tout simplement en prévision des
vacances. Cette forme d'épargne est courante et n'appelle pas des
développements particuliers.
2) L'épargne
logement : Parmi toutes les dépenses possibles, il
en est une dont l'importance est tout a fait particulière : celle
qui consiste à acquérir un logement ou une maison, ou à
faire construire. Du point de vue économique, rappelons que la
constitution des locaux d'habitation est un investissement. Nous sommes donc en
présence d'une épargne qui se transforme en investissement.
3) L'épargne
précaution : Aucune famille n'est à l'abri
de certains risques : maladie, accidents ; qui, lorsqu'ils
surviennent, peuvent se traduire par une imputation sérieuse des
ressources et donc du niveau de vie malgré l'existence des organismes de
sécurité sociale. Il en découle logiquement la
volonté chère des nombreux ménages de constituer une
réserve qui permettra éventuellement de faire face aux besoins
pendant une période difficile.
Ce type d'épargne constitué sous diverses
formes : liquidités monétaires ou placement. Il est
destiné très souvent au versement des cotisations à des
caisses de retraite ou mutuelles ou des primes d'assurance (assurance-vie en
particulier) comme nous l'avons signalé plus haut.
4) L'épargne placement :
Dans la mesure où les ménages
considérés possèdent ou disposent de revenus substantiels
encore cela n'est-il pas toujours vrai, l'épargne peut avoir pour
objectif la constitution et l'augmentation du patrimoine. En effet, le
patrimoine très souvent permet ensuite d'obtenir un supplément de
revenu. Par exemple un ménage qui achète des titre ou obligations
en perçoit des dividendes. Un ménage des commerçants
acquérant un fonds de commerce en retire un bénéfice
supérieur en général à celui qui proviendrait du
seul travail. L'épargne placement est destinée à
être investie, soit directement par l'exploitant individuel, soit part
l'intermédiaire des institutions financières.
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