I 3 La pensée néoclassique
Ce paragraphe présentera d'une part le principe et d'autre
part la portée du courant néoclassique.
13 1 Principe du courant
L'empirisme néo-classique se justifie par des raisons
contraires à celui des premiers classiques. Pour les nouveaux
classiques, l'entreprise ne produit ni des choses, ni des idées mais des
valeurs définies par les hommes.
Leurs théories reposent notamment sur la maximisation du
profit, la décentralisation des responsabilités et des
décisions, la direction par objectifs et la motivation par la
compétitivité. Les moyens permettant de maximiser le profit ne
sont pas uniquement structurels,
1 CARRIER Camille, « Interpreneurship et PME
», Gestion, revue Internationale de Gestion, Publication des HEC,
Montréal, Vol 16, n° 4, Novembre 1991, p.8-18. J. Sterling
LIVINSGTON, « Pygmalion dans l'entreprise » Havard Business Review,
Juillet-Août 1969, p 81-89.
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organisationnels ou comptables, ils doivent s'appuyer sur les
motivations des travailleurs : les besoins d'intégration au groupe et de
coopération sociale.
Les grands auteurs néoclassiques : Peter Drucker et Octave
Gélinier, insistent avant tout sur les besoins positifs incitant
l'individu et le groupe au dépassement.
Mais au delà de cette considération, les
principales motivations qui poussent l'homme à être efficace dans
son travail sont ; Le désir d'étendre sans cesse le champ de ses
responsabilités et l'intérêt que le travail lui porte.
Les deux grandes motivations positives sources
d'efficacité sont donc :
· L'intérêt personnel accordé à
un travail dont on est responsable ;
· L'ambition et le besoin d'accomplissement ;
Deux motivations négatives qui participent des
mêmes objectifs seraient :
· La crainte de l'échec
· L'angoisse consécutive à la
compétition ;
Il y a donc un esprit de lutte individuelle pour
l'efficacité qui l'emporte sur l'esprit de groupe.
13 2 Portée du courant
L'école empirique est fortement emprunt d'une morale,
d'une entreprise sociale qui exalte les qualités d'ambition individuelle
exclusivement fondées sur les résultats. Ces qualités
favorisent l'adaptation de l'entreprise à un environnement changeant et
fortement compétitif.
Cela explique peut être le succès que
connaissent les entreprises américaines et les ouvrages des
spécialistes de l'entreprise auprès des
dirigeants1. Très peu de courants de
pensées ont obtenu les résultats des néo-classiques sur le
plan de l'efficacité individuelle.
Cependant, il semble que l'on puisse en attendre une
contribution décisive pour les années à venir. Certains
auteurs du mouvement se sont consacrés à l'étude des
échecs et des réussites de l'expérience vécue. Le
souci était de transmettre un minimum d'expérience aux chefs
d'entreprise à travers la méthode des cas.
1 Peter DRUCKER, Les entrepreneurs, tendances
actuelles, éd. Jean Claude Lattes, Paris, 1985 ; Thomas Peter et
Waterman, le prix de l'excelence, interédition, pris, 1987. Ces ouvrages
restent des best-seller.
C'est ainsi qu'après avoir analysé la
performance globale de l'entreprise à travers les différents
courant de pensée, il y a donc lieu d'aborder les différentes
approches de la performance.
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