Chapitre II :
L'ACCUMULATION DES ORDURES ET LES PROBLEMES D'ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES
Ces deux aspects traduisent les limites de la gestion des
grandes villes africaines. Les difficultés qu'ils posent sont
liées entre autre à un problème de moyens, à la
configuration des sites et au non respect des normes d'urbanisme.
I. DANS LE SITE DE LA GRANDE NIAYE DE
PIKINE
1. La gestion des ordures
Il ressort de nos observations de terrains et des guides
d'entretien, que les ordures sont gérées de façon plus ou
moins acceptable qui n'exclut pas cependant certaines défaillances. En
effet, la Grande Niaye de Pikine se trouve dans une zone accessible à
tous les flux. Elle abrite aussi des zones d'habitations planifiées qui
disposent d'un réseau de collecte des ordures. Le camion de ramassage
passe tous les jours ouvrables et a un maillage qui permet à tous les
ménages d'évacuer les ordures. « On dispose
aussi de bacs à ordures qui permettent de stocker les ordures hors de la
maison si le camion ne vient pas » nous a dit un
maraîcher qui réside dans son champ.
Cependant, nous avons pu observer des amoncellements d'ordures
et de gravats le long de la Niaye des Maristes et même dans la
dépression qui abrite le technopôle. Il s'agirait selon les
personnes interrogées de dépôts nocturnes fait par des
charretiers. Des ordures sont aussi déversées sur les flancs de
dunes et entraînées par ruissellement vers la dépression.
Ces comportements néfastes pour la qualité des sols et des eaux
sont aussi observés vers la cité Fadia qui surplombe la Grande
Niaye de Pikine.
2. La gestion des eaux usées
Dans l'arrondissement de Grand Dakar, 97 % des parcelles
d'habitations sont raccordées à un réseau d'égout
(PDU, 2001). Cependant, la cité Belle Vue dispose d'un système
assez particulier car chaque maison dispose d'une fosse et toutes ces
unités individuelles sont raccordées à une fosse
collective qui se trouve au centre de la cité et périodiquement
vidangée
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