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La Convention relative aux Droits des enfants: vers une évolution des droits d'expression et de défense des intérets de l'enfant en Côte d'Ivoire ?

( Télécharger le fichier original )
par Yao Gustave KOMAN
Ecole nationale d'Administration de Côte d'Ivoire - Brevet du Cycle Moyen Supérieur 2007
  

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B. Droit à l'obtention de prestations.

L'Etat doit fournir toutes les prestations possibles aux enfants en garantissant des perspectives de développement durable.

1. Le droit à la vie, à la survie, et au développement.

1.1. Le droit d'être déclaré à la naissance.

Selon l'article sept (07) de la convention relative aux droits de l'enfant, l'enfant doit être enregistré aussitôt sa naissance. L'enregistrement des naissances consiste à faire enregistrer par les autorités administratives la naissance des enfants. La déclaration de naissance est un support préalable à la réalisation des droits de l'enfant car elle atteste de son existence officielle. Subséquemment, elle lui donne droit à une identification c'est-à-dire le droit à un nom et à une nationalité et par la même occasion, d'être des sujets de droit (détenteurs et obligataires de droit).

Déclarer un enfant, c'est implicitement actionner en sa faveur tous les mécanismes de protection : accès à des services de base, dont la vaccination, les soins de santé et l'inscription dans un établissement scolaire.

1.2. Le droit à la santé.

De l'analyse de l'article 24 de la Convention relative aux droits de l'enfant, l'enfant a le droit de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux. L'Etat doit mettre un accent particulier sur les soins de santé primaires et les soins préventifs, sur l'information sanitaire de la population ainsi que sur la diminution de la mortalité infantile, sur les prestations de soins prénatals et postnatals. Les Etats doivent encourager à cet égard la coopération internationale et s'efforcer d'assurer qu'aucun enfant ne soit privé du droit d'avoir accès à des services de santé.

Chaque année, il est fait un constat dramatique de la situation sanitaire des enfants à travers presque toutes les régions du monde. En effet, de milliers d'enfants souffrent et/ou meurent de toutes sortes de maladies dont le paludisme, la rougeole, la varicelle, la diarrhée, la poliomyélite, la coqueluche etc. Mais, parallèlement à ces maladies courantes, l'on assiste à la progression de grandes pandémies tels le VIH/SIDA, la tuberculose qui déciment avec célérité les populations infantiles et adolescentes.

Aussi, l'accessibilité sans discrimination aux soins de santé et la gratuité des médicaments essentiels doivent-elles être les fondements des programmes sanitaires conçus pour donner aux enfants des meilleures chances de survie et leur assurer un développement durable.

1.3. Le droit à l'éducation.

Les articles 28 et 29 de la convention font de l'éducation des enfants, un droit fondamental à la charge des Etats parties, lesquels doivent l'assurer sans ménagement et sur une base égalitaire. L'objectif assigné à cet effet à l'éducation est de « favoriser l'épanouissement de la personnalité de l'enfant et le développement des dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités ». Ainsi, l'éducation se présente-t-elle comme l'assurance d'un développement social individuel. Mais bien plus, au plan national, elle est productrice de ressources humaines futures aptes à affronter les problématiques existentielles émergeantes.

Les Etats ne s'inscriront dans les perspectives et objectifs de la convention que lorsque ceux-ci rendront l'éducation institutionnelle de base (écoles préscolaires et primaires) obligatoire et gratuite. Car, de milliers d'enfants à travers le monde n'ont accès ou sont exclus du système scolaire pour des raisons diverses. L'éloignement des locaux d'enseignement et de formation des lieux d'habitation, le coût élevé des frais de scolarité, la rudesse du système scolaire sont autant d'explications à la désaffection pour l'école.

Au-delà de ses vertus cognitives, l'école peut s'appréhender comme un vecteur de prévention et de protection contre les différents abus exercés sur les enfants. Mettre un enfant à l'école, c'est le soustraire de toutes sortes d'exploitation : travail des enfants, mariage précoce, exploitation sexuelle à des fins commerciales, traite et vente des enfants. Aussi, façonne-t-elle les mentalités contre certaines pratiques et rituels exercés à l'encontre des enfants tels que les mutilations génitales et corporelles.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery