WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude d'un enjeu économique majeur dans un jeu d'échelles et d'acteurs politiques particuliers: L'aménagement de la zone d'activités industrielles du Technoparc du Lodévois

( Télécharger le fichier original )
par Jean-François BIHAN-POUDEC
Université Paul Valéry Montpellier 3 - Gestion des Espaces Ruraux, Aménagement et Développement Local 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion : Le Technoparc et son orientation industrielle :
une solution pour le territoire du lodévois en reconversion ?

Globalement, Lodève n'a pas d'industries « motrices » pour la région. Pourtant, la communauté de communes dispose de nombreux atouts. L'A75 remet Lodève dans un carrefour de marchés économiques. Le Technoparc est le projet phare de ré-industrialisation du Lodévois. Lodève peut aussi compter sur un potentiel de main d'oeuvre abondant et en croissance : seulement 18% ont un niveau équivalent ou supérieur à bac+2, 2/3 de la population a un niveau de qualification égal ou inférieur au BEP/CAP contre 59% au niveau du département. L'arrivée de nouvelles populations est une opportunité économique, mais elle représente aussi des contraintes. Concilier développement économique et fonction résidentielle n'est pas une tâche facile...

De plus, Lodève compte actuellement près de 20% de chômeurs. Le taux de chômage tend à baisser grâce à l'implantation de nouveaux résidents actifs allant travailler dans les pôles urbains voisins mais la part des RMIstes locaux, elle, a augmenté de 7% cette année. L'enjeu est donc de taille pour la ville : l'industrie est-elle un moyen efficace pour embaucher la forte part de main d'oeuvre non qualifiée ?

En théorie oui. L'essentiel des entrepreneurs industriels demandent simplement d'être « vaillant » pour ce genre de métier. L'entretien réalisé avec F. Salvagnac, patron d'EBS France (industrie d'emballage bois) confirme que la situation précaire de l'emploi de la région est un atout. Il n'a aucun problème pour trouver des travailleurs, même pour de l'intérim. Cependant, B. Tamani, le PDG de l'entreprise TAM productrice de bennes sur le site du Technoparc, tente de prouver le contraire : 50% de leurs 20 salariés ne sont pas de Lodève et il manque 5 postes à pourvoir. Il est à noter que les deux employeurs ont des visions opposées du travail industriel. Le premier affirme prendre les dispositions nécessaires pour attirer de la main d'oeuvre par des avantages financiers (salaires au dessus du Smic, assurances, équipements divers) et des valeurs morales tels que le respect (contacts entre salarié et employeur, pause café...). Le second dénonce la volonté des Lodévois de ne pas travailler et de se contenter du RMI, revenu leur suffisant dans une ville ou le coût de la vie est relativement peu élevé.

Pour expliquer les problèmes d'embauche, on peut aussi relever que l'industrie lourde n'est pas dans les moeurs de la région. L'industrie représente tout d'abord un faible tissu

économique : 11% de l'emploi en Languedoc-Roussillon (quelques points de plus dans le pays coeur de l'Hérault) contre 22,5% à l'échelle nationale en 2005. Ensuite plus de 90 % des entreprises artisanales du Pays Coeur d'Hérault ne sont pas employeurs ou comptent un seul salarié dans des bâtiments de faibles dimensions (40% font moins de 200 m 2). Il n'existe donc pas d'industries « locomotives » sur le territoire. Pour créer une identité culturelle attachée à l'industrie, il serait nécessaire de développer une synergie entre les acteurs industriels pour forger une « marque » au Lodévois, une nouvelle identité territoriale. Enfin, on peut expliquer ces difficultés d'embauche par la mauvaise image d'une zone où était implantée une usine d'extraction d'uranium.

La forte part de la population jeune joue peut être aussi, 22% de la population à moins de 20 ans. Les jeunes travaillent aujourd'hui plus tard et n'envisagent plus un avenir dans l'industrie à cause de la pénibilité du travail. De plus, il n'existe aucune structure scolaire à Lodève qui oriente les jeunes dans ce secteur.

Si la CCL veut garder sa part d'actif sur son territoire, elle devra créer de nouveaux emplois pour garder un dynamisme de la population locale face à l'afflux progressif de périurbains venants de Montpellier et Béziers. D'après une enquête réalisée par le CNER (Conseil National des Economies Régionales) entre 1996 et 2002 le nombre de salariés du secteur privé a augmenté de 23,2% au niveau du pays soit 1925 emplois supplémentaires. Pour maintenir le rapport entre population et emploi d'aujourd'hui à 2015, il faudrait créer environ 4 000 nouveaux emplois nets sur le territoire, soit environ 400 par an.

Le Technoparc proposerait 1000 emplois à terme. C'est insuffisant pour pallier à la demande globale, mais ce serait déjà une bouffée d'oxygène pour la communauté de communes du Lodévois.

Que propose le Technoparc aujourd'hui ? Quel est le plan d'aménagement de la zone d'activité ? Peut-il répondre aux fortes attentes de la population ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon