La répression des infractions se rapportant aux violences sexuelles dans le contexte de crise de la Justice congolaise : Cas du Viol( Télécharger le fichier original )par Leslie MOSWA MOMBO Université de Nantes - Diplôme Universitaire de 3ème cycle en Droit Fondamentaux 2007 |
4. Le viol comme prime à la bravoure et parfait dopant pour les troupesCertains viols massifs ont été commis sur ordre direct des officiers, des commandants militaires ou d'autres personnes en position d'autorité au sein des factions armées. En effet, en violation des conventions de Genève de 1949, ils ont cautionné et légitimé les viols en les utilisant comme prime à la bravoure et comme un parfait dopant pour les troupes. C'est ce qui explique que ces atrocités n'étaient nullement punies par la hiérarchie qui en était complice. Certaines victimes séquestrées par des combattants en ont donné le témoignage : « Souvent nous voyions des militaires débarquer avec des biens volés et leur chef, pour les gratifier, leur accordait deux heures pour rentrer au village violer, assouvir leurs instincts et se soulager »92(*). Même les enfants soldats communément appelés « Kadogo » s'y adonnaient bon gré, malgré eux. . Ils y étaient souvent obligés par les officiers qui voyaient dans le viol des femmes et des jeunes filles un moyen de les doper et de les endurcir93(*). Ceux qui résistaient à cet ordre étaient purement et simplement abattus. * 92 Réseau des Femmes pour un Développement Associatif, Réseau des Femmes pour la Défense des Droits et la Paix, International Alert, op. citatum, p. 47, < http://www.grandslacs.net/doc/4051.pdf> * 93 Amnesty International, « République Démocratique du Congo. Violences sexuelles : un urgent besoin de réponses adéquates », 26 octobre 2004, p.18. |
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