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le développement des compétences et la mobilité professionnelle

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par Ezzeddine M'barek
Institut Supérieur de Gestion de Tunis - MASTERE 2007
  

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La proportion des mobiles formés (61,4 %) dépassent celle des non mobiles formés (43,9 %) ce qui laisse croire que la formation constitue un élément favorisant la mobilité externe.
Les plus formés voient leur potentiel en compétences s'améliore davantage et par conséquent leur aptitude de faire valoir ses capacités dans le marché extérieur s'intensifie.
Cette attitude se confirme si l'engagement à l'organisation est faible et les attentes ne se réalisent pas comme prévues.

· Nature de la formation

 
Mobile
Non mobile

spécifique

57,4 %

83,3 %

Générale

42,6 %

16,7 %

Nous remarquons une nette différenciation entre les deux groupes vis à vis de la nature de la formation. En effet, les mobiles ont suivi beaucoup plus de formation de type général (42,6 %) que les non mobiles (16,7 % uniquement).

C'est le contraire qui se passe pour la formation de type spécifique (83,3 %) pour les non mobiles contre 57,4 % pour les mobiles.

· Intention de recherche d'emploi

 

Mobile

Non mobile

Non

31,8 %

54,9 %

Oui

68,2 %

45,1 %

Les mobiles manifestent toujours leur désir pour un éventuel départ de l'organisation avec un taux de 68,2 % contre 45,1 % seulement pour les individus non mobiles.

On pense alors à une culture propre et intrinsèque de ceux qui veulent changer d'emploi par ennui ou par la recherche de liberté et de nouvelles expériences dans d'autres lieux plutôt que d'occuper des postes de responsabilité parfois contraignantes et de percevoir une rémunération plus importante.

· Engagement professionnel

 

Mobile

Non mobile

Engagé

10,2 %

43,9 %

Non engagé

89,8 %

56,1 %

Les mobiles sont de loin moins engagés que les non mobiles (89,8 % contre 56,1 %).On peut alors affirmer qu'ils ont l'attitude du nomade qui cherche sans cesse de nouveaux horizons sans se soucier des manques à gagner qui résultent de tout changement ou de nouvelles difficultés d'adaptation aux nouveaux contextes.

· Autres caractéristiques :

 
Mobile (*)

Non mobile (*)

ancienneté

16,5 ans

18,5 ans

âge

47 ans

44 ans

Taille entreprise

113 emplois

267 emplois

Nombre d'actions

5,69

4,59

Salaire

699 D

809 D

(*)Valeurs moyennes

Nous remarquons que les mobiles appartiennent à des entreprises de taille moyenne moins importante que ceux des non mobiles (113 contre 267) ce qui démontre que la taille a un effet sur la prise de décision de la mobilité externe et que la mobilité externe est plus marquée chez les entreprises de petite taille où les moyens et les pratiques de gestion de carrière sont moins présents.

De plus, la mobilité externe s'avère non avantageuse sur le plan de la rémunération vu que le salaire moyen des mobiles est relativement moins faible que celui des non mobiles.

Nous constatons aussi qu'en moyenne les mobiles font plus de formation (5,69 actions) que les non mobiles (4,59 actions).

Quant à l'ancienneté, les mobiles ont moins d'années d'expérience dans le travail actuel que les sédentaires (16,45 contre 18,52). Il est alors pensable de croire que l'ancienneté a un effet de rétention sur la mobilité externe.

II.4.4. Analyse de la relation entre la mobilité et certaines variables explicatives (objet des hypothèses retenues). 

II.4.4.1. Test d'indépendance de Khi-deux. 

Cette méthode est choisie pour tester l'existence ou non d'une relation entre la variable expliquée (mobilité) et chaque variable explicative tirée des hypothèses de l'étude.

Cette méthode à part sa simplicité, elle offre la possibilité de traiter des variables qualitatives.

Pour la commodité de la méthode, on a procédé par un recodage de certaines variables afin de rendre l'effectif par cellule supérieur ou égal à 5.

On teste alors à un niveau de signification de 5 % l'hypothèse H0 : absence de relation (indépendance entre les deux variables) contre l'hypothèse alternative H1 : Il y a relation significative (dépendance entre les deux variables en question).

Les résultats positifs de ce test sont résumés dans le tableau suivant (le détail se trouve en annexe) :

Variables croisées

Taille de l'échantillon

Valeur de Khi-deux

Valeur de p (1) ou Signification

P < 0,05

=*

Mobilité/sexe

170

4,098

0,043

*

Mobilité/age

170

35,481

0,000

*

Mobilité/salaire

170

13,164

0,001

*

Mobilité/pratiques de gestion

170

4,774

0,029

*

Mobilité/parcours professionnel

170

5,238

0,022

*

Mobilité/satisfaction au travail

170

9,617

0,002

*

Mobilité/niveau d'instruction

170

9,100

0,003

*

Mobilité/actions de formation

170

13,975

0,001

*

Mobilité/taille d'entreprise

170

27,980

0,000

*

Mobilité/engagement

170

24,731

0,000

*

Mobilité/ancienneté

170

9,771

0,021

*

Mobilité/secteur d'activité

170

6,031

0,014

*

Mobilité/responsabilité

170

4,795

0,029

*

Mobilité/statut cadre

170

4,507

0,034

*

Mobilité/type contrat

170

5,153

0,023

*

Mobilité/formation

170

5,195

0,023

*

Mobilité/nature formation

170

11,585

0,003

*

(1) p : probabilité de commettre l'erreur alpha

Nous pouvons à partir de ce test affirmer qu'il y a une relation significative entre les variables telles que l'âge, le sexe, la formation professionnelle, le salaire, l'ancienneté, l'engagement, le niveau d'instruction,..., etc. et la variable mobilité. Ce test donne donc une validité pour toutes les hypothèses retenues. Il reste tout de même de connaître le sens de cette relation et de son intensité en faisant recours à l'analyse discriminante (voir § III.2.4.4.3).

a-Croisement entre mobilité et sexe du répondant. 

 

Féminin

Masculin

Total

Non mobile

27

55

82

Mobile

17

71

88

Total

44

126

170

Pour une personne de sexe féminin, la probabilité d'être mobile est de 17/44 soit 38,6 % alors qu'une personne de sexe masculin, sa probabilité d'être mobile est de 71/126 soit 56,3 %.

Ainsi, le mobile représentatif est plutôt de sexe masculin compte tenu des résultats de notre enquête.

b-Croisement entre mobilité et situation matrimoniale.

 

Marié(e)

Célibataire

Autres

Total

Non mobile

44

27

11

82

Mobile

44

39

5

88

Total

88

66

16

170

Pour une personne mariée, la probabilité d'être mobile est de 44/88 soit 50 % alors qu'elle est de 39/66 soit 59,1 % pour un célibataire.

Ainsi, le profil représentatif des mobiles est plutôt une personne célibataire.

c-Croisement entre mobilité et salaire.

 

200-500

500-800

800 et +

Total

Non mobile

6

45

31

82

Mobile

25

41

22

88

Total

31

86

53

170

Une personne touchant entre 200 et 500 Dinars a une probabilité de 25/31 soit 80,6 % d'être mobile. Pour les autres catégories on réalise 47,7 % et 41,5 % de chances pour appartenir au groupe des mobiles.

On peut alors prévoir que le mobile type a un revenu modeste.

d-Croisement entre mobilité et pratiques de gestion de carrière.

 

Efficace

Inefficace

Total

Non mobile

21

61

82

Mobile

11

77

88

Total

32

138

170

Une personne qui voit les pratiques de gestion de carrière efficaces a une

probabilité de 11/32 soit 34,4 % d'être mobile alors que celle qui les voit

inefficaces a une probabilité de 77/138 soit 55,8 %.

On pense alors à un mobile qui travaille dans un environnement où les pratiques de gestion sont inefficaces.

e-croisement entre mobilité et parcours professionnel. 

 

Efficace

Inefficace

Total

Non mobile

24

58

82

Mobile

13

75

88

Total

37

133

170

Un individu qui pense que son parcours professionnel sera efficace a une probabilité d'être mobile de 13/37 soit 35,1 % alors que celui qui voit le contraire a plus de chance d'être mobile soit 56,4 %. Le mobile type est alors un individu que son parcours professionnel est inefficace.

f-croisement entre mobilité et satisfaction au travail. 

 

Satisfait

Insatisfait

Total

Non mobile

21

61

82

Mobile

7

81

88

Total

28

142

170

Un salarié satisfait a une probabilité de 7/28 soit 25 % d'être mobile alors qu'un salarié insatisfait sa probabilité d'être mobile est de 81/142 soit 57 %.

Donc, on peut dire que le mobile type est plutôt insatisfait de son travail.

g.Croisement entre mobilité et niveau d'instruction. 

 

Inf BAC

BAC et +

Total

Non mobile

32

50

82

Mobile

16

72

88

Total

48

122

170

Une personne dont le niveau d'instruction ne dépassant pas le BAC a une probabilité de 16/48 soit 33,3 % d'appartenir au groupe des mobiles alors que celle qui a suivi des enseignements supérieurs a plus de chance d'être mobile soit 59 %. Le mobile type a plutôt un niveau BAC +.

h.Croisement entre mobilité et taille de l'entreprise. 

 

0-100

100-300

300 et +

Total

Non mobile

39

13

30

82

Mobile

57

27

4

88

Total

96

40

34

170

Une personne travaillant dans une entreprise employant entre 100 et 300 employés a une probabilité de 27/40 soit 67,5 % d'être mobile alors que cette probabilité est de 59,4 % et 11,8 % pour les autres catégories.

De ce fait, le mobile type travaille dans une entreprise de moyenne taille.

i-Croisement entre mobilité et nombre d'actions de formation. 

 

0-5

5-10

10 et +

Total

Non mobile

58

6

18

82

Mobile

45

26

17

88

Total

103

32

35

170

Une personne qui a suivi un nombre d'actions de formation entre 5 et 10 a une meilleure probabilité d'être mobile (soit 81,3 %) que les autres catégories.

On peut dire alors que le mobile type est celui qui a suivi un nombre moyen d'actions de formation.

j-Croisement entre mobilité et secteur d'activité.

 

privé

public

total

Non mobile

33

49

82

mobile

52

36

88

total

85

85

170

Une personne travaillant dans le secteur privé a une probabilité de 52/85 soit 61,1 % d'être mobile alors q'une personne travaillant dans le secteur public

a une probabilité de 36/85 soit 42,4 %.

Le mobile type est donc une personne qui travaille plutôt dans le secteur privé. (Confirmation de H3 : la mobilité externe est plus forte dans le secteur privé que le secteur public).

k-Croisement entre mobilité et responsabilité. 

 

Oui

Non

Total

Non mobile

28

54

82

Mobile

17

71

88

Total

45

125

170

Un salarié qui a une responsabilité a une probabilité d'être mobile de 17/45 soit 37,8 % alors qu'un salarié sans responsabilité a une probabilité de 71/125 soit 56,8 % d'être mobile. Le mobile type est donc un salarié sans responsabilité.

l-Croisement entre mobilité et statut cadre. 

 

Cadre

Non cadre

total

Non mobile

33

49

82

Mobile

22

66

88

Total

55

115

170

Un salarié cadre a une probabilité d'être mobile de 22/55 soit 40 % alors qu'un salarié non-cadre a une probabilité d'être mobile de 66 /115 soit 57,4 %.

Le salarié mobile est donc de type plutôt non cadre (confirmation de H1 : les cadres sont moins mobiles en externe que les non cadres).

m-Croisement entre mobilité et nature du contrat. 

 

CDI

CDD

Total

Non mobile

80

2

82

Mobile

78

10

88

Total

158

12

170

Un salarié sous contrat type CDI a une probabilité d'être mobile de 78/158 soit 49,4 % alors qu'un salarié sous contrat type CDD a une probabilité d'être mobile de 10 /12 soit 83,3 %.

Le mobile type est alors un salarié plutôt sous contrat type CDD.

n-Croisement entre mobilité et formation professionnelle. 

 

Non

Oui

Total

Non mobile

46

36

82

Mobile

34

54

88

Total

80

90

170

Un salarié qui a fait de la formation professionnelle a une probabilité d'être mobile de 54/90 soit 60 % alors qu'un salarié qui n'a suivi aucune formation a une probabilité d'être mobile de 34 /80 soit 42,5 %.

Le mobile représentatif est alors un mobile plutôt formé.

o-Croisement entre mobilité et nature de la formation. 

 

Pas de formation

Formation spécifique

Formation générale

Total

Non mobile

46

30

6

82

Mobile

34

31

23

88

Total

80

61

29

170

Un salarié qui a suivi une formation de type général a une probabilité de 23/29 soit 79,3 % d'être mobile alors q'un salarié qui a suivi une formation de type spécifique a une probabilité de 31/61 soit 50,8 %.

Alors, le mobile type est un salarié qui a suivi plutôt une formation de type général (Confirmation de H6 et de H7).

p-Croisement entre âge et sexe (pour les mobiles au moment du dernier départ)

 

20-25

25-30

30 et +

Total

Féminin

11

5

1

17

Masculin

52

15

4

71

Total

63

20

5

88

Un salarié mobile de sexe masculin a une probabilité de 52/71 soit 73,3 % de quitter son emploi entre 20 et 25 ans alors qu'un salarié de sexe féminin a une probabilité de 11/17 soit 64,7 %. Cette probabilité sera pour les autres catégories d'âge de 21,1 % et de 5,6 % pour les hommes et 29,4 % et 5,9 % pour les femmes.

Cette constatation confirme H2 (les employés sont plus mobiles en externe au début de carrière et en bas âge).

II.4.4.2. Régression logistique. 

On a utilisé une régression logistique qui s'adapte au mieux dans le cas du traitement d'une variable dépendante de type dichotomique (1 pour mobile et 0 sinon) d'où les résultats suivants :

Variables explicatives

Coefficients

Signification

Age

0,604

0,000

Ancienneté

- 4,92

0,000

Niveau d'instruction

0,929

0,031

Responsabilité

1,903

0,010

Satisfaction au travail

1,652

0,047

Taille entreprise

- 0,006

0,003

Formation

- 3,288

0,035

Nature de la formation

2,446

0,020

Parcours professionnel

0,753

0,023

Engagement

- 0,609

0,031

constante

-31,960

0,000

Donc, aux lumières de ces résultats nous admettons que l'ancienneté, la taille de l'entreprise, la formation et l'engagement constituent des moyens de rétention ce qui confirme certaines hypothèses de l'étude :H4, H5, H8 et H10.

En effet, certains auteurs pensent que la formation professionnelle est un moyen pour lutter contre le fléau de la mobilité externe par le développement des compétences de type spécifique.

L'ancienneté est par sa nature favorise l'engagement et la fidélité à l'organisation compte tenu des avantages perçus et des responsabilités acquises.

L'engagement professionnel à la firme surtout de type affectif est de nature à décourager la mobilité externe.

Certains auteurs pensent que la mobilité externe est plus faible dans les grandes entreprises qui offrent à leurs salariés plus d'avantages et de sécurité au niveau de l'emploi.

Pour les autres variables dont le comportement se manifeste selon la nature (spécifique ou générale pour le type de formation), le moment (au début de la carrière ou à un âge avancé pour l'âge) et une grande subjectivité

(La satisfaction au travail et le parcours professionnel), il est difficile d'admettre les résultats à ce stade de l'analyse.

Il est donc opportun de revenir à l'analyse de statistique comparative entre les mobiles et les non mobiles pour en décider (voir § 5.3).

II.4.4.3. Analyse discriminante. 

II.4.4.3.1. Méthode pas à pas. 

Il y a lieu maintenant de savoir s'il existe des variables qui discriminent au mieux les deux groupes en place (les mobiles et les non mobiles) en utilisant l'analyse discriminante (méthode : pas à pas) via le logiciel SPSS version 10.05.

Après 12 itérations (voir les détails en annexe), le système converge vers la configuration optimale (Test de Box M=131,329 ; Test F=2,238 ddl =55 et SIG= 0,000 et Lambda de Wilks = 0,496 ; Test Khi-deux : Valeur = 114.237 ;

ddl= 10 SIG = 0,000) suivante :

Coefficients de la fonction discriminante canonique standardisée :

Variables

Valeurs des coefficients

Symbole de la variable

Engagement

- 0,369

ENG

Salaire

- 0,333

SAL
Satisfaction au travail

0,339

SAT
Niveau d'instruction

0,601

NIV
Taille entreprise

- 0,341

TEN

Age

1,166

AGE

Ancienneté

- 0,672

ANC
Responsabilité

0,361

RES
Statut cadre

0,267

STA
Nature formation

0,284

NFO

Ainsi, la fonction discriminante s'écrit comme suit :

Z= - 0,369 ENG -0,333 SAL + 0,339 SAT + 0,601 NIV -0,341 TEN +1,166 AGE - 0,672 ANC + 0,361 RES +0,267 STA + 0,284 NFO.

On peut donc avancer que :

1. D'une part : les variables engagement professionnel, le salaire, la taille de

l'entreprise et l'ancienneté ont un effet négatif sur la mobilité (diminuer l'ampleur de la mobilité externe) et ceci confirment les hypothèses suivantes objets de notre étude : H8, H9 et H10.

2. D'autre part : les variables satisfaction au travail, niveau d'instruction,

âge, responsabilité, statut cadre et nature de la formation ont un effet positif sur la mobilité externe.

Pour la variable âge, l'hypothèse est confirmée en partie puisqu'il est admis que la mobilité externe est importante au début de carrière et elle diminue à l'âge adulte. Cette hypothèse sera jugée à l'occasion de l'étude des caractéristiques des individus mobiles.

Le signe positif de la variable niveau d'instruction confirme notre hypothèse de départ H4 qui stipule que les plus diplômés sont les plus mobiles en externe.

Pour la nature de la formation, il y a confirmation en cas d'une formation de type général et infirmation en cas d'une formation de type spécifique. On ne peut pas donc conclure à partir de ce résultat et il est opportun d'examiner les données relatives aux deux groupes.

Pour la qualité de la représentation, on observe que 87,1 % des observations sont classées correctement et que l'homogénéité des deux groupes est légèrement différente.

Résultats du classement (matrice de confusion)

Groupe

d'origine

Groupes d'affectation

Total

non mobile

mobile

 

non mobile

72

10

82

mobile

12

76

88

Total

84

86

170

a La validation croisée n'est effectuée que pour les observations de l'analyse. Dans la validation croisée, chaque observation est classée par les fonctions dérivées de toutes les autres observations.

b 87,1% des observations originales classées correctement.

c 81,2% des observations validées-croisées classées correctement

II.4.4.3.2. Méthode simultanée.

On a utilisé cette méthode essentiellement pour mesurer le sens de la corrélation qui existe entre la variable mobilité et les variables qui sont éliminées par la première méthode.

La validité de l'analyse étant confirmée :

M de Box=393,808 ; F= 1,828 ; Signification = 0,000

Lambda de Wilks = 0,456 ; Khi-deux = 124,309 ; ddl = 19 Signification = 0,000 ; les coefficients des fonctions discriminantes canoniques standardisées sont les suivants :

VARIABLES

COEF.

âge du répondant

1,795

sexe du répondant

0,185

situation matrimoniale

-,076

ancienneté du répondant dans le travail actuel

-1,471

niveau d'instruction dans le travail actuel

0,386

secteur d'activité du travail actuel

-,135

responsabilité dans le travail actuel

0,321

statut du répondant dans le travail actuel: cadre ou non cadre

0,291

taille entreprise de l'emploi actuel

-,309

nature du contrat de l'emploi actuel

0,099

formation de l'emploi actuel

-,246

nature de la formation de l'emploi actuel

0,402

nbre d'actions de formation de l'emploi actuel

-,055

formation pour développement des compétences.

-,052

salaire actuel

-,064

engagement professionnel

-,230

parcours professionnel

0,218

satisfaction travail actuel

0,226

pratiques de gestion carrière

0,029

 

Cette deuxième méthode nous donne des renseignements sur les autres variables déjà éliminées par la première et elle la compète pour en juger quant à la validité de nos hypothèses :

1- Les variables qui ont un effet négatif su la mobilité externe sont

(Non compris les variables déjà étudiées lors de l'examen de la première méthode) : la situation matrimoniale, le secteur d'activité, la formation professionnelle continue et la formation pour développement des compétences.

Nous constatons principalement que la formation professionnelle continue, la formation pour développement et le nombre d'actions de formation ont un effet de rétention sur la mobilité externe et ceci confirme l'hypothèse H5.

Pour les autres variables, il y a lieu d'analyser de prés les associations entre les variables (tri croisé).

Les variables qui ont un effet positif sur la mobilité sont :

les pratiques de gestion de carrière, le parcours professionnel, la nature du contrat, le sexe et la satisfaction au travail.

On ne peut pas juger à ce stade la validité des hypothèses énoncées et il est nécessaire d'examiner le croisement des variables pour en décider.

Quant à la qualité de la représentation, la matrice de confusion ci-dessous montre que 85,3 % des observations sont bien classées.

De même, on remarque que le groupe des mobiles est légèrement plus homogène que le groupe des non mobiles (les biens classés représentent en effet 86,4 % pour les mobiles et 84,1 % pour les non mobiles).

Résultats du classement (matrice de confusion)

Groupe

d'origine

Groupes d'affectation

Total

non mobile

mobile

 

non mobile

69

13

82

mobile

12

76

88

Total

81

89

170

a La validation croisée n'est effectuée que pour les observations de l'analyse. Dans la validation croisée, chaque observation est classée par les fonctions dérivées de toutes les autres observations.

b 85,3% des observations originales classées correctement.

c 80,0% des observations validées-croisées classées correctement.

CONCLUSION

L'analyse des données empiriques à partir des méthodes statistiques appropriées révèle la confirmation de toutes les hypothèses énoncées au début de l'étude et qui découlent de la revue de la littérature et des résultats de quelques enquêtes faites en France.

Cette étude empirique qui constitue tout de même et malgré la faiblesse de la taille de l'échantillon, un essai exploratoire pour connaître de près une population de salariés mal connue et que son importance devient de plus en plus grande tant sur le plan social qu'économique.

L'étude confirme en premier lieu la thèse évoquée par la majorité des auteurs en la matière, c'est que la formation professionnelle et le développement des compétences constituent pour les entreprises un des moyens les plus redoutables pour engager et fidéliser le plus longtemps possibles les salariées.

La concurrence qui prévaut dans un marché instable et vulnérable conjuguée avec des mutations technologiques sans précédent a un impact sur les relations entre le salarié et son employeur devenues à l'heure actuelle conflictuelles et de courte durée.

Il est aussi important de souligner que l'étude dévoile le vrai visage du salarié mobile, ses traits et ses caractéristiques et ceci constituent pour les entreprises un moyen pour maîtriser ses ressources rares (Les compétences).

Nous traçons dans ce qui suit et à partir des résultats évoqués par l'analyse des données de l'enquête un profil moyen et représentatif d'un salarié mobile :

CaractéristiqueProfil Age Entre 20 et 25 ansSexe Masculin Situation matrimonialeCélibataire Responsabilité SansStatut cadreNon cadreAnciennetéCourte duréeSatisfaction au travailFaible Engagement FaibleNature de la formation Type généralTaille entrepriseMoyenne Développement des compétencesFaible Secteur d'activitéPrivé Nature du contratCDDSalaireFaibleNiveau d'instructionBac et +

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CONCLUSION GÉNÉRALE

La présente recherche à pour objet d'expliquer un phénomène d'actualité dans la mesure où le contexte dans le monde du travail a connu de profondes mutations tant technologiques qu'organisationnelles.

La mobilité professionnelle externe par ses effets sur la performance des organisations et ses rapports avec la notion de compétence, est aujourd'hui au coeur d'un débat théorique et fait l'objet d'études empiriques et expérimentales.

En Tunisie, rares sont les recherches qui ont examiné la problématique que pose la mobilité professionnelle et sa relation avec le développement des compétences qui reste tout de même un terrain nouveau pour les chercheurs en sciences de gestion.

Il va sans dire, que cette recherche qui se veut ambitieux pour traiter tous les aspects du phénomène se heurte à des problèmes d'ordre méthodologique et surtout au niveau de la collecte des données dans le chapitre empirique.

Il est de même pour la lecture de la littérature où les auteurs sont parfois hésitants quant à leur discours théorique et leurs approches conceptuelles ce qui nous mène parfois à prendre la thèse prédominante.

Il est aussi difficile de tester l'effet de toutes les variables énumérées au départ sur la mobilité professionnelle et par conséquent on a fait un tri en privilégiant les variables les plus pertinentes.

Toutefois, la taille de l'échantillon demeure à notre avis l'handicap majeur pour la généralisation des résultats réalisés ce qui pourrait être le champ d'éventuelles investigations pour des recherches futures.

L'absence d'enquêtes ou de bases de sondages convenables a rendu notre tache plus difficile et pour cette raison qu'on a eu recours à une enquête de convenance (interview directe auprès de salariés pris au hasard) sachant que cela pourrait affecter les résultats de notre recherche.

Néanmoins, on a eu la chance d'arriver en fin de compte et malgré cet aléa à des résultats qui corroborent les hypothèses énoncées et confirment la théorie dominante et les observations empiriques des études semblables.

Maintenant, on connaît d'après cette étude d'une part le profil type du salarié mobile et ses caractéristiques et d'autre part l'importance du développement des compétences et de la formation professionnelle sur l'engagement et la fidélité des employés au sein de l'organisation.

En effet, la formation professionnelle (surtout de type spécifique) appuyée par une gestion dynamique et valorisante diminue la mobilité professionnelle externe.

D'autres variables comme le salaire, la satisfaction au travail,..., etc. peuvent avoir un effet de rétention des salariés pour rester fidèle à la firme et qui peuvent en toute logique résulter de la formation professionnelle en cas de promotions, d'avancements et de responsabilité.

Notons en fin que la partie théorique de ce mémoire a renfermé l'essentiel des thèses débattues récemment par un grand nombre de chercheurs sur le sujet et la problématique de la mobilité externe et notre apport réside en une revue synthétique et discutée de la littérature.

Malgré le caractère spécialisé et professionnel du mastère de l'ingénierie de la formation, ce corpus théorique est à nos yeux fondamental pour aborder un sujet nouveau et complexe.

De ce fait, d'autres chercheurs seront amenés à tirer profit de ce modeste travail en se positionnant là où les autres chercheurs sont arrivés dans leurs conclusions sans perdre beaucoup de temps

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ANNEXES

I. RÉSULTATS DE TRAITEMENT DES DONNÉES  STATISTIQUES (listing informatique)

I.1.TRI Á PLAT.

I.1.1 CARACTÉRISTIQUES DES RÉPONDANTS.

Statistiques : les variables quantitatives

 

âge

ancienneté

taille entreprise

nbre d'actions de formation

salaire

N

170

170

170

170

170

Moyenne

45,84

17,45

187,14

5,16

751,97

Médiane

45,50

14,00

89,00

3,00

700,00

Mode

56

8

180

0

600

Ecart-type

7,77

8,73

217,41

6,28

261,83

Minimum

28

4

5

0

300

Maximum

59

35

1230

25

1500

 

a Il existe de multiples modes

sexe du répondant

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

féminin

44

25,9

25,9

masculin

126

74,1

100,0

Total

170

100,0

 
 

niveau d'instruction

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

inf bac

48

28,2

28,2

bac et +

122

71,8

100,0

Total

170

100,0

 
 

situation matrimoniale

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

marié(e)

88

51,8

51,8

célibataire

66

38,8

90,6

autres

16

9,4

100,0

Total

170

100,0

 
 

secteur d'activité du travail actuel

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

privé

85

50,0

50,0

public

85

50,0

100,0

Total

170

100,0

 
 

statut du répondant dans le travail actuel:cadre ou non cadre

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

cadre

55

32,4

32,4

non cadre

115

67,6

100,0

Total

170

100,0

 
 

responsabilité dans le travail actuel

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

oui

45

26,5

26,5

non

125

73,5

100,0

Total

170

100,0

 
 

nature du contrat de l'emploi actuel

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

cdi

158

92,9

92,9

cdd

12

7,1

100,0

Total

170

100,0

 
 

formation de l'emploi actuel

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non

80

47,1

47,1

oui

90

52,9

100,0

Total

170

100,0

 
 

nature de la formation de l'emploi actuel

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non concerné

80

47,1

47,1

spécifique

61

35,9

82,9

générale

29

17,1

100,0

Total

170

100,0

 
 

Intention de recherche d'emploi

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non

73

42,9

42,9

oui

97

57,1

100,0

Total

170

100,0

 
 

causes mobilité

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non concerné

73

42,9

42,9

conditions de travail défavorables

13

7,6

50,6

faible rémunération

23

13,5

64,1

absence de gestion de carrière

19

11,2

75,3

problèmes avec l'hiérarchie

16

9,4

84,7

trouver un emploi correspondant aux compétences

13

7,6

92,4

élargir les compétences

9

5,3

97,6

progresser professionnellement

4

2,4

100,0

Total

170

100,0

 
 

motifs de satisfaction

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non concerné

97

57,1

57,1

variétés des taches

10

5,9

62,9

autonomie et indépendance

6

3,5

66,5

possibilité d'évolution de carrière

18

10,6

77,1

attrait du secteur d'activité

6

3,5

80,6

fidélité à l'organisation

11

6,5

87,1

fidélité aux collègues

4

2,4

89,4

plus de responsabilité

4

2,4

91,8

utilisation plus forte des compétences

2

1,2

92,9

une formation fréquente et ciblée

6

3,5

96,5

une meilleure rémunération

6

3,5

100,0

Total

170

100,0

 
 

formation pour développement des compétences.

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non

128

75,3

75,3

oui

42

24,7

100,0

Total

170

100,0

 
 

causes de non-développement des compétences.

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non concerné

42

24,7

24,7

formation inadaptée au contexte du travail

21

12,4

37,1

formation non enrichissante

36

21,2

58,2

absence d'une vraie évaluation

27

15,9

74,1

formation ne répondant pas aux besoins réels des salariés

21

12,4

86,5

formation de type sociale

23

13,5

100,0

Total

170

100,0

 
 

pratiques de gestion

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

efficace

32

18,8

18,8

inefficace

138

81,2

100,0

Total

170

100,0

 
 

parcours professionnel

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

efficace

37

21,8

21,8

inefficace

133

78,2

100,0

Total

170

100,0

 
 

Satisfaction au travail

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

satisfait

28

16,5

16,5

insatisfait

142

83,5

100,0

Total

170

100,0

 
 

critères choix nouveau travail

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

adéquation entre projet personnel et emploi

9

5,3

5,3

montant du salaire proposé

65

38,2

43,5

notoriété et image de l'entreprise

19

11,2

54,7

perspectives de croissance de l'entreprise

27

15,9

70,6

plan d'évolution de carrière

28

16,5

87,1

politique globale des ressources humaines

12

7,1

94,1

lieu géographique

10

5,9

100,0

Total

170

100,0

 
 

engagement

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non engagé

145

85,3

85,3

engagé

25

14,7

100,0

Total

170

100,0

 
 

I.1.2. CARACTERISTIQUES DES MOBILES.

mobilité

 

Effectif

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Non mobile

82

48,2

48,2

mobile

88

51,8

100,0

Total

170

100,0

 
 

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984