Le risque de crédit: évaluation à partir des engagements des banques auprés des grands groupes tunisiens( Télécharger le fichier original )par Ilhem Zorgui Faculté des sciences juridiques,économiques et gestion de Jendouba - Mastère banque finance 2006 |
II - Les divers types d'approches :Il existe quatre théories du défaut, qui permettent de conditionner les modèles internes, d'ou on trouve l'approche par les actifs ou structurelle initiée par Merton (1974), l'approche économétrique appelée aussi macroéconomique, l'approche actuarielle et celle par le spread. Pour les deux premières approches déjà citées, celles créent une relation de causalité théorique entre l'événement de crédit et les facteurs de risque, en effet l'évolution de ces derniers va influencer le niveau de la probabilité de défaut, ainsi que la théorie des options relie la probabilité de défaut à l'évolution de la valeur des actifs d'une firme. Alors que pour l'approche économétrique où le défaut est lié à l'effet du cycle, ce sont les variables macroéconomiques ainsi que leur volatilité qui expliquent le défaut. En ce qui concerne l'utilisation des matrices de ratings qu'on l'appelle approche actuarielle, elle procure des probabilités moyennes de défaut historique, en ce qui concerne l'approche par le spread, le modélisateur déduit la probabilité de défaut des données obligataires. II-1-L'approche structurelle : modèle de la firmeL'approche structurelle du risque de crédit à vue le jour suite au travaux de Merton(1974), qui sont fondés sur la théorie d'évaluation des options développés par Black&Scholes(1973). D'après Elizalde. A (2005)16(*), le modèle de Merton (1974) était le premier modèle moderne de défaut ainsi que le premier modèle structurel, du fait qu'il relie directement le risque de crédit à la structure financière de la firme, d'où qu'une possibilité de faire défaut se manifeste lorsque le prix des actifs se trouve au dessous d'un certain seuil, qui est situé à proximité inférieurs de la valeur des dettes. A titre d'exemple, une entreprise ayant une structure du capital, composée de capitaux propre (actions) et d'une unique dette sous la forme d'une obligation à zéro coupon du nominal M, et échéance T, en se qui concerne le défaut, il ne survient qu'en cas de non remboursement du nominal de la dette à l'échéance. Ce type d'approche est développé aussi par divers travaux autres que celle de Merton (1974) en essayant de présenter le défaut comme un processus endogène directement lié à la structure du capital d'une firme, en d'autre terme le profil de gains des actionnaires et des créanciers, est comparable à celui des options. On outre, les models structurels saisissent le risque de crédit comme la probabilité d'insolvabilité, en d'autre terme le risque que la valeur des actifs d'un débiteur ne couvre plus le montant de ses dettes, de même cette approche conduit théoriquement à une évaluation de la dette risqué et des produits dérivés de crédit qui correspond à la valeur des actifs de l'entreprises. Cette approche qui trouve son application dans les modèles bancaires d'analyse de portefeuille de crédit, son avantage majeur est d'articuler le risque de crédit et la performance de la firme, permettant une évaluation intégrée et cohérente des divers titres émis par l'entreprise qu'ils s'agissent des actions ou d'obligations convertibles, ou encore des dettes risquées. Ainsi les modèles structurels sont considérés comme une approche systématisée qui remplacerait une démarche traditionnelle d'évaluation au cas par cas du risque crédit de chaque firme à partir de l'évolution de son comportement. Pour les limites qui découlent de ces modèles de la firme sont d'ordre conceptuel et pratique, du fait qu'il est difficile à mettre en place la procédure d'évaluation de la structure complexe des priorités de remboursement, en fonction de la séniorité de toutes les dettes du passif et du hors bilan. De plus ils trouvent généralement des difficultés à rendre compte d'une manière convenable de la structure des spreads de crédit observée, et de leurs sensibilités à certaines variables (taux d'intérêts), d'où ils ne prennent pas en compte de la non convergence vers zéro des spreads de crédit pendant une échéance courte même pour les entreprises moins endettés. * 16 Elizalde A. (2005) « credit risk models II: structural models » CEMFI and univdrsidad publica de Novarra-november. |
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