6.2- Vérification de l'hypothèse n°2
L'hypothèse selon laquelle «
L'intervention des partenaires externe par le biais des divers
programmes et projets est un moyen de consolidation du processus de
développement local » est partiellement
vérifiée de par le nombre important des partenaires en
présence et l'ampleur des actions menées dans le cadre de leur
programme respectif. Les investissements dans ces deux communes durant ces
quatre dernières années sont le fait des partenaires
étrangers. Leurs actions sont remarquables dans la mesure où
elles permettent de surmonter plusieurs contraintes liées au
développement local notamment à l'insuffisance des ressources
humaines et surtout de valoriser les énormes atouts de chacune des
localités. Si l'intervention des partenaires externes est jugée
pertinente par les communes en question, leur efficacité souffre
cependant d'une certaine incohérence du fait de la démarche
d'accompagnement inadaptée, de la duplicité et du manque de
synergie, toutes
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choses qui ne facilitent réellement pas l'accomplissement
de la mission des élus locaux. A ce niveau les difficultés
majeures à relever sont de plusieurs ordres :
La réticence de certains intervenants à
conférer aux élus le rôle de maître d'ouvrage dans la
mise en oeuvre de leurs programmes ;
L'absence d'approche harmonisée au niveau de certains
partenaires opérant dans les mêmes secteurs et dans les
mêmes communes ;
La faible coordination des actions menées ;
L'absence de synergie et de complémentarité dans la
réalisation des projets.
Quant à l'Etat, considéré comme principal
partenaire d'appui aux communes, il a, à travers le PRODECOM, le
PNDCC,les subventions diverses, la MCL et la MD, amélioré la
performance des administrations de Cobly et de Boukombé. Cependant son
soutien reste insuffisant au regard de nombreux engagements non tenus surtout
en ce qui concerne la question de transfert de compétences et de
ressources. Sa politique d'appui aux collectivités locales a, selon les
maires, « déçu le espoirs nés de la
décentralisation en 2002 ».
L'intervention des partenaires et de l'Etat demeure un point
d'appui indispensable pour la promotion de la décentralisation à
travers le renforcement des élus et des OSC dans leur rôle de
`'moteur'' du développement local dans ces deux communes. Mais cette
constatation ne saurait durer dans le temps que si les partenaires adaptent
leurs programmes au contexte de la décentralisation en reconnaissant le
rôle des élus et des acteurs et si l'Etat de son côté
met en oeuvre efficacement sa politique d'assistance aux communes en
matière de transfert de compétence et de ressources.
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