B. L'accroissement de
l'efficacité et de la productivité
Nous convenons que la formation professionnelle est le
processus d'apprentissage qui permet à un individu d'acquérir le
savoir et le savoir faire (habiletés et compétences)
nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'une profession.
Liée au monde du travail, elle contribue à la création
d'identité professionnelle. La formation professionnelle non formelle ne
saurait s'écarter de ces objectifs, d'autant plus qu'elle concerne des
filières nécessitant davantage de pratique que de théorie.
Ces filières de formation sont en rapport direct avec les métiers
développés dans le secteur informel du Burkina Faso. La formation
et le perfectionnement sont vitaux pour les jeunes travailleurs de ce secteur
qui sont, pour la plupart, non alphabétisés ou peu
scolarisés. Le tableau 4 renseigne sur le niveau de recrutement dans les
centres et les établissements d'enseignement technique. Les niveaux de
recrutement sont très faibles dans les centres, alors que dans les
établissements d'enseignement technique, le niveau minimal est le
primaire.
Tableau 4 : les niveaux comparés pendant le
recrutement
Niveau de recrutement
|
Centres de formation professionnelle
|
Etablissement d'enseignement technique
|
Alphabétisé
|
14,4
|
0
|
Non déclaré
|
2
|
0,3
|
Primaire
|
30,8
|
15,2
|
Sans niveau
|
38,5
|
0
|
Secondaire 1er cycle
|
11
|
62,3
|
Secondaire 2nd cycle
|
2,9
|
22,2
|
Supérieur
|
0,4
|
0
|
Total
|
100
|
100
|
Source : ONEF, enquête sur le rendement
externe des centres en 2007
Ce bas niveau de la plupart des acteurs du secteur informel
limite leur capacité à améliorer leurs méthodes de
production et de commercialisation ainsi que la qualité des produits et
services vendus.
Pour acquérir de nouvelles compétences, la
majorité de ces acteurs compte sur la formation sur le «tas»
par apprentissage. La formation sur le «tas» s'adresse à de
nombreux jeunes qui, pour diverses raisons se trouvent exclus du système
scolaire classique et qui de ce fait, y font recours en vue d'une insertion sur
le marché du travail.
Toutefois, ce type d'apprentissage demeure artisanal et
incomplet. De plus, les structures de formation professionnelle formelle sont
coûteuses et leurs enseignements ne sont pas conçus pour des
personnes faiblement alphabétisées à fortiori non
alphabétisées. La formation professionnelle non formelle devient
alors un moyen adéquat pour améliorer la productivité de
ces ressources humaines qui ont leur rôle à jouer dans la
construction socioéconomique du Burkina Faso.
L'employabilité ne saurait être utile que si elle
contribue au développement socio-économique.
|