Deuxième Partie - Rapport objectif du stage
et
travail accompli sur le site.
C'est au poste de garde situé à l'entrée
du site du Technoparc que j'ai travaillé en compagnie de M.Cornée
sur la thématique suivante : « Reconversion d'un ancien site
industriel : aménagement d'un Parc d'activités économiques
; volet règlementaire et procédure d'aménagement. A
Lodève ».
La mission qui m'a été confiée et qui figure
sur la convention de stage me demande d'une part de constituer un projet de
règlement de zone prenant notamment en compte les
spécificités du site, d'autre part, de monter un dossier de
permis d'aménager (procédure de lotissement) pour la
première tranche de l'opération à savoir la partie
urbanisée et urbanisable du site.
Il était cependant nécessaire dans un premier
temps de me familiariser avec le site du Technoparc en m'imprégnant des
modalités économiques, politiques et juridiques relatives au site
pour pouvoir débuter mes missions et mon travail. Après avoir
fait une observation pédestre du site, j'ai pu accéder à
de nombreux dossiers concernant la zone d'activités tels que les permis
à aménager, les procédures de lotissements, le
schéma général d'aménagement du Technoparc dont les
« Etudes générales préalables et schéma
directeur d'aménagement pour la réalisation d'un parc
d'activités économiques, phase diagnostic et scénarios
» réalisé par le bureau d'études Ernst & Young et
la nouvelle charte de qualité des parcs d'activités
économiques de l'Hérault (réalisée par le
département).
A. Insertion dans le milieu professionnel : Etude
approfondie du Technoparc.
a. L'aménagement de la zone d'activités.
1. Etude de la topographie du site.
Sans reprendre les éléments déjà
abordés précédemment, une étude plus précise
de la topographie du site est nécessaire.
Le Technoparc propose donc une superficie totale de 115 ha
raccordée à l'autoroute A75 par un échangeur distant de
800m. 58 ha sont aménageables et à inscrire dans le Plan Local
d'Urbanisme du Bosc en cours d'élaboration. 59 ha sont actuellement
considérés comme « réserve foncière pour le
futur ». La répartition du foncier se présente en trois
grandes tranches correspondant à trois secteurs :
_ La partie sud ou « partie urbanisée » de 25
ha.
Le potentiel de bâtiments existants représente plus
de 13000m2 répartis en Bureaux et locaux industriels.
_ La partie plane centrale anciennement occupée par
l'usine de 33 ha.
_ La partie boisée et accidentée au nord
(réserve foncière future) de 59 ha.
(Voir le Plan général du Technoparc.)
Tranche 3 Partie boisée Nord - 59 ha
Tranche 1
Partie urbanisée - 25 h
Tranche 2 Extension partie urbanisée - 33 h
PLAN GENERAL DU TECHNOPARC DU LODEVOIS
LIMITES EXTERIEURES DE PROPRIETE ET DECOUPAGE DES 3
TRANCHES (Limite cadastrale décembre 2005)
Source : CCL
2. Les scénarii d'aménagements
envisagés.
Trois scenarii d'aménagement du Technoparc sont alors
préconisés par le bureau d'étude Hernst & Young dans
le schéma directeur :
1- La création d'un parc d'activité mixte,
proposant des sous espaces pour des activités industrielles, logistiques
et tertiaires. Ce « multi-parc » permettrait de répondre
à tous types d'acteurs économiques en fonction des
décisions politiques futures. Une cohabitation entre les
différents secteurs devra être étudiée.
2- Un parc dédié exclusivement aux
activités industrielles (PME-TPE5-artisanat). Ce serait un
parc plus homogène mais avec un risque de devenir une zone
artisanale.
3- Un parc dédié aux énergies
renouvelables (avec des panneaux photovoltaïques) et centré sur la
valorisation des ressources naturelles rares (métaux...). Cette
alternative serait un pari stratégique ambitieux avec une réelle
différenciation avec les autres parcs de la région. Cependant en
termes d'emploi, ce choix aurait des incidences négatives.
3. La stratégie retenue.
La stratégie retenue par la communauté de
communes du lodévois consisterait à créer un parc
d'activité mixte orienté éco-industrie, avec pour ambition
la prise en compte de l'historique du site pour se tourner vers les
énergies renouvelables (photovoltaïques) et développer un
centre de valorisation des ressources naturelles rares. Le site d'environ 51 ha
est découpé en 3 parties distinctes, chacune dédiée
à une activité : éco-industrie, PME et artisanat,
tertiaire.
D'après l'étude réalisée par
E&Y, Le prix de vente serait entre 12 et 16 € le m2 selon
le scénario retenu, les types de parcelles et les surfaces vendues.
Cependant, certaines problématiques sont à travailler.
5 PME : Petites et Moyennes Entreprises. TPE :
Très Petites Entreprises.
Eco-industries
PME et artisanat
Activités tertiaires, bureaux
Photo aérienne et scénario d'aménagement
du site du Technoparc. Source : CCL
4. Les problématiques à
étudier.
Lors de la fermeture du site de la Cogema en 1999, un plan de
dépollution et de réaménagement du sol fut mis en place.
La structure industrielle fut donc démantelée, rasée,
enfouie par Areva de manière à rendre un paysage naturel d'antan.
La CCL a donc un espace à remodeler, niveler pour pouvoir implanter des
entreprises.
Les contraintes d'ergonomie du site (localisation des
parcelles aménageables), notamment liées à leur desserte
(voirie, réseau, desserte), mais aussi la déclivité des
parcelles rendent le coût de revient d'un m2
aménagé prohibitif sur certaines parcelles.
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Parcelles en très forte déclivité,
impossible à aménager
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Parcelles en forte déclivité
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Source : Document Paradoxe
La question de la réhabilitation des 13000m2
répartis en Bureaux et locaux industriels existants reste à
l'heure actuelle encore en suspens. Le site est dégradé par le
temps, l'intention de le rénover est risquée : elle coûte
cher et les bâtiments pourraient être inadaptés aux
prochaines activités qui s'implanteront. D'autant que le sol,
chargé en uranium, pose des contraintes d'aménagement
liées à l'émission de radon (l'uranium, instable, passe
par un
stade gazeux qui est dangereux pour la santé s'il est
inhalé à forte concentration). Des aménagements
d'aération des sous sols sont donc nécessaires.
Des contraintes relatives au respect de la loi sur l'eau
apparaissent. Le respect de la loi sur l'eau impose la création de
bassins de rétention au niveau des cours d'eau. Cette contrainte
implique une double contrainte. Les aménagements se font obligatoirement
sur des parcelles identifiées comme aménageables et les
infrastructures de rétention des eaux représentent des
coûts d'investissement importants.
Enfin, la synergie entre les premières entreprises
implantées sur le Technoparc pose une nouvelle problématique.
L'entreprise TAM qui produit des bennes industrielles et l'entreprise
Muzzarelli spécialisée dans la réhabilitation du
patrimoine bâti et la taille de pierre peuvent difficilement trouver un
projet commun. Cependant, l'entreprise Ondupack spécialisée dans
les emballages cartons et E.B.S, une industrie phare de la zone
d'activité du Capitoule au sud de Lodève qui souhaite se
délocaliser au Technoparc pour avoir plus d'espace pour s'agrandir ont
plus de chance de coopérer. M. Salvagnac, patron de la
société E.B.S, se dit intéressé par la
présence de l'entreprise Ondupack et a déjà des projets
communs en tête.
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