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Diffusion des TIC et performance des entreprises Camerounaises : Cas des EMF de la ville de Yaoundé

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par Guy Justin MOUMBE
Université de Yaoundé II SOA - DEA 2005
  

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I Organisation des EMF au Cameroun

En exécution des directives gouvernementales pour la consolidation et la promotion du secteur de micro finance, quelques actions ont été menées au niveau du ministère des finances et du budget (devenu ministère des finance uniquement lors du dernier remaniement ministériel), à l'instar de la signature en Avril 2001 par le premier ministre, chef du gouvernement de la déclaration de la politique nationale de promotion et de consolidation de la micro finance. La mise en oeuvre de cette politique s'effectue au travers de trois types d'instances :

· Le comité national de la Micro Finance (CNMF) qui en élabore les orientations.

· Les organes institutionnels

· Les projets initiés avec l'appui de la coopération.

Les actions de toutes ces instances sont coordonnées au niveau du MINFI par la sous direction de la micro finance de la direction de la coopération financière, de la monnaie et des assurances. S'agissant des établissements proprement dits, ils exercent leur activité soit à l'intérieur d'un réseau soit de manière indépendante.

I 1 Les établissements établis en réseau

Le réseau est un ensemble d'établissement agrées, animés par un même objectif et qui ont volontairement décidé de se regrouper afin d'adopter une organisation et des règles de fonctionnement communes. Il peut être local ou national et on dénombre principalement trois au Cameroun à savoir : le réseau CAMCCUL, MC2 et les caisses villageoises d'épargne et de crédit autogérées.

I 1 1 Le réseau CAMCCUL

Ce réseau est le plus ancien. Les premières caisses ont été créées en 1963 et la ligue ne verra le jour que cinq ans plus tard c'est-à-dire en 1968. Il est constitué sous la forme juridique des coopératives. Il demeure également le plus important à cause du poids des caisses coopératives et des sociétaires estimé respectivement à 300 et 102 000 environ en 1999. C'est le seul réseau ayant atteint l'équilibrer financier (103% de couverture des charges par les produits), mais son autonomie financière reste fragile (avec des créances gelées en 1999 pour un montant de 4.6 milliards, dont 3 milliards pourraient lui être restitués).

I 1 2 Le réseau MC2 (Mutuelles communautaires de croissance) et les caisses villageoises d'épargne et de crédit autogérées (CVECA):

Le réseau MC2 (Mutuelles communautaires de croissance) :

Développés depuis 1992 par l'assistance de Afriland First Bank, ils sont constitués sous régime juridique des associations. Ces micros banques permettent la bancarisation des classes moyennes rurales et des centres urbains tertiaires. Il couvre en 2004 sept provinces sur dix pour 48 MC2.

Les caisses villageoises d'épargne et de crédit autogérées (CVECA):

La promotion de ce réseau est assurée par des opérateurs camerounais avec l'appui des
opérateurs du nord, au sein du projet PPCRD (Projet Pilote de crédit Rural Décentralisé).

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Créées en 1996, ces caisses ne sont pas constituées sous forme de coopérative, mais ont cherché une forte participation des adhérents dans la gestion des unités de base.

I 2 Les établissements de micro finance hors réseau

Les établissements hors réseau sont subdivisés en deux sous groupes à savoir les COOPECS d'affaires et les COOPECS de tontines ou rurales.

I2 1 Les coopérative d'épargne et de crédit (Coopecs) d'affaires Elles sont généralement crées par les anciens banquiers et ont pour référence la banque. On les retrouve dans les grandes villes telles que Yaoundé Douala, Bafoussam etc. Ces COOPECS sont décentralisées par un réseau de succursales au niveau des villes secondaires. Il est important de rappeler que l'objectif prioritaire de ces promoteurs est la recherche du profit.

I 2 2 Les COOPECS de tontines ou rurales

Elles sont créées dans les villes secondaires et villages par les populations à revenus faibles. Leur fonctionnement s'apparente aux tontines. Les membres n'ont généralement pas la qualification requise pour gérer les tontines. Ces COOPECS sont l'émanation des populations qui ressentent à un certain moment le besoin d'épargne et de crédit. C'est justement à ce besoin qu'elles se rapprochent des COOPECS au sens strict du terme.

Le FOCAOP ou le développement des petits paysans par l'animation, l'épargne et le

crédit.

C'est une combinaison des deux formes sus évoquées en ce sens qu'on peut l'assimiler à des organisations paysannes de part leurs origines, mais aussi à des COOPECS de part leur statut.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld