L'accès à l'eau potable et les risques diarrhéiques dans les zones irrégulières de Ouagadougou: Les cas de Yamtenga( Télécharger le fichier original )par Appolinaire KOMBASSERE Université de Ouagadougou - Maitrise de Géographie 2007 |
CHAPITRE III. L'ACCES A L'EAU POTABLE A YAMTENGACe chapitre comprend deux grandes parties : la première présente les contraintes auxquelles sont confrontés les ménages de cet espace dans leur quête de l'eau ; une deuxième analyse les quantités d'eau consommées par jour et par personne. Nous tenterons ensuite de montrer comment ces contraintes agissent sur les niveaux de consommation d'eau par personne et par jour avec les risques sanitaires que cela implique. I. Les conditions d'accès à l'eau potableI.1. Les critères de choix de la source d'approvisionnement en eauL'accès à l'eau potable se décline essentiellement en termes de volume et de qualité d'eau consommée par jour et par personne. Les résultats de nos enquêtes révèlent que 7,5% des ménages de Yamtenga ont recours aux forages équipés d'une pompe à motricité humaine tandis que la majorité (92,5%) préfère s'approvisionner à la borne fontaine ou au poste d'eau autonome. Plusieurs critères fondent en réalité le choix de la source d'approvisionnement des ménages. Afin de déterminer ces facteurs, nous présentons la répartition spatiale des ménages et des points d'eau auquel ils ont recours (Carte 7)6(*). Les ménages ont le choix entre la fréquentation des points d'eau potable (situés à la limite de la zone irrégulière et relativement plus éloignés des concessions) et les points d'eau non potable parfois plus facilement accessibles en terme de distance, pour les ménages situés à l'intérieur de la zone irrégulière. De prime à bord, nous écartons le prix de l'eau à la collecte comme contrainte du choix, puisqu'il ne varie pas selon que l'on fréquente une borne fontaine, un poste d'eau autonome ou un forage équipé d'une pompe à motricité humaine. Carte 7 : Localisation des ménages et de leur point d'eau En terme d'accessibilité ou de proximité, la carte révèle que 48% des ménages enquêtés sont à moins de 200 mètres d'un forage. Parmi eux, seulement 13% y ont recours. Aucun des ménages qui disposent d'une borne fontaine dans un rayon de 200 mètres, n'a recours à un forage. On constate que les ménages qui sont situés à moins de 200 mètres d'un forage comme ceux qui sont éloignés de tout point d'eau, préfèrent recourir à des points d'eau potable (borne fontaine ou PEA). On peut au regard de ces résultats conclure que les ménages ont une préférence pour les bornes fontaines. Ce choix peut s'expliquer par les facilités liées à la collecte et les temps d'attente que l'on observe au niveau des forages équipés d'une pompe à motricité humaine et la bonne qualité de l'eau de ces infrastructures. L'analyse des données révèlent par ailleurs qu'il n'y a pas d'alternance entre différents points de collecte de l'eau (borne fontaine ou forage) en fonction des saisons ou des disponibilités financières. Le choix de la source d'approvisionnement en eau ne dépend pas non plus de l'usage qui va en être fait : on collecte de l'eau potable pour boire mais aussi pour faire la lessive, se laver ou faire la cuisine. La fréquentation des points d'eau peut dépendre des facteurs tels que le temps d'attente à la collecte ou les moyens financiers dont disposent les ménages. Le choix de la source d'approvisionnement peut d'une manière générale résulter de la combinaison des conditions ou des contraintes liées à l'accès de la ressource. * 6 Il convient de souligner que suite à des erreurs de précision liées au GPS, cinq de nos ménages se sont retrouvés à quelques mètres de la limite est de notre zone d'étude |
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