B. L'auto emploi
On peut définir l'auto emploi comme la situation dans
laquelle l'employeur et l'employé constituent la même personne. Le
développement de l'auto emploi passe nécessairement par celui de
l'entreprenariat et le soutien financier des promoteurs de projet.
1. Le niveau des sortants des
centres en entreprenariat
L'une des difficultés des formés à
réaliser des activités personnelles réside dans le fait
que peu de centres incluent dans leurs programmes de formation
l'entreprenariat. Il s'en suit pour la plupart des sortants des CFP une faible,
voire un manque de capacité à entreprendre. Ainsi, bien que
nantis de compétences et d'aptitudes professionnelles, beaucoup d'entre
eux ne peuvent que travailler au compte d'autres personnes et cela
empêche souvent l'épanouissement professionnel de certains. Le
faible niveau en entreprenariat s'explique essentiellement par l'absence dans
les programmes de formation de modules relatifs à l'entreprenariat et
par la faible coopération entre les CFP et les entreprises de la place.
Pourtant, des actions sont mises en oeuvre pour récompenser l'esprit
d'entreprise.
2. Les actions initiées en
faveur de l'auto emploi
Les sortants qui ont des projets font face au problème
de financement. Pour soutenir les promoteurs de projets, l'Etat a mis en place
un certain nombre de fonds. Il s'agit des fonds spéciaux dont la mission
première est de contribuer à financer les porteurs de projets,
dans la création ou la gestion de leur entreprise :
- le Fonds d'Appui à l'Insertion des Jeunes (FAIJ)
chargé de promouvoir l'esprit d'entreprise chez les jeunes et leur
offrir des formations appropriées;
- le Fonds d'Appui à la Promotion de l'Emploi (FAPE)
créé en 1998, est chargé d'appuyer les
diplômés sans emploi dans la conception et la mise en oeuvre de
l'auto emploi ;
- le Fonds d'Appui au Secteur informel (FASI)
créé en 1998. Son objectif est d'appuyer et financer les
activités du secteur informel ;
- le Fonds d'Appui aux Activités
Rémunératrice de Revenus (FAARF) a été
créé en 1990 ; son objectif principal est de favoriser
l'accès des femmes aux crédits pour la réalisation des
activités génératrices de revenus ;
L'accès à ces sources de financement est
limité compte tenu de la situation financière des jeunes
promoteurs. Ne pouvant monter eux-mêmes leur projet, la plupart des
jeunes recourent aux services des bureaux d'études, dont le coût
des prestations est élevé.
Ceux qui réussissent à présenter un
document de projet, posent le problème de la garantie ou de l'aval
.D'où le découragement de certains de recourir à ces fonds
qui sont pourtant mis en place pour eux.
Des créneaux d'emplois existent au Burkina Faso. Pour y
accéder, les apprenants des centres de formation professionnelle (CFP)
devront être formés en entreprenariat, aux techniques de recherche
d'emploi.
Après l'analyse de la capacité de
l'économie nationale à résorber le chômage des
formés des CFP, nous aborderons les difficultés liées aux
modes de financement de la formation professionnelle non formelle.
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