CONCLUSION PARTIELLE DE LA PREMIERE PARTIE
La présentation du marché obligataire a permis de
voir son accès facile à toute organisation ayant un besoin de
financement.
La description du montage d'un emprunt obligataire a permis de
cerner les variables essentielles de cette opération complexe, car il
s'agit de concevoir un produit qui satisfasse à la fois l'investisseur,
l'émetteur et les conditions du marché.
A travers l'évaluation des performances du
marché obligataire régional, l'on a pu constater que le
financement de l'économie des pays de l'Union, demeure à
dominance bancaire. Ainsi, cette économie n'a pas réellement eu
jusqu'à présent, besoin de recourir au marché financier
pour son développement. Ce mode de financement qu'est l'économie
d'endettement n'est pas adapté au contexte actuel, en plus il est
pourvoyeur des risques tels l'inflation.
L'examen des besoins de financement des pays de l'UMOA a permis
de même, de voir leur importance.
S'agissant de la garantie financière exigée lors
d'une émission obligataire, l'on a pu constater qu'il s'agit d'un «
obstacle inutile », freinant l'élan de certaines
entreprises vers le marché.
Au regard de ces analyses, il importe que les Etats et
entreprises de l'UMOA se tournent vers un marché obligataire
crédible. Cette crédibilité des marchés est
assurée par le système de notation financière. D'où
son importance pour notre marché obligataire régional.
DEUXIEME PARTIE
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LE SYTEME DE NOTATION, MOYEN DE
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DE VELOPPEMENT DU MARCHE
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OBLIGATAIRE
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Le développement du marché obligataire
régional devrait passer par celui des émissions de petits
montants, initiées par les entreprises de tailles moyennes et
l'internationalisation du marché. Ces deux éléments
contribueront à avoir un éventail plus large d'investisseurs
(locaux et étrangers) et d'émetteurs. Cependant, ces conditions
impératives ne peuvent être mises en oeuvre que si le
marché financier possède en son sein, un solide système de
protection des émissions, telle que la notation financière. En
effet, à travers des méthodes objectives et rigoureuses, la
notation met en exergue le niveau de risque lié à chaque
émetteur et fait régner la confiance entre investisseurs et
entreprises émettrices d'obligations. Elle vient réduire
l'asymétrie d'information entre les différents acteurs. Parlant
de l'asymétrie d'information, il s'agit d'une situation telle que
l'emprunteur a à sa disposition toutes les informations sur le projet
dont il recherche le financement, alors que l'apporteur de fonds, en charge de
le financer partiellement ou intégralement, n'a aucune information sur
sa qualité.
En outre, au regard du coût élevé de la
garantie financière analysé dans la première partie de
l'étude, il faut permettre aux entreprises solides financièrement
et qui sont susceptibles d'avoir une bonne note, de se passer de la garantie
comme le soutient le CREPMF en ces termes « la garantie
financière peut être substituée par une note AAA ou AA,
donnée par une agence de notation reconnue par le Conseil
Régional2 ». Ceci conduirait à
réduire le taux de charges d'intérêt de l'emprunt
obligataire.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons dire
que l'intervention d'une agence est non seulement nécessaire mais
indispensable pour ce marché émergent.
Dans cette deuxième partie de notre étude, nous
présenterons la notation financière dans toute son essence dans
le premier chapitre, et dans un second, il sera question d'étudier de sa
mise en oeuvre sur notre marché.
2Projet de modification des textes du Marché
financier régional, Page 11
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