WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Marchés financiers et croissance économique : Impact des bourses de la Zone Franc CFA sur la croissance économique des PAZF à long terme

( Télécharger le fichier original )
par Charles-arthur Londo Pango
ESLSCA ( Ecole Supérieure Libre des Sciences Commerciales Appliquées) - Mastère Spécialisé : Banque-Finance-Assurance 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion :

En somme, un marché boursier grand, liquide et efficient favorise la croissance économique. Étant donné qu'il existe des divergences de point de vue, nous examinerons pour la Zone Franc CFA la relation entre développement des marchés boursiers et la croissance économique

II/ - Présentation de la Zone Franc CFA

La Zone Franc est née officiellement en 1948 entre la France, ses colonies et ses protectorats. Elle est passée d'une intégration monétaire à une coopération monétaire entre la France et 14 pays africains ; qui sont regroupés dans deux unions monétaires ayant chacune une banque centrale.

Il existe une transférabilité entre les deux Zones, et la France garantie la convertibilité à taux de change fixe avec l'euro ; 1 euro = 655 F CFA grâce au mécanisme du compte des opérations et aux règles relatives à la politique monétaire.

L'existence d'une unité monétaire et d'un dispositif monétaire commun impose une discipline ; ceci favorise des compensations entre les pays et permet d'absorber les chocs de court terme, mais elle peut également retarder et ou réduire l'ajustement dans le cas de choc durable.

Le change fixe crée un point d'ancrage nominal favorable pour les politiques économiques, limite le risque de change et favorise une discipline commune mais, réduit en même temps la flexibilité.

La convertibilité externe favorise la mobilité des capitaux et les échanges commerciaux, mais peut également conduire à des fuites de capitaux liées aux échanges avec les pays à monnaies inconvertible. Le Franc CFA est détenu pour bénéficier de sa prime de convertibilité.

Les Pays Africains de la Zone Franc (PAZF) avaient connu durant les premières décennies des indépendances une plus grande stabilité de change ainsi que de meilleures performances économique en matière de commerce extérieur et de croissance si on les comparent aux autres pays africains hors Zone Franc CFA .

La dévaluation du Franc CFA de janvier 1994 avait permis des progrès économique dans un contexte international favorable. Les effets macro-économique et financiers de la dévaluation ont été globalement conformes aux attentes, en revanche, les questions structurelles de faiblesse des investissements et de compétitivité insuffisante continuent de se poser ; Les investissements permettant un changement de spécialisation internationale et de structure industrielle demeurent en attente. L'environnement institutionnel est insuffisant pour l'investissement productif.

La dévaluation et l'ajustement du Franc CFA ont crée des opportunités pour changer de spécialisation afin de rendre les économies plus flexibles et plus compétitives mais ; Les pays de la Zone demeurent spécialisés dans les « commodities » (marché des matières premières) dont les élasticités des revenus sont faibles et dont les cours sont très instables et les perspectives des marchés sont limitées. La rente de la dévaluation à peu servit à construire des nouveaux avantages comparatifs et à avoir un positionnement positif sur le marché mondial.

La dévaluation à été accompagnée de la mise en oeuvre de deux sous-ensembles économique et douanier :

- L'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA)

- La Communauté Économique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC)

Vue d'ensemble

En 2006, dans un contexte marqué par une croissance mondiale soutenue et en accélération, les Pays Africains de la Zone Franc (PAZF) ont, globalement enregistrés un nouveau ralentissement de leur taux de croissance (3,1% Après 3,9% en 2005). Ce résultat d'ensemble, à peine supérieur à la croissance démographique résulte de la décélération, plus marquée en Afrique de l'Ouest qu'en Afrique Centrale, du rythme de progression du PIB, qui a convergé vers 3% dans les deux parties de la Zone. Comme en 2005 , la Zone Franc a enregistrée , pour chacun de ses deux principaux sous-ensembles , une croissance économique inférieure à celle de l'Afrique Sub-saharienne (5,5%) , toutefois, le taux d'inflation est resté sensiblement plus bas en Zone Franc Cfa que dans pays d'Afrique Sub-Saharienne .

Les pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) ont de nouveau bénéficié en 2006 d'une forte amélioration de l'échange, grâce à la hausse des cours du pétrole. Le ralentissement de la croissance économique en Zone CEMAC traduit principalement par la baisse de la production pétrolière, qui représente 11% de la production du Continent, 44% du PIB des 5 pays de la CEMAC producteurs de pétrole proviennent des recettes pétrolières.

Le taux d'investissement en Zone CEMAC représente environ 28,7 % du PIB de ces pays et supérieure à celui du reste de l'Afrique Noire, et est très fortement influencé par sa composante pétrolière dont les effets d'entrainement à moyen et long terme sur le développement économique local restent limités aux zones pétrolifères

L'Union économique et monétaire Ouest-Africain (UEMOA) a bénéficié d'un léger redressement des termes de l'échange mais a pâti des incertitudes socio-politiques persistantes dans plusieurs de ses pays membres. Le taux de croissance des pays de l'UEMOA a reculé d'un point, passant de 4,1% en 2005 à 3% en 2006, dans le secteur primaire, la lenteur des restructurations a affecté la situation financière et les résultats économiques des filières agricoles. La filière coton de la Zone est fortement confrontée à la concurrence asymétrique de certains pays industrialisés qui accordent de larges subventions à leurs producteurs.

A coté des facteurs conjoncturels, l'environnement socio-politique toujours délicat de certains pays pèse sur les décisions de développement des entreprises, ce que traduit la relative faiblesse du taux d'investissement dans la sous-région soit : 16,9%. Ainsi, depuis 2002, l'économie de l'UEMOA reste contrainte par la situation en Cote d'ivoire dont le PIB représente 35% de la sous-région.

En 2006, L'Union a également été affectée par le ralentissement marqué de la croissance du Sénégal de 5,3% à 2,1%, qui représente la 2eme économie de la sous-région soit 20% du PIB.

II / 1 - Situations économiques

1.1 Évolution de la situation économique en Zone UEMOA

En 2006, le taux de croissance des pays membres de l'UEMOA s'est établi à 3% contre 4,1% en 2005 soit un niveau à peine égal à celui de la croissance démographique de la Zone , il a , de nouveau été nettement plus inférieur aux performances de l'Afrique Sub-saharienne dans son ensemble qui lui avait été de 5,5% en 2006 ; La décélération de la croissance s'explique principalement par les difficultés persistantes de certaines filières agricoles , les conséquences de la hausse des cours du pétrole et la situation socio-politique toujours délicate dans plusieurs pays de la région.

Les principaux secteurs d'activités de l'UEMOA restent fragiles par rapport aux chocs externes, notamment le prix élevé du pétrole qui a continué de pénaliser des pays traditionnellement importateurs nets de pétrole.

1.1.1 L'activité

Sur la base des estimations les plus récentes, la campagne agricole 2006/ 2007 s'est caractérisée par une hausse de la production vivrière et un résultat contrasté pour les cultures d'exportation.

La production vivrière s'est inscrite en augmentation de + 3%, après + 9% pour la campagne 2005/2006 ; Cette progression se retrouve dans tous les États, s'agissant des cultures d'exportation, les performances sont différenciées selon les produits et les pays, si le café a enregistré une légère progression (+ 3%) celle du coton devrait rester stable d'une campagne sur l'autre alors que le cacao évolue à la baisse dans les pays producteurs.

Dans le secteur minier, les estimations sont orientées à la hausse, pour l'OR, l'Uranium et le Pétrole brut dont la production en Cote d'ivoire a progressé de 50 % ; au cours de la même année 2006, parmi les composantes du PIB, la consommation (5%) et les exportations (10%) ont progressé, alors que la FBCF (formation brute de capital fixe) est restée stable.

1.1.2 L'inflation

En 2006, le taux d'inflation s'est inscrit en repli pour atteindre 2,3% en moyenne annuelle contre 4,3% en 2005 ; Cette baisse du rythme de la hausse des prix a concerné tous les pays sauf le Sénégal.

La décélération de la hausse des prix s'explique par l'augmentation de la production vivrière et de l'offre céréalière. Elle a été tempérée par l'augmentation des cours du pétrole. La hausse des prix à la pompe s'est diffusée aux autres secteurs de l'économie, notamment le transport dont les prix ont accusé une hausse de +10,7% en 2006 ; Les taux d'inflation ont varié d'un pays à un autre entre 3,8% au Bénin et 0 % au Niger, seulement trois pays de la sous-région ont respectés l'objectif de 2% fixé dans le cadre de la programmation monétaire de la BCEAO.

1.1.6 L'intégration régionale

En 1999, le pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de sécurité entre les États membres de l'UEMOA est rentré en vigueur ; Ce pacte distinguait deux phases :

- Une phase convergence, allant du 1er Janvier 2000 au 31 décembre 2002, durant laquelle les États membres devaient se rapprocher progressivement des normes communautaires ;

- Une phase de stabilité, devant débuter initialement au 1er Janvier 2003, à partir de laquelle tous les États membres devraient respecter l'ensemble des critères de convergences

Le pacte introduisait également une hiérarchisation des critères de convergence en identifiant des critères de premier rang à savoir :

- Le solde budgétaire de base rapporté au PIB Nominal doit être supérieur ou égal à 0%

- L'inflation est maintenue à moins de 3% par An

- L'État n'accumule pas d'arriérés de paiement intérieurs ni sur la gestion de la

période courante. Les États doivent éliminer les stocks d'arriérés existants

- L'encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au PIB Nominal n'excède pas

70%

Pour les critères de second rang, ont pourra noter :

- La masse salariale n'excède pas les 35% de recettes fiscales

- Les investissements publics financés sur ressources internes atteignent au moins 20% des recettes fiscales

- Le déficit extérieur courant hors dons rapporté au PIB Nominal n'excède pas 5% - Les recettes fiscales sont supérieures ou égales à 17 % du PIB Nominal.

Le conseil a décidé après constations d'améliorer le climat des affaires et de réduire les couts d'entreprendre, il a encouragé la mise en oeuvre du Programme Économique Régional (2006/2010). Qui consiste à améliorer les infrastructures ; on note la mise d'organes destinés à lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

1.1.7 Les perspectives d'avenir

Les services de la BCEAO anticipent pour les années avenirs une croissance relativement modérées, avec un taux de croissance du PIB en terme réel de 4%. Toutefois, ces perspectives restent marquées d'incertitudes relatives en particulier à la disponibilité et au cout élevé des facteurs de production (pétrole et énergie électrique) ; Par ailleurs, d'importants secteurs économiques continuent de rencontrer des difficultés en matières d'assainissement et de restructuration qui pèsent sur la compétitives des exportations.

Enfin, en dépit des améliorations enregistrées ces derniers mois, la situation socio-politique dans certains pays de la sous-région constitue toujours un facteur d'attentisme pour les investisseurs nationaux et étrangers.

1- 2 Évolution de la situation économique en Zone CEMAC

L'année 2006 est marquée par la poursuite de la croissance observée en 2005. La hausse du PIB, en terme réel s'est établi à 3,2 % contre 3,7 % en 2005 ; Ce ralentissement de l'activité économique intervenue dans un contexte international marqué par une amélioration sensible des termes de l'échange ( + 18,4 % ) en liaison avec la bonne tenue des cours du pétrole et des autres produits de base exportés ( bois, café) résulte essentiellement de la baisse de la production pétrolière dans la Zone CEMAC .

1.2.1 L'activité

La croissance en Zone CEMAC a été soutenue principalement par le secteur non pétrolier, qui a contribué à hauteur de 3,5 % à la croissance du PIB de la Zone, en revanche, la contribution du secteur pétrolier a été négative, du fait de la diminution de la production pétrolière. Cette dernière a reculée de 3,9 % en 1an, passant de 56,8 Millions de tonnes en 2005 à 54,6 Millions de tonnes en 2006 ; Cette diminution est due à la baisse de la production du Gabon passant de 13 Millions à 11 Millions de Tonnes en 1 an.

La production vivrière a augmenté de 3% grâce à l'accroissement des superficies cultivées et à des conditions climatiques favorables.

S'agissant de l'industrie du bois, l'augmentation de la production d'agrumes a été de 12,2%, l'apport des industries minières a été positif, traduisant la relance de la production de Diamants bruts et du Manganèse.

Le taux d'investissement a progressé en 2006, passant ainsi de 26,5% en 2005 à 28,7% en 2006, grâce à la relance des programmes d'investissements publics dans les domaines des infrastructures collectives et au dynamisme des investissements dans le secteur pétroliers.

1.2.2 L'inflation

Après le regain des tensions inflationnistes observé en 2005, l'année 2006 s'est caractérisé par une nouvelle hausse du taux d'inflation, en moyenne annuelle, l'indice des prix à la consommation des ménages a progressé de 5,3% après les 2,9% en 2005. Cette accentuation des tensions inflationnistes est observée dans l'ensemble des pays de la Zone CEMAC. Cette évolution résulte principalement de la diffusion aux marchés domestique de la hausse des cours internationaux du pétrole brut, du fait de la levée progressive par les États des mécanismes de blocage des prix à la pompe.

1.2.6 L'intégration régionale

Instituée par le traité du 16 mars 1994, la CEMAC a pour vocation de compléter la coopération monétaire par la constitution d'un espace économique unifié, fondé sur l'harmonisation graduelle des politiques économiques et de l'environnement juridique.

La surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques est assurée par le Secrétariat Exécutif de la CEMAC.

La Directive du 31 aout 2001 a fixé 4 critères et indicateurs macroéconomiques de convergence :

- Le solde budgétaire de base rapporté au PIB doit être supérieur ou égal à zéro. - La dette publique rapportée au PIB ne doit pas excéder 70%

- Le taux d'inflation annuelle ne doit pas excéder 3%.

Chaque État doit transmettre au Secrétariat Exécutif de la CEMAC au plus tard le 31 juillet de chaque année un programme triennal de convergence, qui doit conduire par étape au respect des critères de surveillance.

Dans le domaine de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme a été mis en place en 2001 le groupe anti-blanchiment d'Afrique Centrale (GABAC). Cependant, l'intégration financière se heurte à l'existence de deux bourses concurrentes ; La bourse régionale (BVMAC) lancée en 2003 à Libreville et qui a passée un contrat avec EURONEXT pour l'acquisition d'un système de cotation.

S'agissant de la bourse nationale de Douala au Cameroun ; Le Douala Stock Exchange (DSX), inaugurée en 2003, et dont le démarrage des activités tarde à se concrétiser.

1.2.7 Les perspectives d'avenir

Selon le rapport de la BEAC, la situation macroéconomique des pays de la CEMAC en 2007 devrait être marquée par un sensible raffermissement de l'activité économique. Le taux de croissance du PIB, en termes réels s'établirait autour de 5% contre 3,2% en 2006.

Ces projections s'appuient principalement sur le dynamisme du secteur non pétrolier qui contribuerait à hauteur de 4,3 % à la croissance , de la poursuite du développement des activités tertiaires et du secteur du BTP, de l'évolution de la demande globale qui devrait bénéficier non seulement de la poursuite d'une consommation privée dynamique mais également de l'intensification des investissements dans le secteur pétrolier et dans le secteur public ; Le taux d'investissement brut dans la Zone CEMAC atteindrait ainsi 32,5% du PIB en 2007 contre 28,7% en 2006.

II / 2 - Système Bancaire et Financier

2.1 La politique monétaire en Zone UEMOA

L'article 52 des statuts de la BCEAO confie au conseil d'administration de la Banque Centrale la conduite de la politique monétaire dans le cadre des Directives du conseil des Ministres de l'Union, avec le concours à l'échelon National des comités nationaux de crédit. Enfin, l'article 44 des statuts de la BCEAO indique que le Gouverneur fait exécuter les décisions du conseil des Ministres et du Conseil d'administration.

Aux termes de l'accord de coopération monétaire du 4 décembre 1973 entre la France et les pays membres de l'UMOA, L'État français garantit la convertibilité de Franc de la Communauté financière Africaine émis par la BCEAO, en lui consentant un droit de tirage illimité sur un compte d'opération ouvert auprès du Trésor français. L'article 5 de la convention de compte d'opération entre la France et les pays de l'UMOA du 4 décembre 1973 prévoit que, lorsque le compte d'opération devient débiteur, la BCEAO prend les mesures conservatoires figurant à l4article 20 du traité de l'UMOA.

2.1.1. La politique monétaire en 2007

Conformément à l'article 12 du traité de l'UMOA, le Conseil des Ministres des Finances de l'Union définit la politique monétaire et de crédit afin d'assurer la sauvegarde de la monnaie commune et de pourvoir au financement de l'activité et du développement économique des États de l'Union.

Les objectifs de la politique monétaire s'inscrivent aussi dans le cadre de la « la convergence des performances et des politiques économiques des États membres par l'institution d'une procédure de surveillance multilatérale » selon l'article 4 du Traité de l'UEMOA du 11 janvier 1994 et doivent soutenir l'intégration économique de l'Union.

La BCEAO dispose de trois types d'instruments pour la mise en oeuvre de la politique monétaire :

- Les plafonds des concours globaux aux États

- Les concours aux Banques et aux établissements financiers - Les réserves obligatoires et les taux d'intérêt directeurs

Les réformes mises en place en 1993 Puis en 1996, visaient à conférer aux taux d'intérêt un rôle central comme instrument de la régulation monétaire. La réalisation de cet objectif suppose un développement suffisant du marché interbancaire pour que ce dernier puisse jouer le rôle de canal de transmission des signaux de l'Institut d'émission en matière de taux d'intérêt.

2.1.5. Les objectifs de la politique monétaire en 2008

Le Conseil des Ministres de l'UEMOA du 08 septembre 2007 a fixé les directives de politique de la monnaie et du crédit pour l'exercice 2008. Elles sont axées sur la maitrise de

l'inflation et la consolidation de la position intérieure. Ces orientations se sont inscrits dans un cadrage macro-économique qui a, notamment mis l'accent sur la poursuite des efforts d'assainissement des finances publiques, l'accélération de la restructuration des filières agricoles d'exportation et le renforcement des infrastructures. Ce cadrage tient également compte de l'annulation de dettes dont ont bénéficié 5 pays de la sous-région et du niveau élevé du cout du pétrole.

Dans ce contexte, et avec un objectif de croissance de l'économie de l'UEMOA de 4% en termes réels le Conseil d'administration de la BCEAO de décembre 2007 a fixé comme objectifs pour l'exercice 2008 (sur la base des données prévisionnelles 2007)

- Une amélioration de la position extérieure nette des institutions monétaires

- Une hausse des crédits à l'économie et une amélioration de la position débitrice nette des gouvernements ;

- Une progression de la masse monétaire de 5,9%.

La revue à mi-parcours des objectifs de politique de la monnaie et du crédit pour 2009 a conclu au maintien des objectifs initiaux de balance des paiements et à une révision à la hausse pour les avoirs extérieurs. La prévision du taux de croissance de l'UEMOA a été maintenue à 4% en dépit d'incertitudes quant à sa réalisation.

Le déséquilibre du compte courant extérieur ressortirait à 6% du PIB contre une prévision initiale de 4,7% et une réalisation de 5,4% en 2007. Néanmoins, compte tenu d'une mobilisation accrue des ressources extérieures, l'excédent global de la balance des paiements progresserait au niveau régional.

2-2. La politique monétaire en Zone CEMAC

La convention entre les États membres de la Zone d'émission de la BEAC et les statuts de la BEAC ont confié à la Banque Centrale de l'Union, outre le privilège exclusif d'émettre la monnaie unique, les pouvoirs nécessaires à la mise en oeuvre de la politique monétaire avec le concours à l'échelon national des comités monétaires et financiers.

Dans le cadre des exercices de programmation monétaire , le Conseil d'administration de la BEAC fixe pour chaque État de la Zone d'émission des objectifs d'avoirs extérieure nets, de croissance des crédits à l'économie et la masse monétaire ( M2) ; De plus , depuis la mise en place du marché monétaire en juillet 1994 , le Conseil détermine un objectif de refinancement des banques en cohérence avec les objectifs en matière de croissance économique ,d'équilibre extérieur et de finances publiques.

Aux termes de la convention de coopération monétaire du 23 novembre 1972 entre la France et les États de la Zone d'émission de la BEAC , l'État français garantit la convertibilité de la monnaie émise par la BEAC en lui consentant un droit de tirage illimité sur un compte d'opération ouvert auprès du Trésor français ; En contre partie de ce droit de tirage, la Banque Centrale doit déposer sur le compte d'opération une fraction de ses avoirs extérieurs nets

( réserves de change) .

2.2.1. La politique monétaire en 2007

L'objectif final de la politique monétaire est défini par l'article 21 de la convention régissant l'UMAC : L'objectif de la BEAC est de garantir la stabilité de la monnaie. Sans préjudice de cet objectif, la BEAC apporte son soutien aux politiques économiques générales élaborées dans les États membres de l'Union monétaire.

La BEAC dispose de trois types d'instruments :

- Les objectifs de refinancement des banques - Les taux d'intérêt

- Les réserves obligatoires

2.2.5. Les objectifs de la politique monétaire en 2008.

Les objectifs de la politique monétaire de la BEAC révisés à l'occasion du Conseil d'administration de juillet 2007 reposent sur les hypothèses suivantes :

- Un maintien de la croissance à un niveau soutenu, le PIB en termes réels devant s'accroitre de 5% ;

- Une persistance de l'inflation qui pourrait se situer à 3,8% en moyenne annuelle ;

- Une croissance des crédits à l'économie estimée à 10,5%.
- Une augmentation de la masse monétaire (M2) de 12,2%.

Enfin, face à une surliquidité bancaire croissante, qui présente un risque d'aggravation des tensions inflationnistes, la BEAC a significativement renforcé ses opérations de reprises de liquide depuis Mai 2007, en recourant à l'instrument des appels d'offres négatifs.

II/ 3 - Les systèmes bancaires.

Le dispositif actuel de financement des économies de la Zone Franc CFA est composé dans sa majorité de banques, or la politique de crédit de celle-ci s'oriente la plupart du temps vers le financement du cycle d'exploitation des entreprises et donc sur les opérations de court terme. Beaucoup d'espoir avaient été mis sur les banques de développement. Celle-ci devait adosser leurs concours sur les opérations de financement de haut du bilan. Malheureusement, elles se sont lancées dans des financements sans discernement et dont la rentabilité était sujette à caution ; ceci a entrainé la disparition de plusieurs banques de développement dans la Zone Franc CFA.

Dans l'ensemble, les banques de développement en activités alignement désormais leur politique de crédit sur celle des banques commerciales.

Un marché financier capable de mobiliser l'épargne des ménages et de l'orienter vers des investissements productifs, pourra donc judicieusement compléter ce dispositif en occupant un créneau délaissé par les banques .Mais celle-ci seront sans aucun doute des acteurs à part entière du marché financier.

3.1. Le système bancaire de la Zone UEMOA 3.1.1. Présentation du système bancaire.

En 2007, le nombre d'établissements agrées dans l'UEMOA a progressé de 2 unités pour s'inscrire à 116 dont :

- 95 Banques

- 21 Établissements financiers.

Cette augmentation résulte de l'agrément de trois banques et d'un établissement financier, et du retrait de deux établissements financiers.

3.1.2. Activités des banques.

Les établissements de crédit de l'UEMOA exercent en majorité une activité de banque universelle. Le secteur bancaire de l'Union est caractérisé par une structure oligopolistique, entre 2005 et 2006, le nombre de groupes détenant au moins 2% de part de marché par rapport au total du bilan de l'UEMOA est passé de 8 à 6. Ces six groupes internationaux ou régionaux contrôlent 34 établissements de crédit installés dans la quasi-totalité des pays de l'Union. Mesurée par l'excédent des réserves constituées auprès de la Banque Centrale sur les réserves requises, la liquidité du secteur est restée élevée en 2007, malgré la baisse en fin d'année des réserves constituées par rapport à 2006.

Le marché interbancaire, qui a pour vocation de recycler les excédents de trésorerie a enregistré un regain d'activité, le montant des transactions rapporté à la taille du système bancaire reste limité. Cette faiblesse des volumes s'explique par l'importante des excédents de trésorerie qui réduit d'autant les besoins de refinancement des banques de l'Union. L'activité interbancaire s'est concentrée sur les places de Dakar, Abidjan, Lomé.

Les perspectives de développement du marché interbancaire restent limitées par l'insuffisance du cadre et de la sécurité juridique et par l'absence de supports appropriés (la plupart des opérations s'effectuent en blanc, sans échanges de titres ou de prêts).

3.1.3. La place des banques dans l'activité économique.

La position extérieure nette des banques s'est améliorée en 2007, en liaison avec une progression des avoirs bruts et des engagements.

Après avoir augmente de 11% en 2006, les crédits à l'économie ont de nouveau enregistré une progression soutenue en 2007, le ratio des crédits rapportés au PIB s'est ainsi inscrit en légère hausse de 16,6% en 2007 contre 15,5 % en 2006.

Les crédits de campagne sont en repli dans l'ensemble de l'Union à l'exception du Burkina- Faso et de la Guinée-Bissau. Les crédits ordinaires ont eux augmentés de près de 10,3% par rapport à 2006.

L'encours des crédits recensés par la Banque Centrale est passé de 8,5 % à 11% en 2007 ; Cette évolution traduit une hausse des financements pour l'ensemble des secteurs :

- Commerce

- Services fournis à la collectivité - Services sociaux et personnels

- Agriculture

- Transport, communication - BTP

- Services aux entreprises.

Le rythme de progression des crédits à moyen et long terme à été plus soutenu qu'en 2006, la part des concours à long et moyen terme dans l'ensemble de l'Union reste cependant limitée, en raison notamment de la faiblesse du taux d'investissement.

3-2. Le système bancaire de la Zone CEMAC.

3.1.1. Présentation du secteur bancaire

Au 31 décembre 2007, le système bancaire de la CEMAC comptait 35 établissements de crédits ; Une nouvelle banque a été agrée en Guinée-Équatoriale, et un établissement financier au Cameroun a obtenu un agrément bancaire, parmi ces 35 établissements, 32 ont donnés lieu à une évaluation par la COBAC, synthétisée par une cotation globale, ce qui a donné :

- 6 en situation financière solide - 21 en bonne situation financière - 4 en situation financière fragile - 3 en situation financière critique.

Les systèmes bancaires Camerounais et Gabonais qui ont longtemps représentés 80% du marché bancaire de la CEMAC en matière de distribution de crédits et de collecter des dépôts voient leur part se réduire progressivement au profit de la Guinée et du Congo Brazzaville.

3.1.2. Activités des banques

L'activité du système bancaire de la CEMAC a poursuivi son développement 2006, le total agrégé des bilans au 31 décembre 2007 s'est inscrit en hausse de 14,1% par rapport à 2006. Cette évolution résulte essentiellement de la croissance soutenue des dépôts et tout particulièrement du secteur privé + 21%, les dépôts des États s'étant contractés de 10,2 % en 1 an.

Le volume des transactions sur le marché interbancaire n'a que modestement progressé en 2006, les taux appliqués sur le marché interbancaire présentent une très forte amplitude, ils ont oscillés entre 2% à 7,5 % en 2007.

Ceci traduit la variabilité des niveaux de liquidité dans le temps et entre les différents États de la CEMAC ; L'importance des opérations intra-groupe réalisées hors marché et les surliquidités bancaires constituent les principaux facteurs explicatifs de l'étroitesse du marché interbancaire de la Zone CEMAC, toutefois, le développement du marché interbancaire demeure aussi entravé par l'existence de risques spécifiques liés à l'absence de cadre juridique et de support ( Les certificats de placement émis en contrepartie des dépôts spéciaux des banques ne sont utilisés comme collatéraux) .

3.2.3 La place des banques dans l'activité économique

L'encours des crédits à l'économie a augmenté de près de 9 % en 2007 .Les créances à court terme, qui représentent plus de 60 % des crédits à l'économie ont légèrement diminué à 0,5% dans la Zone.

Cette diminution tient principalement à la forte baisse des encours de crédits à court terme au Gabon de - 20 %, les autres pays de la CEMAC ayant enregistrés une progression de leurs encours pour cette catégorie de crédits.

L'encours à moyen terme a en revanche augmenté de 29,6 % du fait de la vigueur de la construction de logements sociaux, des investissements de capacités et de productivité dans le secteur industriel et des travaux de réhabilitation et de développement des infrastructures dans plusieurs pays de la Zone.

La situation de surliquidité du système bancaire de la Zone s'est accentuée : L'excédent global de trésorerie a été en hausse de 24 %.

Etude : Diversification économique en Afrique Centrale .

Au lendemain des indépendances , la plupart des pays africains ont entamés un processus de diversification de leurs structures économiques , à travers des politiques industrielles de substitution aux importations, afin de réduire progressivement leur dépendance à l'égard des produits de base.

Ces expériences d'industrialisation ont néanmoins abouti à des échecs , du fait en particulier de la crise de la dette qu'on subie les pays en développement au cours des années 1980 .

Le creusement des déficits commerciaux , lié à la progression des importations , et l'augmentation des déficits publics ,résultant de l'interventionnisme des Etats ont conduit à une réorientation des stratégies de développement et à la privatisation du tissu industriel à partir des années 1990 .

En dépit de ces échecs, l'exigence d'une réorientation des politiques de développement des pays africains demeure, afin de promouvoir une plus grande diversification du tissu productif. La diversification joue en effet un rôle essentiel dans la maitrise des aléas de la conjoncture et réduit l'impact des fluctuations des cours des matières premières sur les économies . Elle doit aussi permettre une amélioration de la compétitivité internationale .

Les économies des pays de la CEMAC apparaissent fortement concentrées autour des secteurs pétrolier, minier et agricole. Si l'embellie observée au cours des années récentes sur les marchés mondiaux des matières premières a permis un sensible redressement des performances Macroéconomique de la CEMAC, ces économies nen demeurent pas moins vulnérable à un risque de retournement de la conjoncture internationale .

Cette vulnérabilité doit conduire à repenser les stratégies de développement à moyen et long terme dans l'optique de rendre durable les performances Macroéconomique récentes .

La presente étude donne un bref aperçu de l'opportunité d'une diversification des bases productives , en mettant en relief les enjeux et les déterminants de celle-ci.

Les enjeux de la diversification économique .

Pour mieux apprécier les couts et les avantages d'un processus de diversification ,il convient d'en souligner les principales caractéristiques .

Diversification de la production horizontale/verticale

La diversification de la production répond à la loi des rendement décroissants

La corrélation des performances sectoriellesest critique

La diversification horizontale

Si la diversification d'un

Le gain attendu de la

vise l'émergence d'un

portefeuille d'actifs en réduit

diversification est accru si le

nouveau secteur

le risque , le bénéfice

développement de la

d'activité,tandis que la

marginal d'un accroissement

production dans de nouveaux

diversification verticale

de la diversification est une

secteurs n'est pas

consiste à élargir la gamme

fonction décroissante du

parfaitement corrélé à celui

des produits fabriquées dans

volume global de ce

du reste de l'économie .

un meme secteur ,afin

portefeuille .

Ceci implique que la

d'aboutir à la constitution

Ce principe s'applique

diversification de la

d'une filière complète , partant du produit de base

également à la diversification de la production .

production ne doit pas seulement correspondre à une

jusqu'aux produits ou service

La diversification peut

migration vers de nouveaux

incorporant une plus forte

s'avérer contreproductive s'il

secteur , mais elle nécessite

valeur ajoutée.

faut réallouer des ressources

également le déplacement

 

affectées aux secteurs

vers des secteurs dont

 

performants au profit de

l'évolution est décorrélée du

 

nouveaux secteurs .

reste de l'économie .

En outre ;

Afin de permettre aux économies de ne plus etre excessivement tributaires de secteurs d'activité fondés sur l'exploitation et l'exportation des ressources naturelles, la diversification doit pouvoir s'appuyer sur un secteur privé dynamique ayant accès à une main-d'oeuvre qualifiée et évoluant dans un environnement institutionnel et juridique favorable .

Les déterminants de la diversification .

La diversification joue un rôle important dans le développement et la croissance d'une économie . En effet, elle peut contribuer selon certains auteurs à accroitre la productivité des facteurs , à renforcer l'investissement et à stabiliser les recettes d'exportations .

Le rapport sur la diversification en Afrique de la Commission Economique pour l'Afrique des Nations Unies 2007 répertorie 5 catégories de variables agissant sur le processus de diversification , notamment :

- Les facteurs physiques : L'investissement , la croissance et le capital humain;

- Les politiques publiques : Les politiques budgétaires, commerciale et industrielles,

- Les variables Macroéconomique : Les taux de changes et d'inflation ainsi que les soldes

extérieurs ;

- Les variables institutionnelles : La gouvernance, l'environnement de l'investissement et la situation sécuritaire ;

- L'accès aux marchés : Le degré d'ouverture aux échanges de biens , de services et des capitaux , l'accès aux financement , bancaires ou de marché.

Plus particulièrement , au plan Macroéconomique , une forte instabilité de l'environnement économique, marqué par exemple , par une forte inflation , ne favorise ni la création et le développement de nouveaux secteurs d'activité, ni l'instauration d'un climat d'affaire favorable au processus de diversification.

Dynamique de diversification dans les pays de la Zone CEMAC .

Le processus de diversification dans les pays de la Zone CEMAC peut etre apprécier à travers l'évolution de la structure des exportations . Cette approche ,qui consiste à considérer la notion de diversification des économies de la CEMAC comme étroitement liée à celle de la dynamique de leurs exportations , peut se justifier , compte tenu de leurs structures de production dominées par l'exploitation et l'exportation de produits de base.

Dans cette perspectives, les analyses qui suivent visent à examiner l'évolution des exportations et à évaluer l'étendue de la diversification verticale ( variétés de la gamme des produits de base) et horizontale ( introduction de nouveaux produits au fil du temps dans la gamme de production) des pays de la CEMAC .

Structure moyenne des exportations de biens des pays de la Zone CEMAC;

Pays

Produits de base

1987/1993

1994/2000

2001/2007

Cameroun

Pétrole brut

53%

10%

53%

 

Cacao

10%

10%

11%

 

coton

10%

8%

3%

 

café

5%

6%

6%

 

bois

11%

22%

17%

 

aluminium

6%

7%

6%

 

banane

3%

4%

3%

 

caoutchouc

2%

3%

2%

CentrAfrique

Coton

10%

14%

4%

 

Diamants

57%

48%

45%

 

Café

12%

10%

1%

 

Tabac

2%

0

0

 

Bois

18%

28%

50%

Congo-

Pétrole brut

83%

92%

92%

Brazzaville

Bois

12%

5%

6%

 

Sucre

1%

1%

0

 

Eucalyptus

2%

2%

1%

Gabon

Pétrole brut

76%

80%

85%

 

Manganèse

9%

5%

5%

 

Bois

11%

14%

10%

 

Uranium

4%

1%

0

Guinée

Pétrole brut

15%

75%

92%

Equatoriale

Méthanol

0

0

6%

 

Bois

57%

22%

2%

 

Cacao

27%

2%

0

 

Café

11%

0

0

Tchad

Coton-fibre

61%

57%

19%

 

Bétail

39%

43%

30%

 

Pétrole Brut

0

0

51%

Source : Service de la programmation Monétaire de la BEAC .

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery