2.3.2 Les autres groupements locaux et
quelques limites de l'organisation de la communauté
Le tableau n°10 met également en relief
l'existence de groupements mixtes, masculins, et de jeunes auxquels s'ajoutent
divers comités actifs sur le plan du développement. Bon nombre de
ces organisations d'acteurs ont été créées sous
l'impulsion d'intervenants externes.
2.3.2.1 Les autres organisations ou groupements locaux
Dans chacune des communes, des organisations paysannes
existent dans presque tous les villages, notamment dans les secteurs agricoles.
L'organisation des producteurs dans certaines localités a permis, dans
le passé, de mobiliser d'importants financements pour contribuer
à la réalisation d'ouvrages communautaires et sociaux. Le
rôle de ces organisations agricoles ne s'est pas pour autant
émoussé de nos jours. Elles poursuivent la mobilisation et la
motivation de leurs membres malgré leurs moyens limités et les
problèmes auxquels le secteur agricole est confronté.
Dans d'autres secteurs tels que la santé,
l'éducation, l'environnement, les petites et moyennes entreprises, etc.,
il existe un nombre prolifique d'organisations locales. Elles jouent
généralement le rôle d'intermédiaire entre les
populations et les intervenants externes. L'avantage de leurs interventions est
leur proximité avec la population. Elles parviennent à mobiliser
d'une manière relativement facile la population autour des projets dont
l'élément déclencheur est externe à la
communauté.
A ces organisations locales s'ajoutent les comités de
gestion généralement créés avec l'avènement
des projets suscités par des intervenants externes. Ces comités
constituent pour certains de leurs membres un cadre réel d'apprentissage
et de recherche action à travers les diverses formations qui leur sont
données ; leur responsabilisation effective sur des actions
menées et leur considération sociale. Bien que la question
de leur pérennisation se pose souvent, ces comités servent
d'échelle sociale pour bien des membres.
Ces dynamiques locales louables sont cependant
confrontées sur le terrain à quelques contraintes.
2.3.2.2 Quelques limites à l'organisation des
communautés
Entre autres limites, on peut citer :
2.3.2.2.1 La quasi absence des cadres
d'animation communautaire
En effet, par rapport à l'interrogation visant à
savoir s'il existe un cadre d'animation dans la localité, 43 personnes
se sont prononcées à Nikki dont 20 ont répondu
"non ", à Boukombé 6 personnes sur 25 ont répondu
"non " et à Cobly 10 personnes sur 25 ont également
répondu "non ". A priori, la moyenne de "non" au niveau des 3
communes est de 39% (pour 61% de "oui "). Mais lorsqu'il s'est agi de
citer les cadres d'animation qui existent et les types de sujets
débattus, nous avons constaté qu'il est question simplement des
rencontres corporatives ou statutaires des organisations locales. En clair, il
n'y a pas, à proprement dire, de cadres d'animation communautaire bien
structurés et pilotés par des leaders pour débattre des
questions de développement dans les localités. Ce constat est
accentué par l'absence de plans de développement locaux qui
auraient pu être l'élément mobilisateur.
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