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Diffusion des TIC et performance des entreprises Camerounaises : Cas des EMF de la ville de Yaoundé

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par Guy Justin MOUMBE
Université de Yaoundé II SOA - DEA 2005
  

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I 2 Le courant behavioriste et conception mathématique

Pour obtenir des résultats optimum dans l'entreprise, l'école mathématique s'appuie sur la recherche opérationnelle alors que ces résultats sont atteints chez les béhavioristes grâce à l'effort commun des individus. Ce paragraphe développe dans un premier temps le principe de l'école behavioriste et mathématique et dans un second temps la portée de l'école mathématique.

12 1 Principe de l'école behavioriste et mathématique

L'école behavioriste

Le courant Béhavioriste ou des relations humaines représenté par (ETON MAYO 1970) cité par (MOUSSA 1996) a été bâti autour de l'aspect humain de la gestion. Les individus collaborent à la réalisation des objectifs de performance. La satisfaction des besoins physiques et émotifs des employés assure l'adaptation du groupe aux objectifs à atteindre.

Les expériences faites à la Western Electric (USA) montrèrent que la productivité des employés s'améliorait nettement si les dirigeants faisaient preuve de compétence en relations humaines1.

Il découle de cette théorie née de l'expérience que la personne importante n'est pas le patron car, « les dirigeants ne doivent pas faire mais ils font faire2 ».

1 Bruno LUSSATO, Introduction critique aux théories d'organisation, Paris, 1977, p 70-75.

2 G.R TERRY, Franklin, Principe de management, Tendances actuelles, Economica, Paris, 1985, p26.

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Alors que les Béhavioristes accordent une importance à l'initiative et aux facteurs d'ambiance reposant sur les employés, l'école mathématique réduit la réalité aux données quantitatives caractérisées par une polarisation des techniques et des outils.

L'école mathématique

Ce mouvement s'est retranché dans la pure automation de l'entreprise : recherches opérationnelles, théories et décisions statistiques, cybernétique, économétrie, etc....

Leur théorie exclut l'homme et se base sur les réussites spectaculaires de l'informatique par exemple. Pour ce courant, « tôt ou tard, tout devrait être formalisé et qu'un jour, l'on dirigera l'entreprise comme l'on optimise un réseau de distribution ». Certains affirment même que « si quelque chose ne peut être exprimé en termes mathématiques, c'est qu'il ne vaut pas la peine d'en parler ».

Une telle conception privilégiant les outils ou l'automacité comporte en elle-même des abus.

I 2 2 La portée de l'école mathématique

Constatons qu'en réalité, les théories mathématiques ne s'appliquent pas dans toutes les entreprises. Leur application nécessite à priori une qualification dans leur mise en oeuvre. De fait, le contraste entre les ambitions de cette école et l'adolescence des PME camerounaises par exemple utilisant encore des méthodes artisanales ou rudimentaires de gestion, laisse présager certaines difficultés d'intégration dans ces PME.

Mais aussi, la qualification qu'elle exige rend purement élitiste la liberté de création de PME si les fonctions de direction nécessitent de telles connaissances.

Les chercheurs de l'école mathématique qui exclut l'homme de leur processus ont tendance par leur formation (ou déformation) professionnel à minimiser les facteurs humains ou psychosociologiques permettant de mettre en oeuvre leurs outils au profit de la recherche de la performance.

Par contre, sur le plan théorique, par l'importance qu'il a accordé aux facteurs humains dans l'entreprise, le courant des relations humaines a contribué à l'élargissement du champ de recherche de la performance des entreprises. Cette école a ainsi eu le mérite d'avoir réagi contre les insuffisances des classiques.

Cependant il peut être reproché à cette école sa vision microscopique qui réduit l'entreprise à l'étude des relations entre individus ou groupes. L'unité d'analyse n'est plus l'entreprise comme telle, mais les employés.

Par, ailleurs, le caractère fonctionnaliste de la théorie béhavioriste semble avoir manipulé psychologiquement les employés afin de réduire simplement les tensions internes et de mieux les intégrer dans l'entreprise. Elle considère les employés comme de simples machines alors qu'ils sont capables de réagir à toute situation qu'ils vivent et aux demandes venant du dirigeant. Ils peuvent donc par leurs actions même, entraver la bonne marche de l'entreprise.

Si de bonnes relations dans l'entreprise, un sentiment de bien être et de confort, des conditions favorables d'ambiance peuvent prévenir les conflits qui entre autres n'ont pas que d'effet négatifs. Ils ne constituent pas à eux seuls des motivations suffisantes pour garantir la performance1.

Il ne suffit pas d'inciter les hommes à se dépasser et à réaliser des performances souhaitées si les qualités de meneur d'hommes, de stratège et les compétences techniques ne sont pas possédées par le dirigeant chargé de les motiver.

Dans l'élaboration croissante des concepts, les empiristes ou néo-classiques se sont insurgés contre le divorce entre la pratique et la théorie de leurs prédécesseurs.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore