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L'accès à  l'eau potable et les risques diarrhéiques dans les zones irrégulières de Ouagadougou: Les cas de Yamtenga

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par Appolinaire KOMBASSERE
Université de Ouagadougou - Maitrise de Géographie 2007
  

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III. L'inégal accès à l'eau potable

Les inégalités en matière d'accès à l'eau à Ouagadougou peuvent être perçues en termes de niveau d'équipement et de distances parcourues, mais aussi en termes de coût et de quantité d'eau consommée par les ménages.

III.1. Les disparités spatiales

Pour bien comprendre l'inégal équipement de la ville, il importe de rappeler que tous les investissements en matière d'approvisionnement (installation de bornes fontaines, de postes d'eau autonomes, de branchements privés ou semi privés) reposent sur la différenciation de l'espace en zone lotie (reconnue et équipée) et non lotie (non reconnue et non équipée). Cette dualisation de l'espace en matière d'approvisionnement en eau potable trouve ses origines dans le développement centrifuge de la ville de Ouagadougou. En effet, le noyau urbain grandit du centre vers la périphérie. Le réseau se construit en suivant la dynamique spatiale de la ville. L'équipement de la ville se fait en fonction des moyens dont disposent les autorités chargées de l'approvisionnement en eau. Les zones anciennement loties sont généralement prioritaires par rapport aux espaces nouvellement lotis. C'est ce qui explique que les points d'eau potable ne s'étendent pas au delà de la limite de la zone lotie (Carte 3). La première conséquence de cette situation est la polarisation des bornes fontaines et des postes d'eau autonomes, situés à proximité de la zone irrégulière qui sont sollicités par les ménages des deux types de zone. Selon les données de l'UR CTEM collectées en 2003, les bornes fontaines représentent 73% des modes d'approvisionnement collectifs contre 21% pour les forages équipés d'une pompe à motricité humaine.

Cet inégal équipement oblige les ménages, ceux vivant en périphérie irrégulière surtout, à parcourir de longues distances pour avoir de l'eau potable.

Carte 3 : Répartition des modes collectifs d'approvisionnement en eau de la ville

 

D'après les données fournies par l'enquête nationale « Dynamique migratoire, insertion urbaine et environnement au Burkina Faso » (EMUIB) menée en 2000, les ménages qui s'approvisionnent aux points d'eau collectifs parcourent en moyenne 700 m pour atteindre le point d'eau potable le plus proche (DOS SANTOS S., 2005). Du centre à la périphérie non lotie, les distances moyennes parcourues évoluent sensiblement. La moitié des ménages en zone régulière disposent d'un point d'eau à 200 mètres ou moins de leur résidence, alors qu'en zone irrégulière, cette valeur médiane est de 400 mètres.

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