Conclusion générale
L'analyse conduite dans ce mémoire a permis de mettre
en évidence les problèmes de la structure financière qui
n'a pas cessé de susciter l'intérêt des chercheurs en
finance. En effet de nombreuses recherches ont essayé d'expliquer le
comportement des entreprises en matière d'endettement.
Les trois premiers chapitres de notre recherche ont
été consacrés à une analyse des déterminants
de la structure du capital des firmes et leurs impacts sur l'endettement. Nous
avons recherché les variables déterminantes la structure
financière qui sont issues de la théorie financière.
En référant au modèle d'échange
permanent (the static trade off theory), nous avons constaté une
relation positive entre l'endettement et la rentabilité. En fait, une
entreprise rentable aura une préférence pour la dette car les
intérêts sont déductibles de son résultat fiscal. La
théorie de trade off prévoyait une relation positive entre la
taille et l'endettement, il en découle que les firmes de grande taille
doivent être plus endettées. Une relation négative entre
le niveau d'endettement et les opportunités de croissance, plus cette
croissance est forte, plus la firme est confrontée au problème de
financement. Ainsi les firmes ont une incitation à émettre de la
dette garantie d'où une corrélation positive entre les garanties
et le niveau d'endettement.
Cependant, les modèles de la hiérarchie de
financement (the pecking order-theory) nous a orienté vers certains
facteurs sur la base desquels l'entreprise choisit sa politique d'endettement,
à savoir la rentabilité, la volatilité, la taille, la
croissance, la tangibilité, l'intangibilité et l'investissement
innovant. Puisque l'autofinancement est une source
préférée selon la théorie de pecking order, cette
dernière prévoyait un lien négatif entre le taux de
profit et les ressources externes (en particulier la dette). Dans le cadre de
cette théorie, la taille des entreprises doit jouer négativement
sur l'endettement des entreprises, les firmes plus rentables ont alors plus
d'autofinancement d'où une relation négative entre la
rentabilité et l'endettement. La relation entre les actifs intangibles
et l'endettement est positive.
Par ailleurs, le modèle de la théorie de market
timing comble les insuffisances des deux cadres de référence
à savoir la théorie de Trade-off et la théorie de Pecking
order. Hormis aux variables de contrôle (le niveau de rentabilité
de la firme, la taille, les opportunités de croissance et la structure
des actifs de la firme), introduites par les deux premières
théories, la théorie de market timing a étudié le
ratio pondéré du MTB, la variation du cours d'actions, la
performance du marché boursier et le comportement du taux
d'intérêt.
Dans cette théorie, la relation entre le ratio du MTB
et l'endettement se diffère selon la valeur comptable et la valeur
marchande : Dans la régression où l'endettement est
mesuré en valeur marchande le coefficient du ratio MTB est
négatif. Cependant, dans la régression où la dette est
mesurée en valeur comptable, le coefficient du ratio MTB change de signe
et devient positif. L'endettement est négativement lié à
la variation des cours d'actions. Le coefficient de la variable (IBVMT) qui
mesure la performance du marché boursier est négativement
lié à l'endettement, un coefficient négatif entre le ratio
EFWMB et l'endettement. La variable macroéconomique (les
récessions du NBER) est positivement liée à
l'endettement.
Malgré les confrontations entre quelques variables
explicatives de ces trois théories, elles restent
complémentaires.
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