5 - Les organisations non gouvernementales
environnementales
Récit 11
Entretient en français réalisé avec
Guy-Serges Mogomba sur les parcs nationaux
1 - * Le développement de l'écotourisme
* La mise en valeur du patrimoine culturel
* L'adhésion du Gabon dans la nouvelle vision de la
protection de l'environnement
2 - * Pour assurer la pérennité des
espèces végétales et animales
* Pour les génération présentes et
futures
* Pour permettre à chaque espèce de jouer son
rôle dans le cycle écologiques.
3 - Le seul critère définit
préalablement pour l'érigation d'une zone en parc national est le
type d'écosystème qui peut être faunique, floristique et
aquatique. Ce n'est qu'après que l'on peut à partir des
espèces végétales, animales et aquatiques que l'on
détermine la spécificité ou la particularité d'un
parc national
4 - Le WCS se réfère aux lites proposées
par l'administration des Eaux et Forêts.
5 - Les avantages sont à voir dans le long terme par
rapports aux objectifs que s'assigne l'ONG.
6 - Le phénomène de la commercialisation du
gibier est d'actualité à partir des saisies qui se font ici et
là à travers le territoire gabonais. Pour ma part et aux dires de
ceux qui pratiques cette activité, la commercialisation du gibier est
pour eux l'une des activités qui leur permet de résoudre
certains de leurs problèmes. Et cette activité est due au fait
que ces gens n'ont pas d'autre travail. Je consomme de la viande
périodiquement.
7 - La précarité, le chômage sont les
causes principales de ce phénomène.
8 - Il faut trouver du travail à ceux qui n'en ont pas
de manière à les occuper journalièrement.
9 - L'érigation des zones en parcs nationaux
étant pour le moment en expérimentation, aucune action en
matière palliative n'a été posée.
10 - Les autres parties de la forêt sont laissées
à l'exploitation locale.
11 - Le WCS a mis en place des projets d'évaluation de
l'impact de ceux-ci sur les conditions de vie et le bien-être des
populations.
COMMENTAIRE
Guy-Serge Mogomba est gabonais, originaire de la
Ngounié, d'ethnie tsogo, du clan Nzobé, célibataire sans
enfants. Il est âgé de 29 ans, étudiant, il habite la
cité universitaire. L'expérience de Guy-Serge dans le WCS
(Wildelife Conservation Society) nous amène à l'intégrer
dans la catégorie des informateurs des ONG. Son terrai nous permet de
cerner la question de la conservation de cette organisation non
gouvernementale.
Le discours de l'informateur se situe à deux
échelons. Le premier se propose de discourir sur l'écotourisme.
Nous savons à travers les propos de l'ancien chercheur du WCS que cette
ONG accompagne l'adhésion du Gabon sur la scène internationale,
parmi les pays conservateurs de la biodiversité. Cela permettra au pays
de valoriser son patrimoine culturel afin d'attirer des investisseurs ou des
passionnés de la nature. Les raisons de cette conservation sont aussi
énoncées par l'auteur de ces propos. Elles vont de la
pérennisation des espèces végétales et animales au
maintien de l'équilibre du cycle écologique en passant par la
survie de l'espèce humaine et à la préservation pour les
générations présentes et futures. La question de la
conservation est d'ordre mondial. Et généralement les parcs
nationaux qui sont érigés en fonction de la biodiversité
qu'il y a dans un écosystème précis.
Le second échelon s'atèle à
développer la question de la commercialisation du gibier au Gabon.
Guy-Serge connaît le phénomène à travers des saisies
qui se font sur le territoire. C'est de cette façon qu'il vit le
problème. Il pense que les causes vont dans l'ordre de la
précarité et du chômage. Il reconnaît consommer
périodiquement de la viande de brousse, faisant du coup pour une tranche
de la population la spécialité qui va leur procurer de l'argent.
Des études d'impacts sociaux et économiques ont été
menées par l'ONG dans le but de proposer des mesures palliatives aux
populations locales afin de les aider à subvenir à leurs besoins.
La forte pression humaine a fait en sorte que toute la forêt gabonaise ne
soit pas érigée en parcs nationaux. Donc, nous dit-il, les autres
parties de la forêt sont soumises à l'exploitation locale.
Gyu-Serge Mogomba suggère qu'on trouve du travail aux gens qui n'en ont
pas afin de les occuper journalièrement.
Récit 12
Entretient en français réalisé avec
Estelle Bouanga Imenguet sur les parcs nationaux
1 Le WCS représente le Gabon dans la conservation de la
biodiversité. Les recherches sont menées dans les parcs et chaque
parc est spécifique.
2 La conservation de la biodiversité est une
préoccupation mondiale, internationale. Le Gabon fait partie du Bassin
du Congo qui est le second poumon forestier du monde. Le Gabon, compte tenu des
conventions internationales, se doit de préserver sa forêt
à travers les parcs. Donc, c'est un espace forestier qui est
considéré comme étant très riche en matière
de forêt, d'espèces végétales et animales. Ce sont
des espèces qui sont aussi menacées de disparition ou
d'extinction et la mise en place des parcs nationaux est une décision
salutaire parce que les parcs nationaux permettent au Gabon de
préserver, d'éviter la disparition de certaines espèces
animales et végétales. Même si c'est vrai qu'il y a de
l'exploitation forestière qui se fait à côté de ces
parcs nationaux. Mais avec la prochaine loi qui sera adoptée, la loi sur
les parcs nationaux, on espère que la gestion de ces aires
protégées se fera de manière efficace et contribuera
à la protection de notre biodiversité.
3 Les critères sont écologiques notamment
végétale et animal. Il y a des zones où la pression
humaine n'a pas eu trop d'impact sur la nature. Chaque parc représente
un peuple.
4 Contribuer à la conservation de notre
biodiversité. Qu'est-ce que les parcs nationaux nous apportent ?
C'est vrai que sur le plan international, ça fait un plus pour le Gabon,
parce qu'il est désormais considéré comme étant un
pays qui se préoccupe de la préservation de la
biodiversité. Avec ce réseau de parcs nationaux, le Gabon est
internationalement reconnu comme étant un acteur dans la conservation de
la biodiversité.
Sur le plan scientifique, avec les parcs nationaux, vous
savez que la principale activité qui est développée c'est
la recherche scientifique. La recherche se faisant dans les parcs nationaux
permettra de découvrir d'autres espèces qui ne sont pas encore
connues. Parce que les espèces végétales animales au
niveau du Gabon, c'est vrai qu'il y a déjà des centaines
d'espèces qui sont déjà reconnues mais les recherches
continuent pour découvrir d'autres espèces. Et c'est dans ces
espaces là que la recherche est plus ou mois développée et
suivit aussi bien par les ONG que par l'Etat. Et les résultats de cette
recherche donneront encore lus de popularité à la forêt
gabonaise.
Avec les parcs nationaux, l'autre activité qui
développée, c'est que les parcs nationaux permettent de
développer l'écotourisme. En dehors de la recherche scientifique,
on a également des activités qui doivent bénéficier
aux populations locales qui vivent autour de ces parcs notamment
l'écotourisme. Egalement avec les parcs nationaux, on a comme avantage
le fait que le développement de l'écotourisme permettra aux
populations locales de participer, de s'impliquer dans la gestion durable des
ressources forestières. Lorsque les recherches se font dans les parcs,
le plus souvent on prend les jeunes gens qui vivent dans les villages qui sont
aux alentours de ces parcs, comme des assistants chercheurs, éco guides
ou écogardes. Donc cela crée de l'emploi plus ou moins dans un
village.
5 La commercialisation du gibier est partout en Afrique et
particulièrement au Gabon, c'est un phénomène qui existe
depuis longtemps. C''est vrai qu'au niveau de l'Etat c'est pas une
activité bien organisée. C'est un commerce qui se fait de
manière anarchique. La commercialisation du gibier entraîne plus
ou moins le développement du braconnage dans les zones rurales. Le
gibier, c'est vrai qu'il est consommé par les populations locales, les
populations villageoises qui vivent près des forêts. Mais, ces
populations le consomment d'abord pour leur subsistance. C'est d'abord la
première raison de la consommation du gibier.
Alors qu'en ville, la commercialisation du gibier est une
activité lucrative. Le gibier est vendu pour générer des
revenus assez importants et ce qui entraîne une pression assez importante
sur les espèces animales. Il faut dire que les circuits de
commercialisation de gibier au niveau du Gabon ne sont pas très
maîtrisés. C'est vrai que y a certains points qu'on connaît,
qui sont localisés. Mais n'empêche que l'activité n'est pas
contrôlée ni régulée. Ce qui pose un peu
problème au niveau des menaces qui pèsent sur certaines
espèces qui sont intégralement protégées et
partiellement protégées au Gabon. Je consomme de la viande de
brousse de temps en temps, ceci pour de raisons de variations alimentaires.
6 C'est fonction de la population. La raison première,
c'est pour des revenus en zone rurale et en zone urbaine il est lucratif.
Souvent c'est pour des projets, des raisons sociales et économiques.
7 la vente en soi n'est pas à prohiber, il faut
l'organiser. La loi n'est pas appliquée. Il faut l'organiser, la
réguler. La régulation est une sorte d'officialisation. La chasse
est régulée au Gabon. Si les périodes de chasse
étaient respectées, on pourrait l'intensifier en moins.
8 Je ne sais pas si le rôle de notre ONG c'est
d'empêcher ou de diminuer l'activité commerciale du gibier. C'est
qu'il y a quelques années, on a fait des études sur la
commercialisation du gibier au Gabon. Il y a des données qui sont
là, je ne pense pas qu'elles soient déjà publiées
officiellement, y a des points de vente, points de commercialisation de ce
produit qui ont été identifiés dans l'ensemble du
territoire. Je pense qu'à partir des données que nous avons
collectées, c'est à l'Etat de mettre en place une
stratégie pour réguler ce commerce là. Nous venons en
appui à l'Etat. C'est pas à nous de prendre la décision de
faire ceci ou cela pour que le commerce du gibier n'ait pas un impact trop
négatif sur les espèces animales.
9 La forêt a une importance dans l'économie
nationale. On ne peut pas tout protéger. Il y a l'exploitation
forestière qui est là. La loi doit être appliquée
sur les autres forêts non protégées. L'exploitation
forestière facilite le braconnage. Les responsabilités sont
partagées entre l'Etat et les concessionnaires.
10 Nous suivons la stratégie de la conservation du
gouvernement. Il faut dire que l'Etat est victime des conventions
internationales. La forêt participe de la régulation de
l'équilibre de l'atmosphère. La recherche fait partie
intégrante de l'érigation des zones en parcs. Elle est
privilégiée. Mais elle n'est pas à l'origine des
recherches scientifiques.
COMMENTAIRE
Estelle Bouanga Imenguet est gabonaise, d'ethnie nzebi, du
clan Basanga, originaire du Haut-Ogoouée et réside les
Charbonnages. Elle est chercheur au WCS et géographe de formation. Elle
n'a pas voulu nous donner sa situation matrimoniale et son âge. Son
expérience du WCS nous a également permis de mesurer la logique
des politiques de conservation au Gabon. Comme le discours du
précédent informateur, celui d'Estelle Bouanga s'articule autour
de deux axes principaux.
Le premier évoque effectivement la
problématique de la conservation. Le WCS représente le Gabon dans
la conservation. Il l'appui dans cette mission de conservation de la
biodiversité. Faisant de ce pays, un acteur reconnu sur le plan mondial
pour sa politique de préservation des richesses de la forêt. Il
faut souligner que la biodiversité est une préoccupation
mondiale. Ayant signé les conventions internationales, le Gabon se doit
de répondre aux différentes attentes internationales. La
géographe va justifier la nécessité des parcs nationaux
par la disparition ou l'extinction des espèces végétales
et animales. A cause de sa riche faune et flore, seul critère
d'érigation des parcs, le Gabon va développer
l'écotourisme et classé comme secteur de développement
économique, social et culturel.
L'auteur du discours va nous révéler les deux
aspects importants des parcs nationaux. En effet, l'écotourisme va
générer des devises et créer des emplois qui permettront
aux populations de subvenir à leurs besoins. Le premier avantage, nous
l'avons déjà souligné, est le développement de
l'écotourisme. Le second objectif est basé sur la recherche
scientifique. La recherche sera axée sur la découverte de
nouvelles espèces fauniques et floristiques, à part celles
déjà connues. Et du coup, le Gabon sera connu sur le plan
international pour sa richesse en biodiversité. Les populations
villageoises sont directement impliquées dans la gestion de ces parcs
nationaux.
La seconde dimension de ce discours aborde la
problématique de la commercialisation. Pour elle, c'est une question
régionale. Le problème existe, mais fonctionne de manière
anarchique. En tant qu'agent d'une ONG, la commercialisation du gibier
participe de l'essor du braconnage au Gabon. Le gibier est un produit
aimé par les populations à causes de ses protéines. Il est
consommé pour la subsistance. Le gibier est vendu pour
générer des revenus, pour des raisons sociales. Le
phénomène est mal maîtrisé par les autorités,
à la limite les circuits de vente non contrôlés.
L'informatrice reconnaît la réglementation de la chasse, mais pose
en même temps le problème de la non applicabilité de la
législation relative à l'usage de la faune. Estelle pense que la
vente ne doit pas être prohibée, il faut tout simplement
l'organiser. Elle mentionne au passage les études d'impacts sociaux et
économiques réalisées par le WCS afin de comprendre
à quel niveau la pression humaine peut aller et trouver les mesures
palliatives à ces pressions. Elle nous fera aussi savoir que la
forêt a une grande importance dans l'économie gabonaise, faisant
allusion à l'exploitation forestière.
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