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Diffusion des TIC et performance des entreprises Camerounaises : Cas des EMF de la ville de Yaoundé

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par Guy Justin MOUMBE
Université de Yaoundé II SOA - DEA 2005
  

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Conclusion générale

Quelle est l'influence du niveau d'adoption des technologies de l'information et de la communication sur la performance des entreprises de micro finance de la ville de Yaoundé ?

C'est à cette question que notre étude tenait à répondre. L'objectif principal fut d'évaluer l'impact de la diffusion des TIC sur la performance des entreprises de micro finance de la ville de Yaoundé.

La première partie de l'étude a présenté les technologies de l'information et de la communication, leur diffusion et leur importance dans l'entreprise avant de ressortir à partir de la littérature quel pouvait être leur impact sur la performance des entreprises.

Cette partie nous a permis de constater une forte intégration des technologies dans les économies en générale et en particulier dans les économies en voie de développement. Ainsi au Cameroun, nous avons vu la réponse gouvernementale à travers la défiscalisation du matériel informatique, et un ensemble de programmes visant à sensibiliser les populations à aller à l'école de l'informatique. Dans cette même partie la littérature montre que l'impact des TIC varie en fonction des secteurs d'activité, et semble plus considérable dans le secteur des services.

Dans la deuxième partie il était question dans un premier temps de mettre en évidence le secteur de notre étude (EMF) avant d'évaluer dans un second temps l'influence du niveau d'adoption des TIC sur la performance des EMF.

Les résultats de l'analyse ont permis de relever d'une part les caractéristiques de notre échantillon et d'autre part l'influence du niveau d'adoption sur les différentes variables de performance retenues.

S'agissant de la caractérisation des EMF, bien que ces derniers aient vue leurs investissements dans les TIC augmenté au cours des cinq dernières années, on note cependant que, la majorité des EMF ont un niveau moyen d'adoption des TIC comme le montre le graphique 8.

S'agissant de l'influence du niveau d'adoption sur la performance, deux hypothèses ont été émises. La première relative à la variable réduction temps d'exécution des tâches et la seconde portant sur la variable augmentation de la clientèle.

A l'aide du logiciel statistique SPSS 10.0 nous avons utilisé dans un premier temps le test de corrélation de Pearson pour apprécier le lien entre le niveau d'adoption et les deux variables, et dans un second temps le test d'indépendance de Mann Whitney pour mesurer la différence de performance par rapport au niveau d'adoption des TIC.

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L'hypothèse H1 selon laquelle plus les EMF s'informatisent plus ils sont performants en terme de réduction du temps d'exécution des tâches est confirmée. Mais il faut mentionner que le lien entre le niveau d'adoption et la réduction du temps d'exécution des tâches n'est pas significatif à cause de la non formation des personnes utilisatrices des TIC qui a pour corollaire une sous utilisation du matériel disponible.

Pour ce qui est de la deuxième hypothèse similairement formulée à la première mais portant sur la variable augmentation de la clientèle, nous sommes arrivé au résultat selon lequel plus les établissements de micro finance s'informatisent plus ils augmentent leur clientèle de manière significative confirmant entièrement notre hypothèse.

Au terme de ce travail, il est important de retenir que les technologies de l'information et de la communication ont une incidence positive sur la performance des entreprises en générale et les entreprises des services en particulier. Cependant il est impératif de relever que les technologies de l'information et de la communication ne sont pas une panacée en ce sens qu'investir dans les TIC ne compense pas une mauvaise gestion, un manque de compétences, une insuffisance de concurrence ou une faible capacité d'innovation. En conséquence, toutes les entreprises ne parviennent pas à rentabiliser leurs investissements dans les TIC.

Nous ne pouvons achever ce travail sans toutefois émettre quelques suggestions qui vont d'une part à l'endroit des autorités gouvernementales et d'autre part aux dirigeants d'entreprises.

S'agissant des autorités gouvernementales, elles doivent :

Promouvoir la mise en place d'un cadre juridique, réglementaire et fiscal favorable au développement des TIC ; en sens qu'un environnement concurrentiel incite les entreprises à investir davantage dans les TIC pour renforcer leurs performances qu'un environnement protégé.

Promouvoir l'amélioration des infrastructures de télécommunication et favoriser leur accessibilité.

S'agissant des dirigeants d'entreprises, ils doivent opérer les investissements complémentaires qui s'imposent pour bénéficier du potentiel qu'offrent les TIC ; notamment la formation du personnel à l'utilisation des TIC.

L'une des limites de ce travail est de ne s'être intéressé qu'au secteur de la micro finance et particulièrement aux EMF de la ville de Yaoundé.

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