Tout d'abord quelle est le but final de la formation des
motocyclistes ?
Mes élèves doivent être capables de
conduire une motocyclette sans mettre en danger leur sécurité ou
celle des autres. Selon la réglementation du ministère des
transports, « toute personne apprenant à conduire un
véhicule à moteur doit être détentrice d'un livret
d'apprentissage tel que mentionné à l'article R.123-2 du code de
la route ». À l'opposé de la formation B,
l'apprentissage de la moto se déroule toujours en groupe, sauf si je ne
peux pas faire autrement. Aujourd'hui, le cours individuel n'est plus rentable,
concurrence oblige. Bien souvent, une même moto école dispose de
deux ou trois machines, comme moi, et peut donc organiser des cours collectifs
de pilotage, avec un élève par moto, et trois par moniteur qui
lui peut être en voiture. Le tout relié par radio. Certaine moto
école met deux, voir, trois clients par machine sur la piste. La
qualité de la formation initiale détermine, toujours en grande
partie, le comportement routier de l'usager, même si le retour
d'expérience supplante peu à peu le stéréotype des
préceptes initiaux. C'est-à- dire ce que mon élève
a appris en formation.
Je rappelle que si la formation initiale est sensée
préparer convenablement le
futur motard à l'affrontement des
situations les plus courantes, les plus
rapidement et facilement
assimilables, cela ne prépare pas suffisamment mon
élève à l'affrontement de situations
inhabituelles nécessitant la mobilisation de capacités et
qualités autres telles que : L'auto-comportementalisme, le sang-froid,
la synchronisation à haute vitesse, et l'évitement d'urgence,
l'anticipation des comportements d'autrui et la gestion d'une situation en
déséquilibre.
Le bon réflexe de mon apprenant, qui est alors
associé à une ou plusieurs actions engagées, contribue
à influencer directement la maîtrise dans le pilotage ou la
conduite. Il me parait donc important que la formation initiale soit de
qualité, car de la qualité de ma formation didactique
dispensée auprès de mes élèves et de ma
pédagogie dépend en grande partie l'efficience ultérieure
de mes élèves motards sur route ouverte.
J'ai constaté qu'en effet, il n'existe pas de style
idéal d'enseignement. Je l'ai vérifié et confirmé
lors de mes enquêtes sur les différentes méthodes
pédagogiques. Il faut donc que je me méfie de la routine de
l'enseignement pédagogique en variant le plus possible les styles
d'enseignement qui sont des concepts incontournables.