7.1.5.2- Cas des cinq plus grandes exploitations
productrices d'igname
7.1.5.2.1- Superficies
cultivées
Les résultats de la modélisation sont
consignés dans le tableau 44. D'une façon générale,
les superficies totales emblavées sont inférieures à
celles disponibles. Il n'y a donc pas de contraintes de terre pour ces cinq
meilleures exploitations productrices d'igname.
Tableau 44 : Résultats de la
modélisation des cinq meilleures exploitations productrices d'igname
Cultures Résultats observés
Résultats du modèle
Igname à piler 0,93 1,19
Igname ordinaire 1,70 1,59
Maïs 1 1,60 4,56
Arachide 1 1,10 0,11
Niébé 1 1,20 2,00
Sésame 3,80 0,24
Superficie 1 10,33 9,69
Maïs 2 1,40 0,62
Maïs avec engrais 1,50 2,50
Arachide 2 1,40 0,33
Cultures Résultats observés
Résultats du modèle
Niébé 2 1,40 0,15
Soja 1,60 2,69
Voandzou 0,00 0,05
Coton 3,50 0,00
Superficie 2 10,80 6,34
Source : Enquêtes, 2004
Les résultats du modèle présentent assez
de différences avec la réalité observée. Ces
différences se situent surtout au niveau du maïs, de l'arachide et
du sésame en première saison puis du coton du niébé
et du maïs en seconde saison. Les cultures telles que le sésame et
l'arachide en première saison, le maïs et l'arachide en seconde
saison seront produites uniquement pour assurer la consommation alimentaire du
ménage et satisfaire leur indépendance vis-à-vis du
marché des produits agricoles. Par contre, les cultures comme le
niébé et le maïs en première saison, puis le
maïs fertilisé et le soja en seconde saison présentent un
grand intérêt économique. En effet, les superficies
à emblaver pour ces cultures, telles que proposées par le
modèle sont supérieures à celles de la
réalité observée sur le terrain.
En ce qui concerne particulièrement les ignames, les
superficies emblavées sont sensiblement égales à celles
observées. La principale différence, c'est que le producteur doit
produire plus d'igname à piler et moins d'igname ordinaire par rapport
à la réalité.
7.1.5.2.2- Travail familial et salarié
Les résultats relatifs à la main-d'oeuvre sont
consignés dans le tableau 45. D'une façon générale,
il y a une différence dans l'allocation de la main-d'oeuvre comme
illustré dans le tableau 45.
Tableau 45 : Travail agricole en
homme-jour
Main-d'oeuvre
|
Résultats observés
|
Résultats du modèle
|
Ecart
|
Familiale
|
1554
|
1304
|
250
|
Salariée
|
185
|
66
|
119
|
Totale
|
1739
|
1370
|
369
|
Source : Enquêtes, 2004
Il est à retenir du tableau 45 que le modèle
utilise moins de main-d'oeuvre. Au total, respectivement 250 hommes-jour
familiaux et 119 hommes-jour salariés ne sont pas utilisés. Ce
surplus de main-d'oeuvre pourrait vaquer à d'autres occupations comme
les activités extra agricoles. Malgré cette situation, l'analyse
des coûts d'opportunité montre qu'il existe des périodes de
pointe d'activités au cours desquelles la main-d'oeuvre est une
contrainte majeure à
86 la production. Ces périodes sont juin, juillet,
août et novembre - décembre. Juillet et novembre - décembre
sont les périodes les plus critiques car le coût
d'opportunité de la main-d'oeuvre au cours de ces périodes
dépasse largement le coût de la main-d'oeuvre salariée. Il
est respectivement de 6434 francs CFA pour juillet contre 1500 francs pour le
taux de salaire et 2279 francs CFA pour novembre - décembre contre 1000
francs pour le taux de salaire. Cette situation montre l'importance de la
main-d'oeuvre de ces périodes au cours du cycle de production
agricole.
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