II-2-L'approche
macroéconomique :
Ce type d'approche d'ordre macroéconomique
considère le défaut comme une fonction de la position d'un
secteur dans le cycle économique. En d'autre terme cette approche
consiste à évaluer la manière dont les différents
scénarios macroéconomiques peuvent affecter le risque d'un
portefeuille, d'où celui-ci est considéré comme une
agrégation « bottom-up » du risque propre à
chaque entreprise, et d'autre de type « top-down » qui
évalue des déterminants communs et applicables à
différentes catégories des débiteurs.
A ce stade, l'approche macroéconomique a pour objectif
majeur de transformer les matrices inconditionnelles de transition à un
autre conditionnelles à la position de l'économie dans l'ensemble
du cycle, d'où en période de chute d'activité les
probabilité de défaut augmentent et la situation des emprunteurs
s'aggrave, alors que dans la période de maturité on se trouve
dans une situation inverse.
Ainsi une nécessité d'un modèle
multifactoriel afin de simuler les probabilités de distribution de
défaut et de migration pour les débiteurs dans différentes
industries pour chaque pays, ces probabilités sont
déterminées d'une manière conditionnelle en fonction des
facteurs macroéconomique, comme le taux de croissance, le taux de
chômage, le taux de change, les taux d'intérêts,...
La probabilité de défaut est
présentée comme suit :
P,t j = F(Yj,t ; Vj,t)
Où : Pj,t : la probabilité
conditionnelle d'un débiteur classé dans le segment j (pays,
industries, catégorie de rating) au temps t.
Yj,t : indice macroéconomique spécifique au
segment j (pays, industries, catégorie de rating) construit sur la base
d'un modèle multifactoriel de la forme suivante :
Yj,t = G(Xi,t ; Vj,t) et Vj,t ~ N(0,j)
Où Xi,t=(X1,t ; X2,t ; .......Xn,t)
Les différentes variables macroéconomiques, dont
dépend le segment j sont en période t, et Vj,t
considérées comme un terme d'erreur qui suit une démarche
aléatoire et représente les divers chocs et innovations ,
indépendamment des Xi,t.
Ce modèle se partage en deux compartiments, les
variables macroéconomiques qui caractérisent le cycle, et les
innovations (systémiques et spécifiques aux secteurs), qui
créent l'incertitude sur la distribution des pertes dans les simulations
de Monte Carlo.
En ce qui concerne les corrélations de défaut
entre divers segments de risque, elles ne sont pas modélisées,
car elles sont déterminées d'une manière implicite
à travers la réactivité de chacune d'elles ,et à
travers des variables communes ce qui est contradictoire avec les deux autres
approches.
En effet le modèle met en évidence les effets de
diversification et les facteurs systémiques non diversifiables,
d'où plus le portefeuille sera diversifié moins les chocs non
systématiques seront importants. Ainsi son avantage se manifeste dans
l'utilisation des sources d'information plus diverses par apport à
celles utilisées par les autres modèles, mais l'existence d'une
certaine relation de causalité dans le passé, qui est
utilisé comme un outil statistique de régression peut ne pas
être vérifiée dans le futur, puisque une information sur
les taux de défaut par pays ou par industrie est relativement rare,de
plus il peut être considéré comme délicat la
réalisation de certaine estimations en se basant sur des variables
macroéconomiques sélectionnées arbitrairement.
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