1.2.4 Burn - out du personnel médical
Le « Burn out syndrome » des anglo-saxons,
le « Kaloshi » (mort de la fatigue au travail) au Japon,
est le syndrome d'épuisement professionnel pouvant conduire au suicide.
D'après Isabelle Gautier (2007 : 2), les professions à
fortes sollicitations mentales, émotionnelles et affectives sont les
plus exposées.
Pour elle, trois composantes ont été
identifiées :
- l'organisation du travail
- une personnalité investie dans la relation,
- l'idéal professionnel.
D'après Herbert Frendneberger cité par Isabelle
Gautier (2007 :4), nomme « Burn out syndrome »
l'état d'équipement qui atteint des soignant très investis
dans une relation difficile auprès des toxicomanes, dans les toutes
nouvelles. L'épuisement provient d'un stress permanent et
prolongé lié aux impératifs d'ajustement à des
contraintes lourdes, aux difficultés organisationnelles et / ou à
l'adaptation à de nouvelles procédures thérapeutiques.
Pour Dr Pierre Canoni, tel que cité par Isabelle
Gautier (2007 :6), « le syndrome d'épuisement
professionnel des soignants est d'abord une pathologie de la relation... (qui)
pose le problème éthique de la relation d'aide...quelle distance
établir pour apporter l'aide tout en étant respectueux de la
personne et ne pas se consumer soi - même »? Ainsi que le
souligne professeur Jean Bernard «... la médecine n'est pas
seulement la biologie moléculaire, c'est l'amour de son
prochain ». Mauranges considère ce syndrome à la
confluence de la psychopathologie, du social et du professionnel.
1.2.4.1 Facteurs favorisant le burn out syndrome
Isabelle Gautier (2007:6-7) a pu identifier deux grands
facteurs qui favorisent le syndrome l'épuisement :
1. L'abnégation dangereuse : abnégation et
altruisme, un surmoi fort conduisent les médecins à se
dépasser, à s'effacer ils résistent à la fatigue,
à la maladie et à l'épuisement.
2. Une personnalité indépendante, par nature,
par habitude et par obligation : Sans droit à l'erreur, le
médecin reste dans une relation duelle. Il est
`'pénalisé'' par une conscience professionnelle poussée.
Ce perfectionnisme se conjugue avec le désir d'être
apprécié à hauteur de ses compétences et de son
dévouement habitué à prendre, généralement,
des décisions seules, il a des difficultés à
déléguer. Il est confronté à des situations
anxiogènes génératrices de tensions intellectuelles et
relationnelles importantes.
Le même auteur continue en précisant que
« le principale ennemi du médecin est
lui-même ». Par indifférence ou mépris de sa
souffrance, il se met en danger dédaignant les signaux d'alarme, niant
la fatigue et la pénibilité de sa pratique, il refuse
l'accablement, il s'interdit toute plainte.
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