7.1.5.2.3 - Utilisation du capital propre de
l'exploitation
Le capital total utilisé par le modèle (819.160
francs) est proche de celui de la réalité (885.000 francs). On
note une différence de 65.0840 francs CFA. Signalons que tout le capital
pouvait être utilisé s'il était possible de faire un
transfert du capital d'une période à une autre. En effet, il
existe plusieurs périodes de pointe d'activité au cours
desquelles le capital disponible devient insuffisant pour compenser toutes les
dépenses à effectuer. Ces périodes sont mai, juillet,
septembre- octobre et novembre - décembre. Les contraintes de
disponibilité de capital au cours de ces quatre périodes sont
toutes effectives. Le tableau 46 indique le coût d'opportunité du
capital durant ces périodes.
Tableau 46 : Coûts
d'opportunité du capital
Périodes Coûts d'opportunité du
capital
Mai 2,27
Juillet 3,29
Septembre - octobre 0,55
Novembre - décembre 1,28
Source : Enquêtes, 2004
Les données du tableau 46 montrent qu'un investissement
supplémentaire pourrait rapporter des bénéfices à
l'exploitation. Un apport de capitaux sous forme de crédits serait donc
très apprécié. Ces capitaux seront surtout utilisés
pour l'achat de semences des variétés d'igname à piler en
novembre - décembre et à la location de la main-d'oeuvre
salariée en juillet, période charnière de la production
entre les deux saisons.
7.1.5.3- Cas des cinq plus petites exploitations
productrices d'igname
7.1.5.3.1- Superficies cultivées
Les résultats obtenus à partir du modèle
exécuté dont consignés dans le tableau 47.
Tableau 47 : Résultats de la modélisation
des cinq plus petites exploitations d'igname
Cultures
|
Résultats observés
|
Résultats du modèle
|
Igname à piler
|
0,21
|
0,32
|
Igname ordinaire
|
0,39
|
0,40
|
Maïs 1
|
1,08
|
3,21
|
Arachide 1
|
0,20
|
0,13
|
Niébé 1
|
0,60
|
0,35
|
Sésame
|
2,10
|
0,21
|
Superficie 1
|
4.62
|
4,62
|
Maïs 2
|
0,40
|
2,22
|
Maïs avec engrais
|
0,40
|
2,33
|
Arachide 2
|
1,12
|
0,19
|
Niébé 2
|
0,60
|
0,48
|
Soja
|
1,00
|
0,00
|
Voandzou
|
0,00
|
0,40
|
Coton
|
2,10
|
0,00
|
Superficie 2
|
5.62
|
5,62
|
Source : Enquêtes, 2004
En ce qui concerne les cinq plus petites exploitations
agricoles productrices d'igname, il faut retenir qu'il y a quelques
différences avec la réalité en ce qui concerne les
superficies à emblaver. Ces différences se situent en
première saison au niveau du sésame et du maïs. En effet la
superficie du sésame passe de 2,10 ha à 0.21ha dans le
modèle alors que celle du maïs, passe de 1,08 ha à 3,21ha
dans le modèle. Le modèle incite donc à produire plus de
maïs en première saison et moins de sésame. En seconde
saison, seuls le niébé et le voandzou ne présentent pas de
différences majeures avec la réalité. Le coton et le soja
ne sont pas retenus par le modèle. Les cultures les plus à
produire en seconde saison sont le maïs et le maïs
fertilisé.
En ce qui concerne les ignames, les superficies sont peu
différentes de celles observées. Les limites à la
production des ignames sont surtout liées au capital nécessaire
pour l'achat des semences d'ignames.
La terre semble constituer ici une contrainte à la
production. En effet les superficies de terre sont effectives, ce qui signifie
que les producteurs situés dans ce cas sont capables d'emblaver plus de
superficies, même s'il devraient louer la terre. Les coûts
d'opportunité de
88 l'unité de terre s'élèvent
respectivement à 63.000 et 53.000 francs CFA en première et
seconde saison de cultures.
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