Intégration économico-financière de l'association pour le développement des sourds de Bukavu( Télécharger le fichier original )par Valentin ISSANDA NKOKI Université du CEPROMAD - Licence en Management et Sciences économiques 2008 |
2.2.2. Prévalence de la surditéUne étude de la prévalence faite par l'ONG montre que dans une population de 1000 personnes, 5°/00 des cas sont frappés par la surdité dans cette frange de la population. A Kinshasa en 1994, une population scolaire âgée de 5 à 16 ans, a donné une valeur de 1% des cas dans cette frange de la population.25(*) A Bukavu, cette étude semble inexistante faute non seulement des appareils approprié et des audiologies et logopèdes, mais aussi et surtout (affection) toutes les communautés envers cette catégorie de personnes. Bien que ne disposant l'ampleur du problème de la surdité sur le plan tant national que sectoriel, il est certain que ces chiffres sont sous-évalués actuellement car les nouveaux cas de surdité ne font qu'augmenter. Cette prévalence du fat de la présence de guerre à répétition, de différents troubles et de l'absence de la mise en place d'un programme national, provincial, urbain et /ou sectoriel intégré de lutte contre la surdité pourquoi pas d'encadrement des sourds pour leur intégration socio-économique dans la surdité. 2.2.3. Les causes de la surdité dans la Ville de BukavuIl est de constant que les risques de l'audition, en égard à ce qui précède, sont nombreux et souvent cumulés. Ils se répartissent de manière suivante chez nous selon les quatre (4) périodes de la vie auxquelles s'ajoute une période non déterminée et qui occupe 36% : - A la conception : 7% ; - Pendant la période de grossesse : 1% ; - Au moment de l'accouchement : 9% ; et - Après la naissance jusqu'à l'âge adulte : 47%.26(*) 2.2.4. Le dépistage et l'identification de la surdité dans la Ville de BukavuDes études et nos enquêtes en particulier ont montré que les causes majeures de la surdité sont : la méningite, les problèmes néonataux, l'hérédité (génétique), les médicaments toxiques, l'otite moyenne chronique et les oreilles. Les autres études nous renseignent que de toutes ces causes ci-dessus énumérées, celles évitables représentent 57%, ce qui encourage la mise en place des activités de prévention. 2.2.5. Les conséquences de la surditéPour le dépistage de la surdité, un effort de recherche systématique des cas au sein d'une population donnée selon l'exposition à des facteurs de risque serait entre le gouvernement et communauté de la santé, etc.), avec l'implication des parents et surtout la mère ; la formation des relais communautaires travaillant au sein même des communautés, la sensibilisation des enseignants des écoles, du personnel de santé au niveau de s centres de santé, des maternités, des centres de santé de référence et des hôpitaux ; ce qui n'est malheureusement pas le cas ici chez-nous. L'identification constitue une étape décisive avant le déclenchement du processus final, qui est la prise en charge ; c'est la phase de confirmation de la surdité. Mais on déplore une absence de dépistage du moins systématique. Cette confirmation ne se fait que dans un seul centre à Bukavu, le centre pour handicapés HERI KWETU, à l'Industrielle et on note un manque d'équipements et de personnel formé. Alors que l'audiométrie reste la clé du diagnostic, en objectivant la surdité, en mesurant son importance ou degré et en déterminant le type. Quant à la prise en charge, celle constitue le bénéfice du dépistage. Cette intervention doit être aussi précoce que possible. Elle est la pierre angulaire d'une réhabilitation effective, elle doit être multidisciplinaire et non conflictuelle avec l'enfant au centre d'intérêt. La prise en charge prothétique est tant bien que mal assurée au niveau du centre HERI KWETU mais nécessite la formation de personnel. Il assure également la prise en charge des enfants sourds dans les domaines de l'éducation comme l'école Ephphatha Neema pour les sourds, des activités, génératrices de revenu comme l'école Pignon des jeunes sourds-muets. L'A.D.S.B, en l'occurrence et par extension toutes les autres organisations précitées, en plus de ce que ces derniers assurent comme prise en charge aux sourds, elle intervient aussi dans les domaines de la santé, de la culture (sport, théâtre, loisirs), de l'agro-pastoral. Il s'avère que la prise en charge logopédique nécessite encore le développement des structures afin de renforcer une prise en charge individualisée. * 25 La problématique de la surdité à Kinshasa, juillet 2004. * 26 La problématique de la surdité à Kinshasa, juillet 2004. |
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