WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Economie des systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone cotonnière : une analyse des contraintes par un modèle de programmation linéaire. Etude de cas du village Alawénonsa (commune de Glazoué)

( Télécharger le fichier original )
par Yao Antoine ADIDEHOU
Faculté des Sciences Agronomiques/ Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Agroéconomiste 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.3.2- Rotation culturale

La rotation des cultures fait partie des stratégies qui permettent aux paysans de rationaliser l'utilisation de la terre. D'une façon générale les paysans utilisent la même terre pendant 5 à 7 ans avant de la laisser en jachère d'une durée variable entre 4 et 10 ans voir 15 ans. Mais cette durée de la jachère est aujourd'hui en nette diminution à cause de la culture du coton qui par l'utilisation des engrais permet de réduire le nombre d'années de jachère. De plus, avec le système de culture de l'anacardier, la pratique de la jachère est en disparition. En effet, une fois que la fertilité de la terre est supposée baissée et qu'il faut la laisser au repos, les producteurs y plantent l'anacardier, une plante pérenne.

Dans les anciens systèmes de production, l'igname était la principale culture placée en tête de rotation. De nos jours, avec le développement d'une agriculture de marché, on trouve en tête de rotation non seulement l'igname, maïs aussi souvent le coton et parfois, l'arachide et le niébé. Dans les exploitations qui n'ont pas assez de friches à mettre en valeur, seule l'igname est toujours placée en tête de rotation. L'igname continue d'occuper cette place pour plusieurs saisons : Tout d'abord, il s'agit d'une culture très exigeante en terres fertiles. Ensuite lorsqu'elle est cultivée après d'autres cultures, les rendements sont non seulement bas mais le désherbage demande assez de travail car les mauvaises herbes gênent beaucoup. Enfin, elle ne peut suivre une culture qui a bénéficié de l'engrais chimique (le coton par exemple) ; car ce faisant, on obtient un bon rendement mais des ignames de mauvaises qualités (accumulation d'eau et pourriture rapide).

Le système de rotation est pratiqué dans toutes les exploitations. Pour les paysans, en dehors de son effet sur les rendements, il évite le défrichement tous les ans pour toutes les cultures. Cela permet ainsi d'avoir des friches à disposition qui pourront être utilisées chaque année pour l'igname, qui elle ne supporte pas des années consécutives de culture.

5.4- LES TECHNIQUES DE PRODUCTION

5.4.1- Le défrichement

Il est évident que c'est la première opération culturale dans la mise en place des cultures. Il consiste à débarrasser le champ ou la parcelle de sa végétation. Il se fait toujours manuellement et est d'autant plus difficile qu'il y a assez d'arbustes sur le champ. C'est une activité essentiellement masculine généralement confiée à la main-d'oeuvre salariée. Cette opération culturale consomme entre 6 et 10 hommes-jour à l'hectare suivant la densité de la végétation présente. En moyenne, les paysans considèrent que cette opération culturale peut s'effectuer avec 7 ou 8 hommes-jour. Les outils utilisés au cours de cette activité sont : la machette (coupe-coupe), la hache et la pioche.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo