2.3.2.2. Les horaires
Les horaires de diffusion de ces films sont très
variables et s'étalent sur toute la journée. Cependant, comme on
peut le supposer, la grande majorité des diffusions se font après
20h. Sur notre grille d'analyse, les diffusions en soirée
s'évaluent à 51 sur un total de 70, ce qui équivaut
à environ 73%. Mais restent globalement concentrés après
20h. Cette tranche horaire se décompose ensuite en deux, avec 21
diffusions en prime time et 30 diffusions après 22h. Si on pouvait
s'attendre à ce que le nombre de films d'horreur en deuxième
partie de soirée soit important -cette tranche horaire semblant la plus
adaptée, en raison de la qualité de l'audience (les enfants sont
supposés être couchés), des réglementations
imposées par le CSA et de l'ambiance nocturne propice à ce genre
de films, le nombre de diffusions en prime time est finalement assez
élevé, notamment sur les chaînes cinéma qui ont le
droit de diffuser les films déconseillés aux moins de 12 ans
à cette heure. Ce nombre indique qu'une audience potentiellement
élevée peut être recueillie pour des films de genre en
prime time.1 D'autre part, près d'un quart des diffusions (19
en tout) se font tout de même en journée (entendons avant 20h),
parfois tôt le matin, comme Dark Water : Eaux sombres, qui a
fait l'objet d'une rediffusion à 9h50 le dimanche 2 mars sur Canal+
Cinéma ! Cette pratique semble plus relever d'un besoin de combler les
grilles que d'une réelle volonté de programmation. Cela se
produit souvent lorsque des films sont achetés pour des multidiffusions,
brouillant ainsi la spécialisation des chaînes : Canal+ Sport a
programmé Stay alive le mercredi 12 mars, déjà
diffusé sur Canal+ Décalé deux semaines plus tôt.
2.3.2.3. La signalétique
En examinant le grille choisie, nous pouvons
déjà affirmer que les films d'horreur qui ne sont frappés
d'aucune signalétique sont rares : sur 41 films différents, on
constate que seulement 3 longs-métrages relèvent de la
catégorie 1, visibles par tous. Les 92% des films restants sont donc
frappés d'une signalétique jeunesse. Ces programmes tous Publics
sont principalement diffusés en journée, ceux-ci n'étant
réglementés par aucune
1 Malheureusement, nous en pouvons pas vérifier
ces chiffres, le CSA ne disposant pas des audiences de Canal+ et, depuis le
début de l'année 2008
restriction de diffusion liée à l'horaire et
donc à l'audience potentielle d'enfants. En effet, sur 5 diffusions,
quatre se sont faites en journée et une en prime time. D'autre part, les
films déconseillés aux moins de 10 ans, représentant 5
longs-métrages dans notre sélection, sont principalement
programmés entre 20h45 et 21h, avec 5 diffusions à cet horaire,
alors que les deux autres diffusions sont réalisées dans la
journée et après 22h. Comme nous pouvons nous en douter, la
grande majorité des films, 25 sur 41, à savoir 61%, est
diffusé avec un avertissement déconseillant l'écoute aux
enfants de moins de 12 ans. Globalement bien représenté sur
chaque tranche horaire, les films d'horreur déconseillés aux
moins de 12 ans sont néanmoins plus nombreux sur la tranche de
deuxième partie de soirée : 25 diffusions sur 49 alors que 10
l'ont été en prime et 14 en journée. Malgré
l'autorisation accordée par le CSA pour les chaînes cinéma,
qui peuvent programmer des films signalés par un -12 en prime time,
contrairement aux chaînes hertziennes, celle-ci est moins utilisée
que la tranche « classique » des films d'horreur, après 22h.
Un autre résultat surprenant est celui relatif à la programmation
des 9 films d'horreur déconseillés au moins de 16 ans
relevés dans la grille, qui se fait de façon à peu
près égale entre le prime time et la deuxième partie de
soirée (respectivement 4 et 5 diffusions). En effet, les chaînes
cinéma sont également autorisées à diffuser des
films interdits aux moins de 16 ans (sans limite de nombre) en première
partie de soirée, ce qui peut sembler surprenant au regard de la
prévention réalisée à l'encontre des jeunes
téléspectateurs et de leurs parents, d'autant plus que des
études1 révèlent que les foyers disposant d'une
offre élargie du câble et/ou du satellite comportent plus souvent
des enfants que les foyers simplement équipés (47% contre
40%).
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