Conclusion :
Les apports des mutations bancaires en Tunisie, malgré
ces modifications profondes en terme de restructuration et
réglementation, restent insuffisants et souffrent de la non respect de
certaines règles prudentielles, ce qui justifie l'existence des signes
de fragilité dans le tissu bancaire en terme de rentabilité, et
l'exposition au divers types de risque qui menacent le bien être des
établissements de crédits.
Les banques de dépôts tunisiennes avec un niveau
de concurrence très timide, se trouvent plus au moins rentables avec un
risque de crédit élevé qui les rend sensibles au
défaillance des emprunteurs et surtout si elles se trouvent
engagées auprès des grands groupes tunisiens travaillant la
majorité dans un secteur très risqué, c'est le secteur
tourisme noté d'après l'échelle de notation Moody's,
Standard et Poor's « C », qui sont proches de
défaillance. En effet la probabilité de faire défaut reste
toujours une estimation, qui correspond à chaque rating, et elle est
tributaire aux certaines facteurs macroéconomiques (Sectoriels,
conjoncturels...), ainsi le niveau de probabilité le plus
élevé concerne les groupes travaillant dans le secteur
mécanique papier et construction.
Pour faire face au risque de défaut lié aux
groupes d'entreprises, les banques de dépôts doivent recourir au
provision afin d'absorber les pertes considérés prévues,
mais le problème existant c'est l'insuffisance même du montant des
provisions à absorber une telle perte. Pour certaines banques, le
montant des pertes totales qui regroupent celles attendues et inattendues,
dépasse leurs capitaux propres, ce qui leur rend très
exposés au risque de contrepartie.
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