CONCLUSION GÉNÉRALE
Cette étude a examiné l'impact de la participation
budgétaire sur la performance organisationnelle à travers la
compétitivité du marché. Elle présume qu'une
combinaison d'une grande participation budgétaire et un niveau
élevé de compétitivité permette une
amélioration de la performance organisationnelle des entreprises. La
carence des recherches tunisiennes sur ce sujet nous a incitée à
mener ce travail de recherche. La conduite de ce travail a été
largement influencée par l'étude de Chong et al. (2005)
et celle de Jermias et Setiawan (2008).
En général, les
résultats trouvés confirment les hypothèses
développées dans cette étude, ils ont montré que la
dimension « participation » de la participation
budgétaire est responsable de l'amélioration de la performance
organisationnelle, et ils ont montré que la dimension
« influence » et la compétitivité du
marché n'ont pas de relation avec la performance de l'entreprise.
Les apports de ce travail apparaissent à deux niveaux : des apports
d'ordre théoriques, en effet, les résultats de cette étude
viennent enrichir la littérature comptable et budgétaire et aussi
l'utilisation d'un nouveau facteur de contingence qu'est la
compétitivité du marché. D'autre part, ce travail
présente des apports d'ordre pratique du fait que les résultats
incitent les managers des entreprises à la participation
budgétaire et de profiter des situations de compétitivité
afin d'améliorer la performance de leurs entreprises.
Il importe de rappeler que la présente recherche comporte
un certain nombre de limites. D'abord, soulignons que nous avons eu recours
à un échantillon de convenance dans cette étude, ce qui
limite grandement la généralisation de nos résultats.
Aussi, le construit de l'intensité de la compétitivité
comportait une fiabilité relativement faible (á < 0.7) compte
tenu du fait que cette échelle a déjà été
validée plusieurs fois dans des études antérieures,
d'autre part les instruments utilisés pour mesurer l'intensité de
la compétitivité ainsi que la performance organisationnelle
auraient dû être ajustés au contexte tunisien.
Finalement, nos résultats
suggèrent aussi certaines avenues de recherche, en effet, au-delà
de cette recherche, le contexte tunisien reste un terrain de plusieurs champs
de perspectives et de recherches futures, une réplication de ce travail
peut s'avérer nécessaire dans le but de confirmer ou d'infirmer
les résultats trouvés tout en tenant compte des limites
déjà avancées, il serait aussi pertinent d'identifier
d'autres mécanismes modérateurs qui pourraient stabiliser la
relation Participation-Performance. D'autre part, Les méthodes
classiques de gestion budgétaire et de planification apparaissent de
plus en plus insuffisantes pour répondre aux besoins de pilotage des
entreprises. De nouveaux outils de pilotage tels que les reprévisions
glissantes (Rolling Forecast) et les tableaux de bord équilibrés
(Balanced Scorecard) sont maintenant introduits pour pallier leurs limites.
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