I.3. La notion du trafic dans un
aéroport
A l'instar des autres modes des transports, l'usage du
transport aérien nécessite des installations et infrastructures
appropriées, utiles pour répondre favorablement aux besoins de
ses usagers qui sont non seulement les voyageurs, les expéditeurs de
marchandises, mais aussi les services publics, les services des transporteurs
et du gestionnaire de l'aéroport.
Les réseaux aériens se manifestent dans le
paysage par les aéroports. Ceux-ci, en effet sont les lieux où
passagers et marchandises changent de mode de transport, quittent leur
acheminement terrestre pour prendre l'avion, ou l'avion pour prendre un
véhicule de surface. Ils sont donc d'abord lieux de rupture de charge et
pour ce faire, ils doivent disposer des infrastructures d'accès, des
moyens de transport aérien et de surface, pour une gestion optimale des
flux des passagers.
Si dans le passé, les aéroports étaient
constitués des terrains quelconques et des hangars, ceux d'aujourd'hui
doivent non seulement s'adapter à l'évolution technologique qui
caractérise l'exploitation du transport aérien, mais sont devenus
en outre les centres de développement socio - économiquement face
à la politique de la mondialisation. Le fonctionnement d'un
aéroport international est à ce jour sujet d'utilisation de
transport multimodal des passagers et fret.
A la fois civil et militaire, le trafic aérien s'est
diversifié en plusieurs catégories que nous définissons
ci-dessous.
S'appuyant sur l'idée de LECOMBE, P (1970), les
définitions sont diversifiées ; selon qu'il s'agisse de la
circulation aérienne, le terme trafic désigne les mouvements des
aéronefs. C'est-à-dire les décollages, les atterrissages
et les survols sur un aérodrome donné ou dans un espace
aérien placé sous son autorité.
Selon qu'il s'agisse du transport aérien, le
trafic est constitué du nombre des passagers et de la
quantité du trafic qui permettent d'établir une liaison
régulière entre deux sites séparés par une distance
assez grande.
Le trafic ainsi défini revêt plusieurs
caractères, parmi lesquels nous retiendrons ceux repris
ci-dessous :
a. Trafics passagers
La fonction essentielle d'une aérogare passagère
est de permettre le transfert des passagers et leurs bagages d'un mode de
transport terrestre à un mode de transport aérien et
réciproquement, et aussi accueillir des passagers en transit.
b. Trafic international
C'est un trafic constitué de passagers et de bagage
quittant le territoire national pour se rendre à l'étranger ou
qui arrivent de l'étranger pour le territoire national. Ils sont soumis
aux formalités de frontière et les passagers et leurs bagages
à mains subissent obligatoirement un contrôle de
sûreté.
c. Trafic de transit
On parle de ce genre de trafic lorsque les passagers arrivent
par un mode de transport terrestre prennent l'avion ou inversement. Mais ils
peuvent aussi arriver pour repartir par avion sans faire usage d'aucun
transport terrestre. On distingue ;
- Le transit direct : les passagers arrivent par avion
avec un numéro de vol, repartent avec le même numéro de
vol, et normalement par le même avion, après une halte dans
l'aérogare. Les bagages de soutes restent en général dans
l'avion,
- Le transit indirect ou correspondance : les passagers
et les bagages arrivés par un vol d'un autre numéro et repartent
avec un vol d'un autre numéro après un passage dans
l'aérogare (politique des hubs),
- Le transit rapide : les passagers et les bagages
arrivés par un avion, repartent par le même avion sans être
descendus. Nous ne nous préoccuperons par la suite de ce type de transit
qui n'influe pas sur l'aérogare.
Sur le plan opérationnel, il affecte les places des
avions sur les aires de stationnement, il ouvre ou ferme les salles
d'embarquement, il fait fonctionner les tapis bagages, etc.
Sur le plan financier, il dispose de deux types de
recette ;
- Celle provenant des redevances, aéronautique,
étroitement associées à la fonction transport
aérien (atterrissage, passagers, balisage, stationnement des avions,
carburant).
- Celle provenant des redevances extra - aéronautique
à caractère purement commercial (location de certaines surfaces
de l'aérogare par les autres intervenants).
d. Trafic national
Relatif à notre sujet, le trafic national se
déroule à l'intérieur d'un état. Il est
constitué de passagers et bagages quittant une ville ou territoire
appartenant à une nation, pour se rendre à une autre ville ou un
autre territoire de la même nation ou l'inverse. Il est soumis aux
formalités d'embarquement ou débarquement, d'où un passage
dans l'aérogare.
Le gestionnaire décide de la politique commerciale de
l'aérogare et en crée, par voie de conséquence l'image de
marque (redevances plus ou moins élevées, plus ou moins grandes
importance des surfaces commerciales, caractère plus ou moins
confortable de l'aérogare, que ce soit du point de vue des
aménagements intérieurs ou extérieurs ou des
étendues de surfaces affectées aux passagers etc.). Le
gestionnaire est généralement un établissement public
autonome, une collectivité territoriale, une chambre de commerce d'un
industrie ou une entreprise privée selon les pays et selon l'importance
du trafic sur l'aéroport, un établissement public autonome, une
collectivité territoriale, une chambre de commerce et d'industrie ou une
entreprise privée.
e. Trafic d'affaires
Ce trafic concerne les échanges sur le plan
économique entre deux pays ; les développements des hommes
d'affaires et la circulation des biens ainsi que les liens qui unissent des
pays sont à l'origine de grands mouvements entre eux à tout
moment de l'année.
Il en est de même pour certaines lignes domestiques,
celles qui desservent l'intérieur de chaque Pays. A part le trafic
commercial ou d'affaire, il existe aussi d'autres types liés à
d'autres activités humaines.
f. Trafic de loisir
Selon l'Encyclopédie Universelle (2007), la notion de
loisir est directement liée à celle du temps.
C'est-à-dire, pour qu'il y ait loisir il faut nécessairement
disposer d'un temps libre en dehors de ses occupations quotidiennes. Le loisir
peut-être à petite ou à grande distance et parfois
lié au transport selon le parcours à effectuer.
Le loisir peut aussi être particulier, sponsorisé
ou organisé par une agence ou encore par l'Etat. Tel est le cas par
exemple d'excursion dans un parc national, dans un site urbain (N'sele, Chute
de la Lukaya, Lac de ma vallée...) pour ne citer que ceux-ci, dont les
activités culturelles sont liées directement à la ville
Province de Kinshasa.
Plusieurs sites infrastructurels pour les loisirs sont
à la base des distractions humaines en République
Démocratique du Congo en général et en particulier
à Kinshasa.
g. D'autres trafics
Depuis des millénaires, le transport d'une façon
général est à la base du développement d'un pays.
Le transport aérien, bien qu'ayant un coût très
élevé, facilite les voyages à longues distances et permet
d'arriver à destination en peu de temps. Sur l'aéroport
international de N'djili à Kinshasa, nous distinguons le trafic
commercial et non commercial.
- le trafic commercial, c'est l'ensemble des
vols exécutés par les compagnies aériennes de transport
public, dans un but commercial. Ils peuvent être réguliers ou non
réguliers à l'intérieur ou à l'extérieur du
pays.
- le trafic non commercial, c'est
l'ensemble des vols exécutés par les
propriétaires d'aéronefs dans un but non commercial. Dans cette
catégorie, nous citerons des vols militaires, des vols d'essai, des vols
exécutés par certaines compagnies qui utilisent le transport
aérien dans le cadre d'hospitalisation, de congé des agents, des
activités non commerciales de leurs entreprises.
Les aéronefs des quelques sociétés
étatiques sont repris ci-dessous, à savoir : GECAMINES,
SNCC, SNEL, MIBA... effectuent ce type de trafic.
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