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Quelles strategies de communication pour la promotion de l'axe diplomatique Senegal-Roumanie?

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par Cheikh Ahmadou Bamba NDAO
Ecole Nationale d'Etudes Politiques et Administratives de Bucarest - Licence 2009
  

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III-1-1) Bases économiques, sociales, et taux de croissance au Sénégal

Depuis l'indépendance, l'économie sénégalaise a connu une évolution contrastée. Faisant : une période faste de cinq années consécutives marquées par une forte croissance, une phase enclenchée à partir de la fin des années 70 se caractérise par la stagnation de la production nationale, la dégradation des équilibres financiers internes et la montée de l'endettement extérieur. Cette période marque le début de la mise en oeuvre de profondes réformes : une politique de stabilisation en 1978 la mise en oeuvre du Plan de Redressement Economique et Financier (PREF). Un programme d'ajustement structurel à moyen et long terme (PAMLT) de 1985 à 1992.  

Malgré ces réformes, l'économie sénégalaise restait toujours caractérisée par une faible croissance de son PIB (en moyenne 2,9% en termes réels). Cependant les finances publiques ont connu une amélioration notable : le solde des opérations de l'Etat est passé de 2,9% du PIB en 1985 à un léger excédent 0,2% du PIB en 1991. En 1993, le pays était plongé dans une crise économique profonde liée à un contexte international déprimé, à l'essoufflement de certains secteurs d'activité (pêche, phosphate, arachide et tourisme). Un plan d'urgence économique fut mis en oeuvre en Août 1993.  

Le changement de parité de la monnaie en 1994 a été immédiatement suivi de la signature d'un accord de confirmation avec le Fonds Monétaire International, transformé en août en un accord de trois ans au titre de la facilité d'ajustement structurel renforcée (FASR). La Banque Mondiale a octroyé en Mars 1994, un crédit de relance économique. Des acquis budgétaires et d'origine multilatérale (Union Européenne) et bilatérale (notamment la France) y compris les opérations de rééchelonnement de la dette extérieure ont également appuyé ce programme. En outre, les bailleurs de fonds réunis en groupe consultatif en Juillet 1995 à Paris se sont engagés pour un appui financier sur la période 1995/1997. Dans le cadre de la mise en oeuvre de ce PAS, le Sénégal a dans l'ensemble, fait des progrès notables dans le redressement du cadre macro-économique, la réduction des déséquilibres financiers, la libéralisation de l'économie et l'établissement de bases plus favorables à une croissance économique durable. Les objectifs macro-économiques ont été globalement atteints et la plupart des repères et des critères ont été respectés. Sur l'ensemble de la période, la croissance du PIB reste supérieure au taux de croissance démographique (2,7%). 

Depuis 2000, le Sénégal connaît une période de forte croissance avec des taux de croissance du PIB de l'ordre de 5%. Cependant, on note une exception pour l'année 2006 (2 à 3%). Cette expansion économique est favorisée par une politique volontariste de l'Etat au travers du lancement de grands travaux (travaux sur la presqu'île de Dakar, construction d'un nouvel aéroport à Ndiass, autoroute Dakar-Diamiadio...) et la mise en oeuvre de la stratégie de croissance accélérée (SCA). Cette stratégie vise à propulser le Sénégal au rang des pays émergents avec pour objectif de doubler le taux de croissance du PIB. Les objectifs spécifiques de la SCA consistent à: 1. mobiliser les décideurs politiques et les opérateurs économiques publics et privés sur les enjeux de la compétitivité du Sénégal, 2. promouvoir une culture de la compétitivité et de l'innovation au sein du secteur privé, 3. développer la spécialisation et construire les avantages compétitifs des grappes clés de l'économie sénégalaise. Les cinq grappes identifiées comme moteur de la croissance sont les suivantes : l'agro- industrie, la pêche, le tourisme, le textile, les TI (Technologies de l'information).

La base économique du pays reste fragile car insuffisamment diversifiée et fortement dépendante de l'agriculture et de la pluviométrie. Ainsi après plusieurs années de croissance soutenue (4,6 % en moyenne sur les 5 années 1996/2001), un ralentissement est intervenu en 2002 (1,2%) du fait de la sécheresse et de la chute de la production agricole. L'excellente situation en la matière en 2003 a permis de retrouver un bon taux de croissance. L'activité reste tirée par le secteur secondaire -essentiellement du fait du BTP- et le tertiaire. La politique budgétaire, fortement encadrée par le FMI et la BM, a contenu l'inflation. Le taux d'investissement est en progression grâce à un fort contenu extérieur mais les PME-PMI -sans parler du secteur informel- rencontrent des difficultés pour accéder au financement bancaire, ce qui freine le développement. Par ailleurs le pays reste enclavé.

Au total, la croissance est insuffisante pour faire régresser la pauvreté, avec une démographie qui demeure élevée (2,7%) dans un pays qui dispose de peu de ressources naturelles 

L'insuffisance d'infrastructures, d'équipements publics, le sous-emploi chronique, sont des contraintes importantes avec des risques de tension sociale, dus à la présence d'une population marginalisée.

Même s'il l'est plus que la plupart des autres pays de l'Afrique de l'Ouest, le Sénégal est peu industrialisé. La grande majorité de la population vit de la pêche et de l'agriculture (et la moitié des paysans se consacre à l'arachide). Le secteur secondaire représente aujourd'hui 20 % du PIB et les autorités veulent favoriser le développement industriel grâce à l'investissement privé. L'artisanat occupe une place importante : 4 à 600 000 personnes et un programme national est annoncé pour « faire de ce secteur un poumon de l'économie sénégalaise ». La pêche occupe à peu près le même effectif. Le tourisme est quant à lui la deuxième source de devises.

Agroalimentaire, textile, télécommunications sont des secteurs ciblés pour le développement par les pouvoirs publics qui annoncent aussi des projets ambitieux en matière d'infrastructures (réseau routier, rail, nouvel aéroport)

La question énergétique pèse sur les capacités de développement. La SENELEC -dont la privatisation est en cours- souffre d'insuffisance de production. En milieu rural le taux d'électrification ne dépasse pas 7%. La situation s'est améliorée depuis la mise en service du barrage de Manantali (Mali) en 2002 qui fournit l'appoint nécessaire d'électricité mais le mauvais état des infrastructures en matière de transport et de distribution de l'énergie cause encore de fréquents délestages et pannes.

Concernant l'emploi, il faut insister sur la très faible part de la population salariée relevant du code du travail et d'un régime de protection sociale. L'immense majorité de la population active se trouve dans le secteur dit « informel ». Les statistiques de la Direction de la Prévision et des Statistiques font état de 3.127.800 personnes actives effectivement occupées (dont presque deux millions en milieu rural). Selon les sources de la caisse de sécurité sociale et de l'IPRES, on comptabilise de 210 000 à 250 000 travailleurs salariés dans le secteur « moderne » (inclus les fonctionnaires) soit environ 7% de la population active à qui le système sénégalais assure une protection sociale (très parcellaire).

La mise en oeuvre des orientations du DSRP (document stratégique de réduction de la pauvreté) a commencé en 2003 et le Sénégal a atteint le 21 avril 2004 le point d'achèvement de l'initiative PPTE. L'intégration régionale sénégalaise, au sein de l'UEMOA, s'est matérialisée par la mise en place d'un tarif douanier extérieur commun depuis 3 ans, par l'introduction d'un taux unique de TVA (18 %) en septembre 2001 et la participation à des politiques sectorielles régionales. La mise en place d'un Conseil du Travail et du Dialogue Social au niveau de l'Union est envisagée. Cependant la situation de la Côte d'Ivoire pèse sur l'UEMOA.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon