Impact des suppléments alimentaires chez les enfants de 0-5 ans immunodéprimés au VIH/SIDA, Cas de l'Hopital Rwinkwavu/Patners In Health( Télécharger le fichier original )par Denys NDANGURURA Université ouverte / Campus de Goma - Licence en santé publique 2008 |
II.6. ALLAITEMENT MATERNEL ET CONSIGNE DE L'ALIMENTATION DES ENFANTS IMMINODEPRIMES AUVIH/SIDA SELON L'OMS/UNOSIDA/UNICEF.II.6.1. Les facteurs qui peuvent réduire le risque de transmission du VIH pendant l'allaitement :A. Allaiter pendant moins longtemps. Plus un enfant est nourri longtemps par une mère séropositive, plus il risque de contracter le VIH. Allaiter pendant six mois présente un risque environ trois fois moins élevé qu'allaiter pendant deux ans. B. Allaiter exclusivement pendant les premiers mois. Il ressort de certaines études immunologiques que le lait maternel, notamment le lait de la mère séropositive, contient certains agents qui combattront directement les cellules contribuant à la transmission de l'infection par le VIH. Une étude réalisée à Durban (Afrique du Sud) a montré que l'allaitement exclusif au sein pendant les trois premiers mois de la vie présente un risque plus faible de transmission du virus de la mère à l'enfant qu'une alimentation mixte (allaitement associé à d'autres aliments, jus ou eau). C. Prévention et traitement d'inflammations du sein. Les mastites, mamelons crevassés et autres causes d'inflammation du sein sont associés à un risque plus élevé de transmission du VIH. D. Prévention de l'infection par le VIH pendant
l'allaitement. D. Traitement préventif des lésions ou du muguet chez l'enfant. Des lésions buccales chez l'enfant facilitent la pénétration du virus dans l'organisme de l'enfant. Il faut comparer le risque d'infection par le VIH au risque de morbidité et de mortalité dû à l'absence d'allaitement. L'allaitement maternel protège des décès dus à la diarrhée, aux infections respiratoires et autres, notamment pendant les premiers mois de la vie. L'allaitement maternel apporte également les éléments nutritionnels et autres ingrédients nécessaires, ainsi que la stimulation nécessaire à un bon développement psychosocial et neurologique, et contribue à l'espacement des naissances. II.6.2.
L'allaitement
maternel sauve des vies Le Vietnam compte actuellement 2 500 enfants séropositifs. Un tiers d'entre eux sont des nourrissons, certains sont orphelins. L'UNICEF dispense une formation aux personnes qui s'occupent d'eux dans le cadre de la lutte intégrée contre l'épidémie de VIH au Viet Nam. Les activités entreprises consistent à promouvoir des changements comportementaux parmi les adolescents au moyen de l'éducation à la vie ; à soigner et à soutenir les mères séropositives et leurs nourrissons ; et à prévenir la transmission du VIH des parents aux enfants grâce à des campagnes d'information. En Afrique australe, l'UNICEF s'inquiète en particulier des enfants rendus orphelins par le VIH/SIDA et leur donne la priorité lors de la distribution d'aliments. Au Lesotho, par exemple, une étude a montré que 75 % de l'ensemble des orphelins, soit 143 000, avaient perdu leurs parents à cause du SIDA, et que beaucoup d'entre eux vivaient désormais dans des ménages ayant à leur tête un enfant. Avec l'appui de l'UNICEF, des évaluations du VIH et des pratique d'alimentation des nourrissons ont été réalisées ou sont planifiées dans les pays suivants : Botswana, Inde, Kenya, Malawi, Rwanda, Afrique du Sud et Ouganda. Une étude réalisée en Ouganda a porté sur l'abandon rapide de l'allaitement chez les mères séropositives. En Afrique du Sud, une étude est actuellement menée sur une méthode simple de stérilisation du lait maternel et sur la faisabilité du recours aux banques de lait. Selon l'OMS, il n'y a pas de santé durable sans une nutrition saine. En cas de maladie, pas de retour à une santé durable sans une nutrition saine. Le système immunitaire ne peut pas fonctionner correctement, ni se renforcer sans une nutrition saine. C'est tellement évident, et tellement occulté par l'urgence qu'on oublie de le dire, et d'agir en ce sens. Cette fois, l'OMS n'a pas oublié de le rappeler lors de sa 59e Assemblée mondiale qui a inclus, parmi ses principales recommandations, «l'intégration de la nutrition dans l'action contre le VIH/Sida» (1). C'est important pour les ministères de la Santé et les Etats, dont certains ont très timidement commencé à tenir compte de ce facteur-clé. Important aussi pour tous les malades non éligibles aux antirétroviraux, et pour tous les séropositifs, qu'ils soient d'Afrique, d'Inde ou de Russie. II.6.4. Mères et nourrissonsCe n'est pas d'aujourd'hui que l'OMS s'intéresse aux liens ente nutrition et sida. En 2002 paraissait un excellent livret coédité avec la FAO, Vivre au mieux avec le VIH/Sida - Un manuel sur les soins et le soutien nutritionnels à l'usage des personnes vivant avec le VIH/Sida (2). En 2004, l'organisation a émis des recommandations nutritionnelles pour les femmes infectées et leurs enfants, ainsi que pour les populations de réfugiés, les communautés qui les accueillent, et le nourrisson dans les situations d'urgence. En avril 2005, l'OMS a effectué à Durban, en Afrique du Sud, une réunion de consultation technique sur le sida en Afrique. Des experts y ont examiné en détail les données scientifiques les plus récentes sur les macronutriments (glucides, protides, lipides) et les micronutriments (vitamines, oligoéléments, antioxydants, etc.) nécessaires aux personnes infectées, notamment aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu'aux malades sous traitement antirétroviral - qui tient le virus en échec mais ne restaure ni le système immunitaire ni la santé. Il est rappelé que «pour retirer tous les bénéfices des antirétroviraux, un apport alimentaire adéquat est essentiel. |
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