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Les déterminants de la structure du capital des firmes: Revue de la littérature théorique

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par Ahlem YAAKOUBI et Olfa RIAHI
Institut Supérieur de Comptabilité et d'Administration des Entreprises Manouba - Tunisie - Maà®trise en Sciences de Gestion 2007
  

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Section II : Comparaison selon les variables explicatives.

Dans le cadre de la théorie de trade off, la relation entre l'endettement et la rentabilité devrait être positive. Une entreprise rentable aura une préférence pour la dette car les intérêts sont déductibles de son résultat fiscal. Par ailleurs, si la rentabilité passée est une bonne approximation de la rentabilité future, une entreprise très rentable aura une probabilité plus forte de toutefois des modèles théoriques dynamiques qui supposent l'existence d'un niveau optimal d'endettement de type Fischer et al. 1989, Leland 1998 montrent qu'il existe des coûts d'ajustements pour s'ajuster vers le haut au ratio cible alors que les entreprises remboursent naturellement leur dette avec l'autofinancement. Ces coûts autorisent donc un comportement de type financement hiérarchique à court terme dans un cadre de niveau de financement optimal rembourser ses dettes.

Ainsi, selon la théorie de Trade-Off, les entreprises de grande taille s'endettent plus c'est-à-dire qu'il existe une relation positive entre la taille de l'entreprise et l'endettement. Plusieurs auteurs ont suggéré que la taille influence positivement les décisions d'endettement. Tout d'abord la probabilité de faillite est réduite dans les entreprises de taille importante car la diversification des activités réduit la volatilité des cash-flows et donc la probabilité de faillite (Titman et Wessels 1988, Rajan et Zingales 1995). Par ailleurs, Ferri et Jones 1979 notent que les grandes entreprises ont plus d'accès aux marchés financiers et peuvent emprunter à de meilleures conditions. Finalement, pour les petites entreprises, les conflits d'agence entre actionnaires et obligataires peuvent être plus sévères puisque les dirigeants sont souvent des actionnaires importants et que ces firmes disposent de plus de souplesse dans leur choix d'investissement (Grinblatt et Titman 1998). Ce problème peut être limité en octroyant aux petites entreprises du crédit à court terme.

La croissance des actifs reflète les besoins de financement résultant de la politique financière de la firme. Plus cette croissance est forte, plus la firme est confrontée au problème de financement. Dans l'optique de la théorie d'agence et selon Myers (1977), les coûts d'agence entre actionnaires et créanciers seront d'autant plus élevés que la valeur des opportunités de croissance futures est plus importante par rapport à la valeur actuelle des actifs en place. Aussi dans la perspective des coûts de faillites, la présence d'options de croissance devrait limiter le recours à la dette puisque la valeur de ces actifs est quasiment nulle en cas de liquidation. Donc dans le cadre de la théorie de trade-off, on doit alors s'attendre à une relation négative entre le niveau d'endettement et les opportunités de croissance.

Cependant, ces trois variables ont traité différemment par la théorie de pecking order. En tant qu'indicateur de performance de l'entreprise, la rentabilité joue un rôle important à la fois dans l'évaluation par les créanciers de la valeur de la firme, mais aussi dans la conduite de la politique financière par les dirigeants. Il nous importe donc de comprendre précisément l'influence de cette variable sur le montant de l'endettement. Selon la POT, les entreprises utilisent d'abord l'autofinancement, puis la dette et en dernier lieu l'émission d'action pour financer leurs investissements. Toutes choses égales par ailleurs, les firmes plus rentables ont alors plus d'autofinancement d'où une relation négative entre la rentabilité et l'endettement.

Une approche fondée sur l'asymétrie d'information peut conduire à supposer une relation négative entre la taille et l'endettement. En effet, les entreprises de petites tailles sont plus sensibles à l'asymétrie informationnelle. La taille de la firme est introduite dans la mesure où elle est associée négativement aux frais de transaction et d'émission, et en principe à l'asymétrie informationnelle, qui peuvent limiter les possibilités d'ajustement vers la cible. En raison d'une meilleure connaissance par les investisseurs, les grandes entreprises font face à moins de problèmes de sélection adverse et peuvent émettre plus facilement des titres de capital que les petites entreprises pour lesquelles ces problèmes sont plus sévères. Les petites entreprises, théoriquement plus sensibles aux asymétries informationnelles, semblent financer leurs investissements prioritairement par l'endettement au contraire des grandes entreprises.

Les entreprises avec de fortes options de croissance et un besoin de financement important feront prioritairement appel à l'endettement. Les sources de financement externes les moins sujettes aux asymétries d'information comme par exemple l'endettement à court terme sera privilégié.

La théorie de pecking order traite d'autres variables à savoir le ratio d'investissement. Il devrait être associé positivement à l'augmentation du taux d'endettement. Cette variable augmente le pouvoir explicatif du modèle en capturant l'incidence des dépenses d'investissement réalisées par l'entreprise. Celles-ci devraient être reliées positivement à l'endettement. Ainsi que la flexibilité qui est mesurée avec le rapport cash flow/Actif circulant. Cette variable est corrélée positivement avec l'endettement.

La théorie de market timing a apporté d'autres variables explicatives de la structure de l'endettement outre présentés par la théorie de trade off et la théorie de pecking order : le ratio pondéré du MTB, la variation du cours d'actions, la performance du marché boursier et le comportement du taux d'intérêt. Ce qui permet de combler les insuffisances de ces deux théories.

La corrélation négative de l'endettement et du Market to book reçoit plusieurs explications, selon Myers (1977), un fort Market to book est considéré comme un indicateur des opportunités de croissance ; il sera donc associé à un moindre endettement, même résultat trouvé par la théorie de trade off, contrairement à ce qui est trouvé par la théorie de pecking order.

La variable macroéconomique, NBER (National Bureau of Economic Research), bureau national de la recherche économique, définit la récession comme la période du déclin significatif du total output, revenu, emploi et commerce. Dans la plupart du temps, à la fin de six mois ou bien à la fin de l'année. Lorsque l'indice est élevé, les firmes augmentent leur niveau d'endettement. Dans le cadre de la théorie de trade off le résultat est négatif.

En effet, il y a d'autres variables qui ne sont pas étudiées par la théorie de trade off et la théorie de pecking order, le taux de variation des cours de la firme, qui mesure la hausse des cours d'action, est significatif avec un signe négatif dans la régression portant sur l'endettement marchand. Le coefficient de la variable (IBVMT) qui mesure la performance du marché boursier est très faible. Le résultat obtenu contredit la prédiction de la théorie de Market Timing suggère un rapport négatif entre la performance du marché boursier et le ratio d'endettement.

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