3.3.5 La contrepartie
financière demandée aux populations
La contribution financière de 20% exigée souvent
des populations face à la multitude des intervenants externes est
semblable à l'histoire du serpent qui se mord la queue. En effet, les
diagnostics révèlent avec éloquence l'état de
dénuement ou de paupérisme aigu dans lequel vivent bien souvent
les populations des zones de l'étude. A cet effet, les projets y
intervenant visent à contribuer à la réduction de la
pauvreté. Mais, les conditionnalités de réalisation de ces
projets sont à interroger sur la base des pratiques suivantes :
- la participation physique des populations (pour
l'appropriation des actions menées). Cependant, cela ne remet pas en
cause l'évidence qu'une partie du temps de production des populations y
est consacrée ;
- la contrepartie financière requise parfois sur la
base d'un quota fixe non négociable (20%) ;
- le rejet par certains intervenants des demandes d'appui aux
AGR introduites par les populations pour améliorer leurs revenus
;
- la multiplicité des intervenants, chacun avec ses
exigences, et exerçant tous des pressions sur les mêmes
cibles ; et ceci, sans aucune coordination d'ensemble.
Ces différents éléments appellent
à des réflexions de fond que nous essaierons d'aborder au niveau
du dernier chapitre du présent document. Les autres limites
identifiées lors de la description et de l'analyse de la dynamique
locale dans le chapitre précédent seront également
abordées.
|