II.6.5. Micronutriments multiples
Il a été constaté que «les
carences en micronutriments constituent un problème important pour les
personnes vivant avec le VIH», carences qui favorisent notamment
«un risque accru d'infections opportunistes». L'organisation
recommande donc «un régime alimentaire fournissant tout
l'éventail des micronutriments essentiels».
Concrètement, les besoins énergétiques «sont
accrus de 10% chez les adultes et les enfants infectés de manière
asymptomatique» ; chez les adultes malades, « ils
sont accrus de 20% à 30%. Chez les enfants infectés qui
présentent un amaigrissement, de 50% à
100% » ! Pour ce qui est des micronutriments, «les
adultes et les enfants infectés doivent bénéficier
d'apports conformes aux quantités journalières
recommandées, grâce à une alimentation diversifiée,
à des aliments enrichis et à une supplémentation selon
les besoins.» Selon l'OMS, les principales carences à combler
concernent les vitamines A, B9 (folates), le zinc, le fer et des
micronutriments multiples.
Il a été constaté que «les carences en
micronutriments constituent un problème important pour les personnes
vivant avec le VIH».
Rappelons qu'une alimentation diversifiée
comprend chaque jour de l'eau pure, des légumes frais en bonne
partie crus (sous forme de jus ou de purées, si l'intestin est
fragilisé), des fruits mûrs, des graines et des huiles vierges de
première pression à froid, des protéines animales
(poissons, oeufs de ferme, etc.) et/ou végétales (légumes
secs, arachides, noix, soja, lupin, champignons, spiruline et autres
algues...), des graines germées, des céréales peu ou pas
raffinées (riz, millet...). A ceci, des nutritionnistes et des
cancérologues ajoutent aujourd'hui : de qualité biologique,
sans pesticides ni additifs.
II.6.6. Thérapies
traditionnelles
Parmi les recommandations concrètes que l'OMS invite
à «mettre immédiatement en oeuvre à tous les
niveaux» : faire de la nutrition une partie intégrante de
la riposte au VIH/Sida ; sensibiliser les décideurs à
l'urgence du problème et aux mesures nécessaires pour incorporer
la nutrition aux programmes de prévention ; combler les lacunes
recensées dans la formation des agents de santé et en milieu
hospitalier ; améliorer les conditions d'emploi des
diététiciens et des nutritionnistes ; valider des outils
simples pour évaluer le régime alimentaire et le recours à
la `supplémentation', «y compris les thérapies
traditionnelles et les médecines parallèles» ;
revoir et actualiser les directives existantes en faveur d'une gestion
intégrée de la maladie ; encourager les revues scientifiques
à faciliter la publication de comptes-rendus de recherches et de
résultats obtenus grâce au recours aux meilleures pratiques. On
sait maintenant, de source scientifique, que l'alimentation rapidement
décrite ci-dessus, adaptée aux besoins spécifiques de
chacun, est bénéfique en cas de sida, ainsi que de la plupart des
troubles de santé ou maladies. Mieux : elle est incontournable.
Par Henriette Sarraseca
Article publié la 18/08/2006 Dernière mise
à jour le 18/08/2006 à 08:25 TU
Selon les travaux qui ont été
réalisés au Burkina Faso par Savadogo Leon GB dans sa
thèse doctorale en 2007 ; le contexte géographique est
favorable au développement des maladies infectieuses et parasitaires. La
mortalité infanto juvénile y est élevée et ainsi
que la proportion d'enfant malnutris. Bien que la courbe de la
prévalence du VIH montre un début de ralentissement, l'infection
continue de progresser chez les enfants.
Au Burkina Faso, la létalité pédiatrique
demeure élevée (>15%) et la malnutrition est la cause sous
jacente de plus des 2/3 des décès. Une évaluation de
l'état nutritionnel à l'admission permettrait de
sélectionner les enfants à risque et de réduire la
mortalité par une prise en charge adéquate de la malnutrition et
de l'infection.
Les unités de réhabilitation nutritionnelle
sont confrontées à des enfants gravement malnutris qui
présentent un risque très accru de décès. Il est
urgent de donner à ce type de structure les moyens de mettre en oeuvre
efficacement le protocole OMS de prise en charge des enfants malnutris
sévères. Il est également urgent d'organiser la prise en
charge communautaire de la malnutrition pour une meilleure prévention de
la malnutrition et une prise en charge précoce des cas.
Plusieurs des enfants admis dans les unités de
traitement de la malnutrition sévère sont également
infectés par le VIH/SIDA. Les indices anthropométriques de sont
ne discriminent pas les enfants atteints du VIH/SIDA de ceux non atteints.
Proposer le diagnostic du VIH/SIDA à tous les enfants malnutris
sévères au moment de leur admission au CREN ne semble pas une
approche de santé publique efficiente dans un contexte
étudié.
Des indices sociaux établit à partir de
variables sociales permettent de classer les enfants malnutris
sévères, dans le groupe de ceux à qui il faut
d'emblée proposer un diagnostic du VIH/SIDA. L'utilisation d'un
schéma d'aide à la décision médicale a
été proposée, la spécificité de cette
approche atteint 97,6%.
Dans le processus du diagnostic du VIH/SIDA de l'enfant, il
est indispensable d'impliquer les parents, notamment le père dont le
rôle est capital dans l'acceptation du test diagnostique et du
résultat, notamment positif.
Lorsqu'ils sont à la phase de malnutrition
sévère le pronostic des enfants atteints du VIH/SIDA est
réservé. Dans les unités de traitement de la malnutrition
sévère il est important de détecter ses enfants rapidement
pour leur offrir des soins adaptées (traitement des infections
opportunistes), voir les évacués rapidement vers les milieux
pédiatriques.
Et en amont il est indispensable, que les différents
acteurs conjuguent les efforts pour rendre possible le diagnostic
précoce de l'infection par le VIH chez l'enfant et
accélérer l'accès à la prophylaxie (Cotrimoxazole,
vaccination, suivi nutritionnel) des enfants infectés et l'accès
aux ARV.
Ces travaux n'ont pas mis en évidence un
intérêt d'une dose additionnelle de micronutriments par rapport
à la dose actuellement recommandée pour la prise en charge
nutritionnelle des malnutris sévères infectés par le
VIH/SIDA.
Pour Dr SAVADOGO Léon GB ; en concluant il montre
que malnutrition et infection par le VIH interagissent pour accroître le
risque de survenue du décès chez l'enfant. La
réhabilitation nutritionnelle est possible chez les enfants malnutris
sévères qui ne décèdent pas de façon
précoce, cependant, il faudrait entamer la trithérapie le plus
rapidement possible étant donné l'immunodépression
sévère observée chez ces enfants. La prévention des
infections opportunistes et le suivi nutritionnel des enfants nés de
mères séropositives et le diagnostic précoce de
l'infection chez les enfants et l'accès rapide aux ARV de ceux qui sont
infectés sont les actions qui permettront de réduire la survenue
de la malnutrition sévère chez ces enfants et alors de
réduire la forte mortalité observée.
DEUXIEME PARTIE: ETUDE DES CAS
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