CONCLUSION ~
Le financement de l'implantation et du développement
des entreprises au Mali relève, comme ailleurs dans le monde, de la
qualité du projet d'entreprise et du marché dans lequel elle
évolue, de sa solvabilité, mais aussi de l'existence de garanties
de premier ordre, et bien évidemment d'un ratio dettes/fonds propres
convenable.
Depuis son accession à la souveraineté
nationale, le Mali s'est fixé comme stratégie de
développement la promotion des PME/PMI. L'amélioration des
conditions de financement de celles-ci a toujours été un
élément considérable dans les politiques de
développement. Comme nous pouvons le remarquer à travers le
développement de ce chapitre, les PMEPMI maliennes disposent aujourd'hui
d'un environnement financier assez suffisant comparativement aux autres pays de
la sous region.
Cependant, nous pouvons aussi remarquer quelques lacunes
relatives au financement des entreprises au Mali. En effet le système
bancaire souffre de quelques faiblesses (non-respect de certaines règles
et ratios, personnel insuffisamment qualifié, faible capital de base...)
et est relativement peu diversifié : toutes les banques, en
général, proposent les mêmes formules de crédits
sous les mêmes conditions. En matière de crédits aux
entreprises, elles sont souvent limitées à des crédits
à court et moyen terme (maximum 10 ans), à cause des contraintes
prudentielles de la Banque Centrale. Malgré la présence
aujourd'hui de trois sociétés financières, le
système financier lié à la bourse des valeurs de la
sous-region presque inactive reste toujours congelé.
SECTION 1 : La création d'une PME/PMI au Mali SECTION 2 :
Le développement des PME/PMI au Mali
|
INTRODUCTION
Les reformes entreprises par l'Etat malien depuis le
début des années quatre vingt dix (90) ont été
accompagnées d'un appui au renforcement du secteur privé
notamment les entreprises de moyenne dimension. En effet, l'Etat a
consacré entre 1992 et 2002 environ 123 milliards de francs CFA (187,786
millions d'euros environ) à l'appui au secteur privé. Ces efforts
ont abouti à une augmentation de la part du secteur dans le PIB (plus
95% du PIB en 2005). Et s'inscrivent dans l'objectif global du gouvernement
à faire la promotion des investissements et du développement du
secteur privé un axe prioritaire de son intervention pour assurer la
croissance économique indispensable à la lutte contre la
pauvreté.
Ainsi, le cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté (CSLP) opérationnel depuis 2002 se donne comme objectifs
suivants :
- renforcer le dispositif du partenariat de concertation entre
l'Etat et le secteur privé ;
- consolider et développer les infrastructures et
services d'appui aux entreprises ;
- bâtir un système financier solide et performant
;
- développer l'esprit d'entreprise, promouvoir la PME/PMI
;
- accroître la contribution des exportations à la
croissance.
Aussi, dans ce chapitre nous tenterons de faire une analyse
plus ou moins explicite de cette expérience malienne en matière
de promotion du secteur privé et essentiellement la PME/PMI.
SECTION 1: LA CREATION D,UNE PME/PMI AU
MALI
La création d'une PME/PMI au Mali, comme partout
ailleurs nécessite un certain nombre d'étapes que nous avons
expliqué brièvement dans le premier chapitre ; il s'agit de :
l'idée du projet et sa maturation, l'étude
technicoéconomique, la construction de variantes, la
détermination du point mort, le choix du projet définitif, la
réalisation et l'exploitation de l'entreprise. Le créateur
d'entreprise ou le promoteur quel qu'il soit, avant de se lancer doit
vérifier que les clients qu'il escompte existent
réellement et qu'il y a des besoins identifiés non satisfaits.
L'étude de marché est donc l'étape la plus importante pour
étudier la faisabilité du projet. La réalisation et
l'exploitation définitives nécessitent de nombreuses
démarches qui demandent des compétences juridiques,
administratives, techniques et organisationnelles.
1.1. Les démarches et procédures pour
la
création d,entreprise au Mali
:
Au Mali les démarches administratives et juridiques
dépendent du secteur d'activité de l'entreprise.
- les entreprises exclusivement commerciales sont régies
par le code de commerce et relève de la compétence de la chambre
du commerce ;
- les entreprises de recherche et d'exploitation
pétrolière sont régies par le code pétrolier ;
- les entreprises minières sont régies par le code
minier qui relève de la compétence du ministère des mines
;
- pour les autres secteurs d'activités, elles sont
régies par le code des investissements relevant de la compétence
du ministère des investissements et de la promotion des PME/PMI et/ou du
ministère de l'artisanat et du tourisme.
1.1.1. Les structures d'accueil pour les investisseurs
:
Au Mali, quelle que soit la nature du projet et les
investissements que celui ci pourrait induire, le concours de certaines
administrations s'avère nécessaire. Nous retenons ici quelques
unes citées par l'APCE1.
1.1.1.1. Le Centre National de Promotion des
Investissements (CNPI) : Le CNPI collabore sur le plan national,
bilatéral et multilatéral avec les organismes et institutions
intéressés par le développement du secteur privé au
Mali. Il a notamment pour missions de :
- accueillir et conseiller les investisseurs nationaux et
étrangers afin de faciliter rapidement la réalisation de leurs
projets ;
1 APCE : « Comment s'implanter au
Mali », 2005, page 2
- faire connaître les opportunités d'investissement
au Mali (devenu un site économique sûr) ;
- favoriser les échanges et le partenariat entre les
privés nationaux et étrangers ;
- fournir les informations technologiques, des adresses de
fournisseurs d'équipements et matières premières ;
- réaliser des études sectorielles, de
filières et de pré études ;
- identifier des idées de projets ;
- contribuer au développement de l'entrepreneur-ship ;
- appuyer les bureaux d'études et de formation afin de
renforcer les capacités locales d'expertises et de conseil ;
- promouvoir des techniques et technologies adaptées
notamment en
développant des projets écoles-entreprises et en
encadrant des unités pilotes ;
- contribuer à l'organisation et assister aux foires,
forums susceptibles de promouvoir les investissements.
Il est la véritable interface entre les entreprises,
l'administration, les partenaires au développement et les institutions
financières.
1.1.1.2. Le guichet unique du CNPI :
Le Guichet unique vise à centraliser les démarches
de l'investisseur pour lui éviter de se déplacer d'un service
à l'autre. Il est habilité à recevoir les dossiers de
demande de création d'entreprises ainsi que les demandes
d'agrément au Code des Investissements.
Les secteurs d'activité que couvrent le guichet unique
sont : les industries, les bâtiments et travaux publics, l'immobilier,
les bureaux d'ingénieurs-conseils, la culture, le tourisme, les
transports publics de voyageurs ou de marchandises, les établissements
classés dangereux, insalubres et incommodes.
Le guichet unique délivre trois types d'autorisation :
l'autorisation d'enregistrement pour les entreprises du bâtiment et
ingénieur-conseil (délivrée dans un délai de 72
heures ouvrage), l'autorisation de décision pour les
établissements classés dangereux, insalubres pour un délai
de 15 jours ouvrables) ainsi que l'autorisation par arrêté pour
les entreprises éligibles au code des investissements (dans un
délai de 30 jours ouvrables).
Notons qu'il existe aussi un guichet unique au niveau de la
direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) chargé de la
délivrance des autorisations « import/export ». Dans le cadre
de la simplification des procédures, il regroupe actuellement en un
même lieu les services administratifs qui interviennent dans la
délivrance des documents (Trésor, impôt, chambre de
commerce, bureau de vérification et autres). Il délivre les
documents dans un délai de 24 heures.
1.1.1.3. Le Centre des Formalités des Entreprises
(CFE) :
Le Centre des Formalités des Entreprises (CFE) est
l'équivalent du guichet unique pour ce qui concerne les
commerçants et les sociétés exclusivement commerciales.
Ils s'occupent des immatriculations au registre du commerce des modifications
de statuts et cessations d'activités. Dans un délai de 48
Heures, il vérifie les dossiers, traite et les diffuse
auprès des organismes destinataires (Tribunal de Commerce, Direction
Nationale des Impôts, Institution Nationale de Prévoyance Sociale,
office Nationale de la Main d'oeuvre et de l'Emploi, Direction Nationale des
Industries, Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence).
1.1.1.4. La Chambre de Commerce, et d'Industrie du Mali
(CCIM) :
Elle dispose des données quantitatives et qualitatives
sur la quasi totalité des secteurs et peut mettre à la
disposition des nouveaux promoteurs des informations utiles à leurs
projets.
1.1.1.5. La direction nationale des industries (DNI)
:
Elle assure le contrôle de qualité des produits
industriels et la propriété industrielle et gère la mise
en place d'un système de normalisation et de mise à niveau ainsi
que le suivi des entreprises agréées au code des
investissements.
1.1.1.6. La direction nationale du commerce et de la
concurrence (DNCC) :
Elle est chargée de l'organisation du secteur
privé et de l'élaboration de la réglementation,
l'étude et l'information sur les marchés nationaux et
internationaux et l'organisation des foires commerciales.
1.1.1.7. Le centre malien de promotion de la
propriété industrielle (CEMAPI) :
Crée en 2002, il est la structure nationale chargée
de l'administration de la propriété industrielle au Mali. Il a
comme objectifs suivants :
- encourager la créativité et le transfert de
technologie par l'utilisation du système de propriété
industrielle ;
- assurer la protection des titres de propriété
industrielle ;
- rendre l'espace juridique attrayant à l'investissement
privé par la création des conditions favorables à
l'application effective des principes de la propriété
industrielle ;
- créer des conditions favorables à la valorisation
des résultats de la recherche et à l'exploitation des inventions
et innovations technologiques par les entreprises nationales.
1.1.2. Procédures de création d'entreprise
:
Malgré des reformes successives, les procédures
de création d'entreprise au Mali demeurent toujours trop longues et peu
implicites comparativement aux autres pays de la sous région. Le tableau
4 nous retrace un peu d'une manière explicite les principales
étapes à suivre2.
Tableau 4 : Les étapes de création d'une
entreprise au Mali
ETAPES
|
FORMALITES A ACCOMPLIR
|
ORGANISME
OU ADMINISTRATION RESPONSABLE
|
DELAIS
|
1. Constitution de la
|
- rédaction des statuts
|
|
Le délai de
|
société
|
- enregistrements des statuts
|
|
constitution d'une
|
|
au service des impôts;
- immatriculation au registre du commerce et du crédit,
mobilier au greffe du tribunal de commerce;
|
Notaire
|
société est d'une semaine à compter du
dépôt de tous les documents exigés
|
|
- publication au journal d'annonces légales
|
|
|
2. Obtention du
|
Demande timbrée
|
Centre des impôts de la
|
Quarante huit
|
numéro d'identification
|
accompagnée des
|
commune du siège social
|
heures
|
fiscale (NIF)
|
documents justificatifs
|
de l'entreprise
|
|
|
(statuts,...)
|
|
|
2 Source : www.IZF.//comment
s'implanter au Mali, Décembre 2006
3. Immatriculation a la direction nationale de la
statistique et de l'information
|
Demande d'immatriculation à remplir accompagnée
des pièces justificatives (registre du tribunal de commerce, carte
d'identification fiscale
|
Division statistique courante de la DNSI
|
Quarante huit heures
|
4. Immatriculation a l'institut national de
prévoyance sociale (INPS)
|
Demande d'immatriculation accompagnée des pièces
justificatives relatives a la société et aux salaries
|
Service de l'immatriculation de l'INPS
|
Quinze jours après le début d'activité
|
5. Attestation d'ouverture
d'établissement
|
Déclaration d'ouverture d'établissement à
remplir accompagnée de documents justificatifs (statuts et
règlement intérieur, contrats de travail des employés
|
Service industrie de l'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE)
|
Un jour maximum
|
6. Déclaration de l'entreprise
|
Déclaration de l'entreprise
|
Inspection du travail
|
Huit jours ouvrables maximum après la création
|
|
1.2. Les formes juridiques d,entreprise
pouvant
être créées au Mali3
:
Les ministres de la justice des 14 Etats membres de
l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA)
dont le Mali, ont adopté en Avril 1997, une série de textes
constituant les bases d'un droit économique modernisé commun aux
pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC).
En outre, ces nouveaux textes modifient en profondeur le paysage des affaires
en prônant la libéralisation de l'activité
économique, avec des garanties juridiques solides. Il s'agit de : l'acte
uniforme portant sur le Droit Commercial Général, l'acte Uniforme
relatif au droit des Sociétés Commerciales et du Groupement
d'Intérêt Economique, l'acte Uniforme portant sur l'organisation
des sûretés. Ces différents actes sont en vigueur depuis le
1/01/1998.
3 APCE : « Comment s'implanter au
Mali », 2005, page 3
L'exercice des activités commerciales ou
assimilées par des personnes physiques ou morales a été
institué par la Loi n°92-002/AN-RM du 27 août 1992. Cet
exercice est subordonné à l'immatriculation au Registre du
Commerce ou Répertoire des Métiers. Sur le plan juridique, deux
approches d'implantation sont possibles : créer un bureau de
représentation ou constituer une filiale de droit malien : cette seconde
solution est la plus fréquemment choisie.
Toutefois, toute personne, quelle que soit sa
nationalité, désirant exercer en société une
activité commerciale sur le territoire malien, peut choisir l'une des
formes de société qui convient à l'activité
envisagée, parmi celles prévues par l'acte uniforme relatif au
droit des sociétés commerciales et du groupement
d'intérêt économique (SNC, SCS, SARL, SA, GIE).
1.2.1. La Société en Nom Collectif (SNC)
:
La Société en Nom Collectif est celle dans
laquelle tous les associés sont commerçants et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Le capital social est
divisé en parts sociales de même valeur nominale. Les statuts
peuvent désigner un ou plusieurs gérants associés ou non,
personnes physiques ou morales, ou en prévoir la désignation dans
un acte postérieur.
1.2.2. La Société en Commandite Simple
(SCS) :
La Société en Commandite Simple est celle dans
laquelle coexistent un ou plusieurs associés, indéfiniment et
solidairement responsables des dettes sociales, dénommés "
associés commandités ", avec un ou plusieurs associés
responsables des dettes sociales dans la limite de leurs apports
dénommés " associés commanditaires " ou " associés
en commandite " et dont le capital est divisé en parts sociales.
1.2.3. La Société A Responsabilité
Limitée (SARL) :
La Société à Responsabilité
Limitée est une société dans laquelle les associés
ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs
apports et dont les droits sont représentés par des parts
sociales. Elle peut être constituée par une personne physique ou
morale, ou entre deux ou plusieurs personnes physiques ou morales. Le capital
social minimum doit être d'un million de francs CFA (1526,72 euros),
divisé en parts sociales égales dont la valeur nominale ne peut
être inférieure à cinq mille francs CFA (7,64 euros). La
SARL est gérée par une ou plusieurs personnes
physiques, associées ou non. Elles sont nommées par les
associés dans les statuts ou dans un acte postérieur.
1.2.4. La Société Anonyme (SA)
:
La société anonyme est une société
dans laquelle les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales
qu'à concurrence de leurs apports et dont les droits sont
représentés par des actions.
- La société anonyme peut ne comprendre qu'un seul
actionnaire ;
- Le capital social minimum est fixé à dix
millions (10.000.000) de francs CFA (15267,2 euros), divisé en actions
d'un montant nominal supérieur ou égal à 10.000 francs CFA
(15 euros environ). Il doit être entièrement souscrit avant la
date de signature des statuts ou de la tenue de l'assemblée
générale constitutive. Les actions représentant des
apports en numéraires sont libérées lors de la
souscription du capital, d'un quart au moins de leur valeur nominale.
Les statuts sont signés par tous les souscripteurs, en
personne ou par mandataire spécialement habilité à cet
effet, après déclaration de souscription et de versement.
1.2.5. Le Groupement d'Intérêt Economique
(GIE) :
Le groupement d'intérêt économique (GIE)
est une entité dont le but est la mise en oeuvre pour une durée
déterminée, de tous les moyens propres à faciliter ou
à développer l'activité économique de ses membres,
à améliorer ou à accroître les résultats de
cette activité. Celle-ci doit se rattacher essentiellement à
l'activité économique de ses membres dont le caractère ne
peut-être que spécifique. Le GIE peut-être constitué
sans capital. Il ne donne pas lieu à réalisation et partage des
bénéfices.
1.3. Fiscalité et protection sociale de
l,entreprise :
1.3.1. Fiscalité de l'entreprise au Mali
:
La fiscalité au Mali comprend deux (02) groupes
d'impôts : les impôts directs et les impôts indirects.
1.3.1.1. Les impôts directs :
- L'Impôt sur les Sociétés (IS) est au taux
unique de 35% des bénéfices ;
- L'Impôt sur les Bénéfices Industriels et
Commerciaux (BIC) au taux de 15% pour les entreprises industrielles, les
sociétés en nom collectif, et les GIE. En cas de déficit
d'exploitation, il est perçu un minimum de 0,75% sur le chiffre
d'affaires toutes taxes comprises.
- La contribution des patentes : elle est constituée d'un
droit fixe (dont le montant dépend de la nature, l'importance des
activités de l'entreprise et du lieu d'implantation) et d'un droit
proportionnel (égal à 10% de valeur locative) ;
- L'impôt sur les revenus fonciers : sont imposés
dans cette catégorie, tous les immeubles fixés au sol et le taux
applicable est de 20% de la valeur locative baissée ou revenu foncier
;
- La taxe des biens de mainmorte : calculée sur les
revenus fonciers des collectivités qui ont une existence propre et qui
vivent indépendamment des mutations pouvant survenir dans la composition
de leurs membres, elle est fixée à 20% du revenu foncier ;
- La taxe sur les véhicules (vignettes) ;
- L'impôt sur les revenus de valeurs mobilières
(IRVM) qui sont des titres financiers apportant à leur titulaire un
revenu ;
- L'Impôt sur le Revenu des personnes physiques (IR) est
en général acquitté par toute personne ayant une
résidence au Mali. Son taux global se situe entre 30 et 35% du revenu
brut du contribuable4.
1.3.1.2. Les Impôts Indirectes :
- La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : son taux est
unique de 18% hors certains produits et activités qui sont exempts (pain
la consommation, les livres scolaires, produits pharmaceutiques, les engrais,
la presse locale;
- La Taxe sur les Prestations de Services (TPS). Pour les
prestations de services, les taux appliqués sont de 15% pour le taux
normal et de 7% pour le taux réduit.
Notons que le Code des Impôts a prévu dans ses
dispositions des exonérations dégressives d'impôts pour les
jeunes diplômés qui s'installent à leur
compte5.
1.3.2. La protection sociale pour les salariés
:
Le Code du Travail est régi par la Loi n°92-020/
AN-RM du 23 Septembre
4 APCE : « Comment s'implanter au
Mali », 2005
5 APCE : « Comment s'implanter au
Mali », 2005
19926. Le nouveau code du Travail édicte une
réglementation souple favorisant l'investissement privé et la
promotion de la libre entreprise en vue de pallier les insuffisances
liées au désengagement de l'Etat du secteur productif.
1.3.2.1. Le recrutement :
Le recrutement des travailleurs locaux est libre mais doit
faire l'objet d'une demande de visa de l'inspection du Travail ; celui des
travailleurs expatriés est subordonné à l'obtention d'un
visa de la Direction Nationale du Travail.
1.3.2.2. Le contrat de travail :
Il existe des contrats à durée
déterminée (CDD) qui ne peuvent être renouvelés plus
de deux fois et des contrats à durée indéterminée
(CDI). Le contrat de travail est exempt de tout droit de timbre et
d'enregistrement. Pour des raisons d'ordre économique, commandées
par des nécessités de l'entreprise ou résultant
d'événement présentant le caractère de force
majeure, l'employeur peut décider de la suspension du contrat (mise en
chômage technique de tout ou partie de son personnel) après en
avoir seulement informé l'inspection du travail. Le licenciement pour
motif économique est libre à condition que l'employeur qui
envisage une telle éventualité ait au préalable
observé les dispositions de la juridiction en vigueur. L'autorisation
administrative du licenciement a été supprimée au profit
de l'avis purement consultatif de l'inspection du travail. Cet avis doit
être donné dans les (15) quinze jours. Un règlement
intérieur est obligatoire dans toute entreprise industrielle,
commerciale ou agricole employant au moins dix (10)
salariés7.
1.3.2.3. Le Code de Prévoyance Sociale8
:
Il s'applique aux travailleurs et aux employeurs
exerçant leur activité professionnelle sur l'étendue du
territoire malien et aux salariés d'une entreprise domiciliée au
Mali, tels que définis par le Code du Travail à l'exclusion des
fonctionnaires et des militaires. Toute entreprise doit assurer à ses
travailleurs un service médical et sanitaire. Tout travailleur fait
obligatoirement l'objet d'un examen médical avant l'embauche, ou au plus
tard, avant l'expiration de la période d'essai qui suit l'embauche. Le
régime de réparation et de prévention des accidents de
travail et de maladie professionnelle existe au profit de tous les travailleurs
salariés exerçant leur activité professionnelle au Mali.
L'employeur
6 APCE : « Comment s'implanter au
Mali », 2005
7 APCE : « Comment s'implanter au
Mali », 2005
8 Idem
est tenu de déclarer immédiatement au plus tard
dans un délai de 48 heures tout accident de travail ou maladie
professionnelle constatée dans l'entreprise. Tout employeur est tenu de
porter à la connaissance de l'Institut National de Prévoyance
Sociale, tout licenciement de personnel ou embauche. Le taux de cotisation due
au titre des accidents de travail varie selon les branches d'activités
professionnelles et les cotisations font l'objet de versement par l'employeur
à l'Institut National de Prévoyance Sociale (INPS). La couverture
des charges du régime de retraite est assurée par une double
cotisation patronale et ouvrière.
1.4. Quelques caractéristiques du code des
investissements9 :
Le code des investissements actuellement en vigueur a
été institué en février 1991. Cependant il a
été modifié en octobre 2004 pour promouvoir
l'investissement privé.
1.4.1. Généralités :
Selon l'article numéro un de ce code, celui ci vise
à promouvoir les investissements en vue de : mobiliser l'épargne
nationale ainsi que l'apport de capitaux venant de l'extérieur ;
créer des emplois nationaux, former des cadres et une main d'oeuvre
nationale qualifiée ; créer, étendre et moderniser les
infrastructures industrielles et agro-sylvo-pastorales ; encourager
l'investissement dans les industries exportatrices et dans les secteurs
économiques employant les matières premières et autres
produits locaux ; créer des petites et moyennes entreprises (PME) et
développer des micro entreprises ; transférer les technologies
nécessaires et adaptées ; réaliser des investissements
dans les régions les moins avancées du pays ; encourager et
promouvoir un tissu économique complémentaire ; favoriser la
reprise pour réhabilitation d'entreprises publiques par de nouveaux
promoteurs dans le cadre du programme de privatisation des entreprises
publiques.
1.4.2. Champ d'application et « avantages
accordés » :
Article 2 : Est considéré comme
investissement, au sens du présent Code, le financement des
immobilisations et du fonds de roulement initial dans le cadre d'un projet de
développement.
9 Code des investissements du Mali
1991
Article 3 : Les personnes physiques ou
morales, quelle que soit leur nationalité, régulièrement
établies au Mali conformément à la législation
malienne, exerçant ou désirant exercer une activité qui
rentre dans le champ d'application tel que défini à l'article 4
ci-dessus, sont assurées des garanties générales et
avantages énoncés dans le présent code sous réserve
que leurs projets soient éligibles selon les critères
définis par décret pris en conseil des Ministres.
Article 4 : Sont exclues du
bénéfice du présent code, les entreprises à
caractère exclusivement commercial, les entreprises de recherche et
d'exploitation minières, pétrolières. Ces activités
sont régies par le Code de commerce, le Code Minier, le Code
Pétrolier et leurs textes d'application.
Article 5 : Il est accordé aux
entreprises qui rentrent dans le champ d'application du présent Code le
bénéfice de l'un des régimes suivants :
- Le Régime A, appelé régime des petites
et moyennes entreprises (PME). Il concerne les investissements d'un montant
inférieur à 100 Millions de francs CFA (152 672 euros
environ).
- Le Régime B, appelé régime des grandes
entreprises pour les investissements supérieurs ou égaux à
100 millions de Francs CFA (152 672 euros environ).
- Le Régime dit des Zones Franches, pour les
entreprises nouvelles tournées principalement vers l'exportation qui
peuvent écouler jusqu'à 20% de leur production sur le plan
national. Ces entreprises bénéficient à cet effet de
l'exonération totale et permanente de tous droits et taxes liés
à l'exercice de leurs activités.
Article 6 : La valeur ajoutée directe
est l'élément fondamental pour l'appréciation des projets.
Son taux minimum ainsi que les éléments qui la composent sont
fixés par décret pris au Conseil des Ministres.
Article 11 : Les entreprises
agréées au " Régime A " bénéficient des
avantages suivants :
1. Exonération, pendant les cinq (05)
premiers exercices, de l'impôt sur le bénéfice industriel
et commercial et ainsi que la contribution des patentes.
2. Exonération, pendant cinq (05) ans et
seulement pour les constructions
nouvelles, de l'impôt sur les revenus fonciers et la
taxe sur les biens de mainmorte. La période d'exonération court
à partir de la date d'achèvement de la construction des immeubles
concernés. La durée d'exonération de l'impôt sur les
revenus fonciers et de la taxe sur les biens de mainmorte est portée
à dix (10) ans pour les entreprises de promotion immobilière.
3. Etalement, sur trois (03) ans, du paiement
des droits d'enregistrement sur les actes de création de
société et exonération de ses droits en cas d'augmentation
de capital. Le premier tiers des droits est acquitté lors de
l'enregistrement et les deux autres annuellement.
Article 12 : Les entreprises
agréées au " Régime B " bénéficient des
avantages suivants :
1. Exonération, pendant les huit (08) premiers exercices,
de l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux
ainsi que de la contribution des patentes.
2. Exonération pendant cinq (05) et seulement pour les
constructions nouvelles, de l'impôt sur les revenus fonciers et de la
taxe sur les biens de mainmorte. La période d'exonération court
à partir de la date d'achèvement de la construction des immeubles
concernés. La durée de l'exonération de l'impôt sur
les revenus fonciers et de la taxe sur les biens de mainmorte est portée
à dix (10) ans pour les entreprises de promotion immobilière.
3. Etalement, sur huit (08) ans, du paiement des droits
d'enregistrement sur les actes de création de société et
exonération de ces droits en cas d'augmentation de capital. Le premier
tiers des droits est acquitté lors de l'enregistrement et les deux
autres annuellement.
Article 13 : La reprise pour
réhabilitation d'entreprise publique par de nouveaux promoteurs dans le
cadre de la privatisation des entreprises publiques peut, suivant le montant de
l'investissement, bénéficier des avantages des " Régimes A
et B ".
Article 14 : En plus des avantages
prévus au " Régime A et B ", les entreprises qui s'installent
dans les zones non encore ou insuffisamment industrialisées (zones II et
III) bénéficient de l'exonération pendant deux exercices
en et pendant quatre (04) exercices en zone III, de l'impôt sur les
bénéfices industriels
et commerciaux (BIC) et de la contribution des patentes. Pour
l'application de cette disposition, le territoire malien est divisé en
zones I, II, et III définies par décret pris en Conseil des
Ministres.
Zone I : District de Bamako ;
Zone II : Régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou
;
Zone III : Régions de Kayes, Mopti, Tombouctou, Gao et
Kidal.
SECTION 2 - LE DEVELOPPEMENT DES
PME/PMI AU MALI
L'amélioration permanente de l'environnement du secteur
privé fait partie des priorités du gouvernement ; il s'est
traduit par la création d'un ministère
délégué au près du ministre des finances
chargé de la promotion des investissements et du secteur privé,
devenu un ministère plein en 2004. Le nombre et l'implantation des
activités ainsi que les politiques de développement à
vocation agricole et régionale soulignent la préoccupation
essentielle de la population qui est l'autosuffisance alimentaire.
Le but de cette section est historique et nous conduit
à mettre en relief une dynamique chronique qui suit les
différentes phases d'installations, ainsi que l'environnement actuel des
industries au Mali. Pour cela, nous distinguerons deux grandes phases : l'avant
indépendance (1960) et l'après indépendance, c'est
à dire de1960 à nos jours.
2.1. Avant l,indépendance
(196°)1° -
Les industries en place traduisent la situation d'un pays qui
fut une colonie d'exploitation. On trouve en 1960, 36 unités
industrielles en 34 établissements. L'établissement est une
notion géographique de référence au terme entreprise qui
est une notion juridique et financière. L'établissement peut
regrouper plusieurs activités en unités industrielles distinctes
repérables sur le terrain par les bâtiments différents. La
majorité de ces unités industrielles est liée aux
10 A. Maharaux : « L'industrie au
Mali », pages 13-25
ressources naturelles agricoles ou minérales. Cependant
une localisation linéaire apparaît le long de cet axe vital pour
l'économie malienne qu'est le Niger.
2.1.1. Les rizeries :
Il s'agit principalement des rizeries dont quatre (04)
dépendent directement de l'Office du Niger (secteur de
développement agricole crée par l'ingénieriste
Bélime) Tienfala en 1932, Molodo en 1953, Kolongatomo en 1948 et Kokry
en 1947, les autres appartiennent à des entreprises privées les
secteurs principaux de riziculture sont situés dans les région de
Ségou et donnent un paddy qui provient soit d'une riziculture
irriguée, soit d'une riziculture inondée à la crue du
fleuve Niger.
2.1.2. Huileries et savonneries :
Elles complètent le tableau de l'industrie
agro-alimentaire, notamment l'huilerie installée à Koulikoro
à la fin de 1941. Elle appartient à la «la
société des huileries soudanaises» créée
à Casablanca en 1941. Elles n'étaient conçues que pour
alimenter la consommation locale.
2.1.3. Unités d'égrenage du coton et de
défibrage du kapok :
Une première unité d'égrenage fut mise en
place aux environs de 1942 avec du matériel Patt-boss d'origine anglaise
et la deuxième unité vers 1960. Ces unités étaient
installées à Nioro, Ségou, Bamako, San et Koutiala.
2.1.4. Les boulangeries :
La présence dans la ville de type colonial de
consommateurs européens, a favorisé la construction de
boulangeries. La farine était importée dans la mesure où
le blé n'est pas cultivé sur place de façon
traditionnelle, excepté dans les régions sahéliennes de
Diré et Tombouctou. Bamako comptait quatre (04) boulangeries ; il s'agit
de : la Boulangerie Mavromatis, la Boulangerie Kamouh, la Boulangerie du
trésor et la Boulangerie Dossolo Traoré sur la route de Sotuba ;
les premières furent installées dès 1940. Les trois
premières étaient concentrées au centre ville et la
quatrième sur la route de Sotuba dans le quartier de Quinzambougou.
2.1.5. Fabrication de boissons, alcools et confiserie
:
Il existait un certain nombre d'unités fabriquant ou
mettant en bouteille des boissons et alcools et produisant de la glace.
L'industrie alimentaire se complète
par l'installation dès 1950 et la présence en 1960
de la grande confiserie du Mali (GCM) créée par Emile Achcar.
2.1.6. La briqueterie de Magnambougou :
Installée en 1936 par un nommé Magnan, la
première provient de bancs d'argiles, d'âge quaternaire, proche
l'usine, propriétés de l'usine, les caractères couvrent
une concession de 23 hectares. On y trouve plusieurs types d'argiles, rouge,
grise et même du kaolin qui sert à améliorer le
mélange lorsque la proportion de sable est trop importante.
2.1.7. L'électricité :
Les premières unités de production et
distribution d'électricité furent installées par la
société africaine d'électricité (relayée le
1er janvier 1961 par l'EDM). Elles se localisaient près des
lieux de consommation, le transport du courant ne pouvant s'effectuer sous de
très hauts voltages.
2.2. Après
l,indépendance:
Dès son accession à la souveraineté en
1960, le Mali a opté pour l'industrialisation comme facteur de
modernisation de différents secteurs de l'économie, ainsi on
retrouvait certaines unités de transformations. Pendant la
première décennie de l'indépendance ce fut la mise en
place de non alignement et du système socialiste qui a pour fondement
l'économie dirigée.
Le nouvel objectif global des autorités politiques - de
faire de la promotion des investissements et du développement du secteur
privé via les PME, un axe prioritaire de son intervention pour assurer
la croissance économique, indispensable à la lutte contre la
pauvreté - donna un nouveau visage au système économique.
Dans cette partie nous tenterons de dégager les résultats de
cette politique économique surtout en se focalisant sur le secteur
privé notamment les PME/PMI.
En effet, nous pouvons remarquer une nette augmentation de la
part du secteur privé dans le PIB depuis le début des
années 90 (90% en 2003) et une évolution importante de ce secteur
au Mali. Entre 2000 et 2003 le secteur privé agricole a contribué
en moyenne annuelle pour 778 milliards de FCFA (soit 272 milliards d'euros)
soit 35% du PIB au prix du marché ; le nombre d'entreprises
privées est passé de 70% à 82% du total du secteur non
agricole ; la part du
secteur privé dans le total des investissements est
passée 21% à 55% contre celle du secteur mixte située
à 40%11.
En 2003 le secteur privé y compris le
secteur informel employait 90% de la population active, estimée à
moins de cinq (05) millions ; le total des entreprises industrielles
était de 243 unités dont 229 relevant du secteur de fabrication,
soit 94% du tissu industriel ; les entreprises entièrement
privées représentaient 91,3% des 243 entreprises industrielles
contre 3,25% à l'Etat et 5,45% aux entreprises mixtes ; le district de
Bamako (la capitale) absorbe un total de 169 unités sur 243 entreprises
industrielles (soit 69% du total)12.
En 2006 il a été recensé
343 entreprises industrielles enregistrées dans le code des
investissements pour 17 593 emplois permanents, soit une augmentation de plus
de 41% par rapport à 2003. Plus du tiers des entreprises maliennes en
activité sont des entreprises industrielles. La majorité des
entreprises maliennes, soit 94%, relève du régime privé
contre moins de 4% pour le mixte et 3% pour le public. En 2006, 66,2% des
unités industrielles étaient concentrées à Bamako
et 11,3% à Sikasso, les régions du nord du pays restant les moins
nanties en unités industrielles. Entre 2003 et 2006 il a eu la
création de 105 nouvelles entreprises industrielles ayant abouti
à la création de plus de 4000 nouveaux emplois permanents. Ce
pendant il a été recensé aussi des cessations
d'activité ; en effet on compte en 2006, 406 entreprises industrielles
dont 343 en activité, 44 fermées, 18 à l'arrêt et
une en voie de liquidation13.
Ces 343 unités ont réalisé une valeur
ajoutée de 301 milliards de FCFA en 2005. Leur contribution dans la
richesse nationale représente 11 %. Quant aux emplois permanents
industriels, ils sont passés de 13 127 en 2002 à 17 593 en juin
2006 soit une augmentation de 4 466 emplois. Il ressort toujours, comme en 2003
que la plupart des entreprises industrielles sont installées dans le
District (soit 7 sur 10). Aussi on remarque que 83 % des actionnaires personnes
physiques sont des nationaux dont 17 % sont des femmes. Les plus fortes
concentrations d'entreprises industrielles se trouvent dans les
activités de
11 Ministère de la promotion des
investissements et des PME: « Lettre de politique de développement
du secteur privé », pages 3-13
12 Ministère de la promotion des
investissements et des PME: « Lettre de politique de développement
du secteur privé », pages 3-14
13 Indépendant:
«Répertoire des industries au Mali en 2006», Maliba mars 2007,
page 1
fabrication (95 %), notamment dans la fabrication des produits
alimentaires (62 %) et la branche édition, imprimerie et reproduction
(13 %).
Concernant la taille des entreprises, en 2006 plus de 85% des
entreprises industrielles employaient moins de 50 personnes. Seulement 4% des
entreprises emploient 200 personnes ou un peu plus. Selon les statistiques
d'une manière générale, les entreprises maliennes sont
jeunes, plus de 77% d'entre elles ont moins de 15 ans alors que les entreprises
de plus de 25 ans représentent moins de 10%14.
En termes d'investissements, environ 94% des entreprises ayant
réalisé des investissements sont manufacturières et ont
réalisé avec 40% les plus gros investissements en 2003. En 2004
et 2005, les industries extractives ont réalisé plus de 62% des
investissements. L'investissement moyen par entreprise est supérieur
à un (01) milliard de francs CFA dans les branches d'activités
extractives, de production, de distribution d'électricité, de gaz
et d'eau durant la période 2003-2005. Il a été
également constaté que de 2003 à 2004 les entreprises
manufacturières sont celles qui ont contracté plus de
dettes15.
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