Conclusion
Au cours de ce chapitre, nous avons essayé de
répertorier dans la mesure du possible, les noms des journaux rwandais.
Ces journaux ont été classés dans les deux tableaux dont
le premier contient les journaux fonctionnels et le deuxième, les
journaux non fonctionnels. Etant donné que « le lexique est
structuré », nous avons organisé le corpus dans un
ordre chronologique au sein de chaque tableau. De même nous avons
indiqué la date de création, le propriétaire de chaque
journal et son orientation.
CHAP III : ANALYSE LEXICO-SEMANTIQUE DES NOMS DES
JOURNAUX RWANDAIS
3.0. INTRODUCTION
Le troisième et dernier chapitre de ce travail consiste
en une analyse lexico- sémantique des noms des journaux rwandais, qui se
fait sur un corpus de 200 journaux recensés dans différents
documents écrits. Cette analyse suppose une étude des relations
existant entre les différents termes qui constituent les unités
lexicales relevées dans la dénomination journalistique. Ainsi,
puisqu'ils sont considérés comme des mots de la langue, nous
allons dégager leurs structures et les mécanismes ou les
procédés de création lexicale mis en valeur. Dans ce
cadre, nous parlerons de la néologie sémantique et de la
néologie morphologique. Enfin, ce chapitre nous donne l'occasion de
revenir sur les objectifs et hypothèse que nous nous sommes fixés
au début de ce travail, et nous examinons les facteurs motivationnels
liés à la dénomination journalistique rwandaise.
3.1. La néologie morphologique
3.1.1. La composition
Différents linguistes ont discuté de la
composition lexicale. Ainsi pour Baylon et Mignon (1995 :101), la
composition est définie comme « juxtaposition de deux
éléments qui peuvent exister à l'état
libre. » Tandis que Niklas-Salminen (1997 :72),
écrit que « la composition peut être définie
comme juxtaposition de deux éléments qui peuvent servir de base
à des dérivés. » En un mot, il s'agit de la
conjonction de deux ou de plusieurs unités lexicales simples et
autonomes pour former une unité lexicale complexe. Une fois
entrées en composition, elles perdent leur autonomie pour avoir une
signification nouvelle. Dans le cadre de la dénomination des journaux,
les formes de composition les plus fréquentes que nous avons pu
relevér sont : celle du verbe +nom (umurwaanashyaka), nom
ou S.N. + S.N. (le matin uruyaânge), S.N. + conjonction + S.N.
(-Ijîisho ryaa Rubaanda), indéfinit+ nom
(Ibyiîkigihe), verbe+locatif
(Indôrerwâmo :). Dans l'ensemble de
tout le corpus, les noms composés sont au nombre de 65 journaux sur 236,
soit 27,5%
|