2) Les difficultés liées
à la faible convergence nominale des économies
a. La dette extérieure
D'une manière générale, la dette
extérieure des pays africains est énorme. Cette situation rend
encore plus difficile la coordination des politiques budgétaires. En
effet, la rubrique de la dette extérieure occupe le poste majeur des
dépenses budgétaires et rend ces pays dépendants des
conditions de remboursement. Dans un tel contexte, la marge de manoeuvre des
pays endettés est limitée et il leur est difficile de
s'astreindre à un niveau donné de déficit
budgétaire. Les pays de la sous-région Afrique centrale
n'échappent pas à cette réalité.
b. Les disparités des taux
d'inflation et des taux de croissance économique
Les pays de la CEMAC ont une évolution souvent
divergente des taux de croissance ou des taux d'inflation dans les pays
membres. Ainsi, certains pays de l'union connaissaient une hausse des prix
alors que d'autres ne présentent aucun signe de surchauffe. Dans de
pareilles situations, il est difficile pour la banque centrale d'administrer
ses taux directeurs. Le contexte, dans lequel se trouve la BEAC, l'amène
à gérer en permanence les conflits entre les objectifs externes
qui sont communs aux pays de l'union (taux de couverture extérieure de
la monnaie, etc...) et les objectifs internes qui sont propres à chaque
Etat (croissance, emploi, stabilité des prix).
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